Insaisissables, critique
PrĂȘts pour un tour de magie ? Dans Insaisissables, c’est un casting 5 Ă©toiles qui monte le numĂ©ro pour un divertissement sans prĂ©tention et assez efficace pour une bonne soirĂ©e d’Ă©tĂ©.
RepĂ©rĂ© dans l’Ă©curie Europacorp avec le Transporteur et Danny the Dog, Louis Leterrier a bien fait son trou aux Ătats-Unis. AprĂšs le bien calibrĂ© Incroyable Hulk pour Marvel et le remake (ratĂ©) du Choc des Titans, il continue donc son parcours chez l’oncle Sam avec un divertissement plus modeste mais nĂ©anmoins nouvelle preuve de son efficacitĂ©, Insaisissables. EntourĂ© d’un casting de haute volĂ©e, il nous embarque dans une histoire de magiciens voleurs. En effet, une troupe de 4 prestidigitateurs dĂ©valise une banque en pleine reprĂ©sentation Ă Las Vegas, alors le FBI s’en mĂȘle et va chercher les coincer.
L’histoire est simple, sans grande prise de tĂȘte et plutĂŽt plaisante Ă suivre si l’on choisit d’emblĂ©e de ne pas faire attention aux incohĂ©rences du scĂ©nario qui joue au malin avec de multiples rebondissements. En effet, Leterrier, grĂące Ă une rĂ©alisation efficace et rythmĂ©e, arrive Ă nous faire passer un bon moment. Paradoxalement, alors qu’il Ă©tait formĂ© aux sĂ©quences d’action pure et de course poursuite depuis des lustres, dans Insaisissables, ce ne sont pas les sĂ©quences les plus abouties et marquante. Le rĂ©alisateur a en effet dĂ©cidĂ© de se concentrer plutĂŽt sur les numĂ©ros de prestidigitation et ceux-ci fonctionnent Ă la perfection, impeccablement millimĂ©trĂ©s et avec un enthousiasme bon enfant communicatif.
Mais la principale attraction d’Insaisissables est sans conteste le casting que le rĂ©alisateur a rĂ©ussi Ă aligner. Jesse Eisenberg (the Social Network), Woody Harrelson, Morgan Freeman, Mark Ruffalo, Michael Caine, Isla Fisher (Gatsby), Dave Franco et MĂ©lanie Laurent, voilĂ tous les talents qui ont Ă©tĂ© ici rassemblĂ©s pour faire de la magie ou traquer les illusionnistes. En bon divertissements, leurs personnages ne seront jamais beaucoup approfondis. Ils servent surtout Ă obtenir un esprit d’Ă©quipe sympa et de prĂ©texte Ă faire avancer l’intrigue et les rebondissements. Ce n’est pas trĂšs fouillĂ© mais on sent bien que les comĂ©diens prennent plaisir Ă jouer ensemble, quitte Ă cabotiner lĂ©gĂšrement.
Dans ce projet qui est clairement une commande calibrĂ©e pour la rĂ©alisation toujours efficace de Louis Leterrier, le rĂ©alisateur a toutefois pu glisser quelques Ă©lĂ©ments personnels ou en tout cas, le rappelant Ă notre bon vieux pays. En effet, non seulement il appelle JosĂ© Garcia pour un petit rĂŽle mais en plus la France est rĂ©guliĂšrement mentionnĂ©e dans le film Ă travers le personnage de MĂ©lanie Laurent (au jeu assez agaçant, il faut bien l’admettre).
Il en rĂ©sulte alors un divertissement calibrĂ© certes, mais toujours honnĂȘte et qui n’a pas la prĂ©tention d’afficher des ambitions rĂ©volutionnaires qu’il ne tiendrait pas. Il serait en effet ridicule de le comparer Ă un film comme Le Prestige quand il est clairement admis que les 2 films n’ont pas le mĂȘme but. Avec son casting et son travail d’Ă©quipe, on pourrait surtout le rapprocher du film de casse malin en Ă la Ocean’s Eleven, la classe de Clooney et Soderbergh en moins, le bagou de Jesse Eisenberg en plus.
publié dans :Cinéma Critiques ciné
Bon divertissement, dommage que les explications ne soient pas toujours idĂ©ales et surtout que cette histoire d’amour soit aussi inutile que convenue…
Un divertissement futile plus que magique.
Je confirme Selenie, la romance est naze.