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Avant-dernière saison pour Dexter et ça tourne en rond. Cette 7e saison s’est révélée sans grand intérêt et on espère, sans vraiment y croire, que la conclusion sera plus noire et intense.

On avait laissé Dexter dans une fâcheuse position à l’issue de la 6e saison. En effet, Debra venait de surprendre son meurtrier de frère en train de mettre fin aux agissements de Travis Marshall, le tueur de l’apocalypse. Le suspense est alors à son comble, Debra a-t-elle enfin compris que Dexter était le « bay harbor butcher » ? va-t-elle l’arrêter ou devenir son complice ? Finalement, la question sera réglée en 2 épisodes pour laisser la place à une nouvelle intrigue, celle d’un gang ukrainien cherchant à se venger de la mort de l’un de ses membre tué précédemment par Dexter. L’occasion de faire la connaissance d’un nouvel ennemi charismatique, Isaac Sirko (campé par Ray Stevenson) mais encore une fois, cet enjeux sera rapidement évacué pour laisser la place à Hannah McKay (délicieuse Yvonne Strahovski qui a trouvé sa reconversion après Chuck), l’ex-copine d’un ancien serial killer dont Dexter tombe amoureux.

Vous l’avez compris avec ce résumé, cette 7e saison a du mal à se fixer un objectif précis, lançant les intrigues pour les terminer n’importe comment dès qu’un personnage plus intéressant apparait. Du coup, rapidement, on se fiche bien de ce qu’il peut se passer et on a bien l’impression que les scénariste ont la même optique. On savait la série en déclin depuis le génial final de la quatrième saison mais il y avait tout de même toujours un certain savoir-faire pour entretenir le suspense avec des serial killers plutôt charismatiques ou aux méthodes saignantes qui donnaient encore de la personnalité au show.
Mais cette saison, aucun ennemi n’arrivera vraiment à créer une menace crédible contre Dexter puisque celui-ci s’en sort à chaque fois par une pirouette aussi grosse et maladroite qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Et sans menace, le suspense a forcément du mal à arriver alors que l’ennui pointe le bout de son nez.

Sans intrigue tenant vraiment la route, on pourrait alors se rapprocher du sort des différents personnages de la série mais là aussi on tourne en rond quand on ça tourne pas à la mauvaise blague. Ainsi, Dexter devient vraiment ridicule en apprenant la « vérité » sur son « dark passenger » et en tombant encore amoureux d’une femme avec de sérieux problèmes psychologiques. Comme si depuis la mort de Rita, les scénaristes se sentaient obligés de nous coller une « dexter girl » à chaque saison pour le faire avancer. N’aurait-il pas mieux fallut en traiter une sur plusieurs saison plutôt que changer et recommencer à zéro à chaque fois ? Mais ce problème est peut-être résolu puisque nous reverrons Yvonne Strahovski dans la dernière saison.

D’un autre côté, plus Debra connait la vérité sur son frère plus elle passe aussi pour l’idiote du village qui n’a qu’un mot à la bouche (« fuck »… oui Debra est toujours aussi distinguée) mais ce n’est rien à coté du sort réservé aux autres personnages. Quinn ne sert plus à rien, Batista part à la retraite, Masuka n’est plus drôle et même le copain de la baby-sitter qui aurait pu devenir un nemesis/copycat de Dexter est très vite rayé de la liste alors que Laguerta essaie d’avoir un semblant de personnalité en relançant l’enquête sur le bay harbor butcher mais tout le monde s’en fiche royalement.

Les scénariste n’ont donc plus aucun intérêt pour leurs personnages, si bien que même lorsqu’ils sont en danger, nous n’éprouvons pas le moindre frisson (plutôt un certain énervement en fait). Ainsi, le final de la saison tombe dramatiquement à plat et nous laisse dans une position de malaise pour le serial killer malsain que nous avions autrefois appris à aimer. Mais surtout, on a eu l’impression de s’ennuyer à chaque épisode, constatant chaque fois un peu plus la perte de créativité des auteurs.
Il y a donc fort à faire pour redresser la barre et offrir à Dexter une fin de série honorable. Tout n’est pas perdu puisque Hannah est finalement assez intéressante et peut orienter le show vers une love story assez malsaine. Et si Debra finit par faire preuve d’un peu plus de réflexion et que les personnages secondaire sortent de leur léthargie, cela peut redonner une certaine dynamique à la série. On croise les doigts sans non plus se faire trop d’illusions.