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The Iceman, critique

posté le 10/06/2013

Michael Shannon dans la peau d’un tueur Ă  gages froid comme la mort, c’est the Iceman.

Richard Kuklinski. Ce nom ne nous dit pas grand chose mais il est l’auteur de plus d’une centaine de meurtres. Ce tueur Ă  gages impressionnant et implacable qui sĂ©vissait dans les annĂ©es 70 pour le compte de certains mafieux est une figure qui intĂ©ressait depuis longtemps le jeune cinĂ©aste Ariel Vromen. Le rĂ©alisateur a rĂ©ussit Ă  monter le projet de ce biopic sur un seul nom, celui de Michael Shannon.

Il faut dire que l’acteur de Boardwalk Empire, Take Shelter et bientĂ´t dans Man of Steel a le chic pour interprĂ©ter les gars aux portes de la folie et du sadisme. Lui faire interprĂ©ter ce tueur partager entre sa profession secrète de criminel et sa vie de famille remplie de tendresse est donc la grande idĂ©e du film tant Shannon s’y montre magnĂ©tique et imprĂ©visible. En effet, dans ce rĂ´le froid, on ne sait jamais de quelle manière le personnage de Kuklinski va rĂ©agir aux provocations, pouvant partir en vrille en un quart de seconde.

Mais si Shannon assure le show de manière impressionnante sans surjouer non plus, cela se fait un peu au dĂ©triment de la plĂ©iade d’acteurs qui l’entoure et ce, malgrĂ© les très bonnes prestations de tout le monde. Car avec un casting qui regroupe pas moins que Winona Ryder (impeccable en Ă©pouse aveugle et Ă©plorĂ©e), Chris Evans (toujours aussi cool), Ray Liotta (encore en mafieux) et mĂŞme James Franco ou encore un surprenant (ou ridicule, au choix) David Schwimmer (si, si !). Si tous (ou presque) portent bien la moustache, ils forment Ă©galement une galerie de personnages intĂ©ressants (chacun a quelque chose Ă  dire et pourrait presque porter un film sur ses Ă©paules) qui se font malheureusement happer par l’omniprĂ©sence de Michael Shannon.

Cette omniprĂ©sence contraint du coup le rĂ©alisateur Ă  rester dans le cadre de la sphère intime de son personnage sans jamais voir plus loin, ce qui est vraiment dommage et laisse le film en permanence dans l’anecdote. Ariel Vromen reste au final dans un film de mafia assez clichĂ© et finalement prĂ©visible, sans grande ambition avec une rĂ©alisation qui ne fera pas vraiment d’Ă©tincelles, se contentant de suivre son personnage monolithique, glacial et s’Ă©vertuant Ă  remettre au gout du jour le port de la moustache.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 11/06/2013 Ă  17:27 | #1

    100% d’accord. Bancal et classique mais ça reste un film honnĂŞte… 2/4