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Le Dernier Rempart, critique

posté le 18/01/2013

Arnold Schwarzenegger est de retour dans le Dernier Rempart et mĂŞme avec son air fatiguĂ© n’a pas perdu  en autodĂ©rision dans ce western au final explosif.

La CorĂ©e pourrait bien ĂŞtre le nouveau pourvoyeur de talents d’Hollywood et c’est normal quand on sait que le cinĂ©ma corĂ©en est fortement influencĂ© par les amĂ©ricains. Avant que Park Chan Wook ne vienne nous faire frissonner avec Stoker, voilĂ  qu’arrive Kim Jee-Woon. Le rĂ©alisateur de J’ai RencontrĂ© le Diable dĂ©barque donc en plein dĂ©sert amĂ©ricain oĂą un Arnold Schwarzenegger proche de la retraite est le shĂ©rif d’une paisible petite bourgade. Mais un incident va gâcher sa journĂ©e de repos puisqu’un dangereux Ă©vadĂ© a prĂ©vu de passer par la ville pour passer la frontière, avec ses quelques collègues, Schwarzy est donc le dernier rempart !

Vous l’avez compris, le scĂ©nario tient Ă©videmment sur un timbre post et n’a en aucun cas la prĂ©tention de rĂ©volutionner le cinĂ©ma d’action. Au contraire, il prend mĂŞme beaucoup de temps pour s’installer avec une narration qui peine Ă  trouver son rythme dans la première heure avant de tout faire pĂ©ter avec une fusillade dans un centre-ville dĂ©sert qui s’avère sacrĂ©ment efficace et pleine d’humour. Il aura fallu attendre pour que le film commence vraiment mais une fois dans l’action, les fans du genre devraient bien s’amuser.

Évidemment, le film est tout entier dĂ©diĂ© au retour d’Arnold, dix ans après Terminator 3. L’autrichien a pris un petit coup de vieux mais il a bien dĂ©cidĂ© de s’amuser de cette image et les rĂ©pliques qu’il peut sortir sont bien dignes de sa lĂ©gende tout en se moquant de sa condition de grabataire qui en a encore sous le coude. A cĂ´tĂ© de Schwarzy les seconds rĂ´les, clichĂ©s ambulants, font vite pâle figure et mĂŞme Johnny Knoxville n’y va pas Ă  fond dans le cĂ´tĂ© fun. Quand au bad guy, il se rĂ©vèle très vite sans grand charisme et n’arrivera jamais Ă  s’imposer dans l’obligatoire duel final, on se demande mĂŞme d’ailleurs si il n’aurait pas mieux fallu garder cette menace fonçant sur la ville plus secrète.

Derrière la camĂ©ra, Kim Jee-Woon s’efface donc un peu pour mettre en avant Schwarzenegger. Sans doute freinĂ© par la star ou intimidĂ© par cette première expĂ©rience sur le sol amĂ©ricain, il ne va pas laisser libre cours Ă  sa folie comme il a pu le faire avec Le Bon, la Brute et le CinglĂ© et en ce sens, le film restera sans doute assez anecdotique dans la carrière du rĂ©alisateur (comme dans celle de l’acteur d’ailleurs). Mais on sent tout de mĂŞme qu’il s’amuse Ă  reprendre tous les codes du western (la fusillade, les bandits, le shĂ©rif sans peur, la poursuite) Ă  la sauce semi automatique et bagnoles de luxe.

Reprendre l’icĂ´ne du cinĂ©ma d’action vieillissante pour un western (genre qui prend la poussière depuis un moment), c’Ă©tait la bonne idĂ©e et malgrĂ© les longueurs de la première partie, le Dernier Rempart tient bien sa promesse. Que ce soit un Schwary toujours adepte de l’autodĂ©rision ou une longue sĂ©quence de fusillade dans la petite ville presque dĂ©serte, on passe tout de mĂŞme un bon moment devant le film qui n’a pas d’autre but qu’amuser.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. arnoJF
    18/01/2013 Ă  12:47 | #1

    Bon je m’en doutais un peu…..au vu des images ça sera un petit Schwarzy! Je le vois plus comme un film pour se remettre en jambes…j’attends bien plus Ten de D.Ayer!