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Les Reines du Ring, critique

posté le 03/07/2013

Je vous avais présenté Isabelle à l’occasion de sa critique sur l’Ecume des Jours de Michel Gondry. Cette fois, dans un tout autre genre, elle a rempli un nouveau défi, celui de voir la comédie française Les Reines du Ring ! Et voilà le résultat du match !

It’s raining ring ou ringing reines !

Les Reines du Ring se présente comme un (télé)film à vocation féministe, évoquant le court parcours de quatre femmes, de 30 à 50 ans, qui décident de se servir du catch comme prétexte pour (enfin) voler de leurs propres ailes et après le combat, prendre (enfin) leur revanche sur la vie. Sur le papier, Jean-Marc Rudnicki conjugue The Full Monty (film pop et social) avec Vénus Beauté (film social et pop) : le banal vs le catch. A l’écran, le discours semble un peu plus misogyne…

Parmi ces quatre super-héroïnes, l’une est une ex-taularde meurtrière (Rose, aka Marilou Berry, peu convaincante, hélas…), la seconde est une femme trompée et soumise (Colette, aka Nathalie Baye, à contre-emploi sans l’être), la troisième est une adulescente à la limite de la case en moins (Viviane, aka la Bouchère de Béthune, aka Corinne Masiero, « sketcheuse » hors pair), et la quatrième (enfin les vrais hommes interviennent !) est une nymphomane (Jessica, aka Audrey Fleurot, subtile dans la vulgarité).

Dans un tel contexte, où pouvaient-elles se rencontrer pour unir leurs forces ? Là où elles s’affranchissent, au travail ! Plus précisément, au supermarché, à leurs caisses, avec leurs costumes adaptés selon l’arrivage. Et un film sur le catch ne pouvait avoir un arrière-fond sans morale… En effet, la prisonnière n’a plus le droit de voir son fils qui a adopté une nouvelle maman, la cocue prend le premier qui vient pour se venger, la femme-enfant se rend compte qu’elle n’a en fait aucune existence propre, et l’allumeuse n’est qu’une droguée qui dépense son argent dans son apparence. Des destins plutôt dé-moralisants.

Le caractère « feel good movie » ne se retrouve finalement que dans les scènes cartoonesques, où là, le personnage principal, le catch, est enfin mis au premier plan. Fantômette peut se rhabiller. Leur « seconde chance » est finalement secondaire. Après le spectacle, la cohue, l’admiration du fiston. La suite n’intéresse personne, elle est connue (comme la fin, dès le départ). Le ring est l’échafaud pour montrer une existence vaine. Isabelle Nanty et André Dussolier quant à eux laisseront un passage très bref dans leurs carrières respectives.

En somme, c’est un bon téléfilm de France 2 du mercredi soir qui trouverait l’unanimité des magazines Télé adeptes de ce type de comédies sociales (pardon, à l’heure où j’écris, c’est un carton plein).

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 05/07/2013 à 19:27 | #1

    On est d’accord: c’est un téléfilm…mais un mauvais téléfilm même.