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Happiness Therapy, critique

posté le 15/01/2013

Bradley Cooper et Jennifer Lawrence en doux dingues, c’est dans Happiness Therapy, la nouvelle petite sensation du cinĂ© indĂ© amĂ©ricain qui ne propose en fait rien de bien neuf.

Après son Fighter qui s’Ă©tait plutĂ´t bien battu aux Oscars en rĂ©compensant Christian Bale et Melissa Leo, le rĂ©alisateur David O’Russel est de retour avec Happiness Therapy (Silver Linings Playbook). Finie la boxe, cette fois il s’intĂ©resse Ă  Pat Solitano qui sort de l’hĂ´pital psychiatrique après une longue crise due après avoir surpris sa femme avec un autre homme. De retour dans sa famille, il a dĂ©cidĂ© de remettre de l’ordre dans sa vie pour reconquĂ©rir sa bien aimĂ©e mais va faire la connaissance de la toute aussi dĂ©jantĂ©e Tiffany. Ensemble, ils vont reprendre leurs vies en main.

Comme pour Fighter, le rĂ©alisateur dĂ©passe vite le contexte de son histoire pour simplement parler des rapports familiaux complexes d’une famille dysfonctionnelle. Entre la mère attendrissante et effacĂ©e, le fils loser et psychologiquement fragile et son frère qui a tout rĂ©ussi mais n’est finalement pas plus stable et Ă©videmment le père accro au jeu et aux superstitions (campĂ© ici par Robert De Niro), il y a de quoi faire et d’autres personnages viennent ici se greffer parfois inutilement (Chris Tucker) Ă  l’intrigue pour Ă©tendre le cercle de cette famille complètement barge mais Ă  laquelle on s’attache.

Cependant, très vite ces personnages se rĂ©vèlent Ă©galement assez irritants. En effet, aucun d’eux ne peut parler sans crier sur les autres et très vite c’est la cacophonie et les disputes incessantes qui l’emportent sur cette recherche du bonheur et de la sĂ©rĂ©nitĂ© de Pat. Et cela pendant deux longues heures. Il y avait peut-ĂŞtre un moyen plus subtil pour parler des problèmes de communication dans la famille non ? D’autant plus que le rĂ©alisateur faisait dĂ©jĂ  exactement la mĂŞme chose dans Fighter.

Avec beaucoup de longueurs, le film peine Ă  trouver son rythme et l’alchimie entre Bradley Cooper et Jennifer Lawrence a du mal Ă  prendre si bien que le final digne d’une rom’ com’ complètement tĂ©lĂ©phonĂ©e en devient assez inconsistant. Heureusement l’acteur dĂ©gage une sympathie et une bonne humeur qui nous donne envie de le voir rĂ©ussir Ă  avancer malgrĂ© tout et l’actrice arrive Ă  tenir tĂŞte Ă  Robert De Niro de façon assez Ă©tonnante.

Au final, on ne retiendra pas grand chose de ce Happiness Therapy, film doux-amer sur les rapports familiaux et l’amour un peu cinglĂ©, dĂ©jĂ  abordĂ© mille fois dans des films indĂ©s du mĂŞme calibre et c’en est d’autant plus Ă©tonnant de le voir entrer dans la course aux rĂ©compenses annuelles en reprĂ©sentant des Weinstein.

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