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Les Stagiaires, critique

posté le 24/06/2013

Google se paie un long-mĂ©trage comme spot publicitaire avec les Stagiaires Vince Vaughn et Owen Wilson. Sans surprise, c’est donc trĂšs convenu et moyennement drĂŽle.

DrĂŽle d’idĂ©e qu’a eu le comĂ©dien Vince Vaughn d’Ă©crire un film sur 2 quarantenaires Ă  la ramasse qui dĂ©cident de changer d’orientation et de postuler chez la boite numĂ©ro 1 de l’Internet connue pour son ambiance bon enfant exceptionnelle. Pour l’acteur c’est surtout l’occasion de retrouver son compĂšre Owen Wilson pour reformer devant la camĂ©ra leur duo de Serial Noceurs. Et les deux n’Ă©tant pas spĂ©cialement bons acteurs, ils vont jouer des personnages qui leurs collent Ă  la peau depuis leurs dĂ©buts, des losers un peu dĂ©lurĂ©s et hyper bavards (c’en est mĂȘme vite lassant de les voir s’Ă©couter dĂ©clamer des dialogues sans grand intĂ©rĂȘt).

GrossiĂšrement dĂ©crits, les personnages clichĂ©s s’embarquent alors dans cette aventure professionnelles chez Google qui va alors entretenir tous les clichĂ©s possibles dans une histoire entiĂšrement cousue de fil blanc et oĂč la rĂ©alisation de Shawn Levy ne peut pas ĂȘtre plus transparente tant il n’y a pas une once d’intention de mise en scĂšne dans le film. VoilĂ  donc nos quarantenaires dĂ©barquant dans un monde high-tech dont ils ignorent tout, devant faire Ă©quipe avec des jeunes geeks pour remporter la compĂ©tition face Ă  d’autres geeks plus mĂ©chants. Evidemment, c’est l’esprit d’Ă©quipe qui l’emportera et si nos vieux vont apprendre sur eux-mĂȘmes au cours des Ă©preuves, ils vont aussi apprendre Ă  ces « coincĂ©s » Ă  vivre une vie de dĂ©bauche (mais pas trop non plus).

Si tout est incroyablement prĂ©visible et complĂštement clichĂ© (de l’image des geeks jusqu’Ă  l’utilisation d’une inutile petite romance), on pouvait s’attendre tout de mĂȘme Ă  une bonne partie de rigolade. AprĂšs tout, c’est bien Ă  la base le but de cette comĂ©die (en plus d’ĂȘtre un tract pour Google). Mais en dehors de quelques rĂ©fĂ©rences Ă  la pop culture (et peu de rĂ©fĂ©rences purement informatique qui pourraient faire rire les dĂ©veloppeurs de Google) et une partie de Quidditch, il n’y a pas grand chose Ă  se mettre sous la dent. On se dit mĂȘme que sans ce type de gag pour ancrer cette comĂ©die dans notre prĂ©sent, le reste est tellement usĂ© que l’on a l’impression que l’Ă©criture date d’il y a au moins 15 ans.

Et tout ceci ne sera pas relevĂ© par cette impression permanente de se retrouver dans un spot publicitaire pour Google de 2 heures, ventant sa « coolitude », le bien-ĂȘtre de ses employĂ©s super-douĂ©s et super-chouchoutĂ©s. Nous n’en doutions Ă©videmment pas mais c’est ici avancĂ© de maniĂšre aussi fine qu’un Ă©lĂ©phant dans un magasin de porcelaine. On sent bien que la marque 2.0 y voit lĂ  une belle vitrine pour son image et pour avoir toujours plus de postulants, c’est donc assez Ă©nervant.

Ne rĂ©inventant absolument rien Ă  la comĂ©die US en se reposant sur des clichĂ©s Ă©normes, Les Stagiaires se regarde donc de maniĂšre complĂštement passive avec quelques sourires forcĂ©s et une gĂȘne permanente devant le conformisme ambiant du film, en attendant le gĂ©nĂ©rique de fin qui nous remontrera tous les outils Google, comme pour mieux terminer cette prĂ©sentation commercial ronflante.

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