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Divergente – critique

posté le 03/04/2014

Divergente, c’est reparti un pour une adaptation de livre « young adult » ridicule et sans intĂ©rĂŞt, entre sieste et fou rire nerveux.

Twilight, Hunger Games, Sublimes CrĂ©atures, les Ă‚mes Vagabondes, Vampire Academy, Mortal Instruments, Percy Jackson, … depuis le succès (mĂ©ritĂ©) d’Harry Potter on n’arrĂŞte plus la vague d’adaptations de bouquins estampillĂ©s « young adults » en pensant Ă  chaque fois faire mouche. Et des fois le produit formatĂ© amasse les foules quand nombre d’entre eux se vautrent dans les abimes du box office pour ne plus jamais en entendre parler. Mais dans presque tous les cas, on ne peut pas dire qu’on ait affaire Ă  de grands films mĂ©morables tant leur message dĂ©livrĂ© par des rĂ©alisateurs sans passion sont sans grand intĂ©rĂŞt et d’une rare niaiserie. Rares sont ceux qui auront un semblant de sincĂ©ritĂ© (Warm Bodies) ou un acteur dĂ©gageant un minimum de charisme (Jennifer Lawrence).

Voici donc aujourd’hui le nouveau « phĂ©nomène » qu’il ne faudrait pas louper : Divergente. L’histoire d’une ado qui va chercher sa place et mener une rĂ©volution dans un futur dystopique Ă©crite par une certaine Veronica Roth. Un best seller qui nĂ©cessitait forcĂ©ment une adaptation purement commerciale, c’est Ă  dire avec peu de budget, des jeunes acteurs qui ont commencĂ© dans le film indĂ© Ă  broyer Ă  la moulinette d’Hollywood et juste une star qui a besoin d’argent pour apporter une petite caution qualitative superficielle au film.

Dans le monde de Divergente, les guerres ont dĂ©truit le monde et la citĂ© de Chicago, apparemment refermĂ©e sur elle-mĂŞme (nous dĂ©couvrirons certainement le reste du monde dans la suite), a Ă©tĂ© recomposĂ©e en 5 factions pour Ă©viter tout conflit. Les habitants sont donc rĂ©partis dès leur adolescence entre entre les altruistes (qui gouvernent la sociĂ©tĂ© en vivant dans des bidonvilles), les Ă©rudits (super intelligents et donc avides de pouvoir mais qui ne le montrent pas trop), les fraternels (justes bons Ă  aller cueillir des fruits), les sincères qui disent toujours la vĂ©ritĂ© et les audacieux (forces de l’ordre adepte du parkour et de paintball), quand aux restants, ils finiront SDF. Un système apparemment idĂ©al (et jamais crĂ©dible) oĂą tout le monde semble Ă©trangement heureux, mais notre hĂ©roĂŻne est une rebelle qui s’ignore car elle apprend après son test qu’elle possède des aptitudes de 3 factions, faisant d’elle une « divergente » qui sera traquĂ©e par la sociĂ©tĂ© si les forces de l’ordre dans lesquelles elle s’engage l’apprennent.

Une fois chez les audacieux, celle qui se fait maintenant appeler Tris (ce qui est quand mĂŞme plus classe que son prĂ©nom d’origine … BĂ©atrice) va donc apprendre Ă  se battre, Ă  tenir un flingue, Ă  monter aux murs … pendant 2 heures sans aucun enjeu. Tout le film n’est ainsi qu’une pseudo-parabole sur l’orientation que l’on veut suivre lorsque l’on est au lycĂ©e, la place que l’on veut prendre dans la sociĂ©tĂ©, avec Ă©videmment son envie de rĂ©volte et de donner quelques coups. Sur le papier, ça pouvait peut-ĂŞtre ĂŞtre intĂ©ressant, mais Ă  l’Ă©cran, l’entreprise est aussi vide que les personnages secondaires sont interchangeables.

Sur les longues 2h19 que dure le film, 2 heures servent d’introduction Ă  l’hĂ©roĂŻne et Ă  son futur boyfriend lui aussi rebelle (quelle surprise!), Ă  exposer le système des classe et aux cours de paintball sans jamais voir un seul enjeu dramatique ou une quelconque montĂ©e de tension sinon de savoir quand les tourtereaux s’embrasseront. Cela arrivera au bout d’1h35 environ (oui, on sort sa montre toutes les 15 minutes pour s’occuper pendant le film) sur fond de coucher de soleil, de dĂ©couverte inopinĂ©e de tatouages rĂ©alisĂ©s par malabar et de dialogues tellement ridicules que l’on se demande si le film ne vire pas dans la parodie (ce qui ferait notre plus grand bonheur). Il ne reste alors Ă  la fin plus que 20 minutes pour qu’il se passe quelque chose et tuer quelques personnage de manière dramatique…ment bĂŞte, dont on se fiche totalement (tout comme l’hĂ©roĂŻne d’ailleurs).

Mais Ă  ces dĂ©fauts, il faut aussi ajouter un rĂ©alisateur, Neil Burger (qui avait pourtant rĂ©alisĂ© le sympathique Limitless), qui n’apporte aucune idĂ©e (les plongĂ©es dans les cauchemars pouvaient pourtant permettre un minimum de crĂ©ativitĂ© non ?) Ă  ce rĂ©cit prĂ©visible du dĂ©but Ă  la fin et nous assène une musique lourde pour souligner ce qu’il ne peut faire en mise en scène et avec des acteurs fades (Shailene Woodley, rĂ©vĂ©lation prometteuse de the Spectacular Now, transparente) qui ne feront pas plus que le minimum syndical quand ils ne sont pas juste lĂ  pour payer leurs impĂ´ts (pauvre Kate Winslet qui n’y croit pas Ă  un seul instant).

Sur un point de dĂ©part bancal, avec une histoire dĂ©jĂ  rodĂ©e dans une centaine de films identiques, un manque crucial d’enjeux, un rĂ©alisateur sans personnalitĂ©, des acteurs qui n’en ont pas beaucoup plus et un sens insoupçonnĂ© du ridicule de l’entreprise (involontairement hilarant par moments), Divergente est donc une (très longue) introduction totalement ratĂ©e pour une suite qui ne peut ĂŞtre que moins pire … mais a-t-on vraiment envie de voir ce que ça donnera ? Il nous faudra beaucoup de courage pour cela et beaucoup d’alcool et de subversion pour le supporter.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 09/04/2014 Ă  14:42 | #1

    Salut,
    J’ai trouvé que cet opus est un excellent long-métrage. Les scènes d’action de ce dernier sont vraiment bien élaborées et remplies de surprise. De plus, le jeu d’acteur est vraiment au niveau. Divergente est un titre qui m’a personnellement tenu en haleine pendant toute la durée de celui-ci.

  2. Trash
    12/04/2014 Ă  12:49 | #2

    arf, no comment.. le mauvais goĂ»t est partout, je me disais aussi cette odeur d’Ă©gouts..