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Culte du dimanche : Maman j’ai raté l’avion

posté le 22/12/2013

A l’approche de Noël, il est évidemment indispensable de replonger en enfance et de revoir l’un des films qui aura sans doute marqué vos fêtes en famille. Neige, chants de Noël, pièges cartoonesques, gamin abandonné et bons sentiments, voilà le cocktail de Maman j’ai raté l’avion.

Après les succès de ses comédies adolescentes des années 80 comme Breakfast Club, Une créature de rêve et La Folle Journée de Ferris Bueller, le réalisateur John Hughes s’oriente de plus en plus vers la production de scénarios qu’il écrit, confiant alors la réalisation à d’autres personnes. En 1990, il écrit l’histoire d’un gamin accidentellement abandonné chez lui par sa famille à Noël et qui devra batailler contre des cambrioleurs. Une histoire de môme intelligent … le réalisateur est vite trouvé, ce sera Chris Colombus. Alors qu’il vient de tourner son premier film, le réalisateur est surtout connu pour avoir écrit Gremlins, les Goonies et le Secret de la Pyramide tous trois produits par Steven Spielberg, les films avec enfants, ça le connait.

Maman j’ai raté l’avion regroupe tout ce dont les enfants rêvent alors tout inculquant une belle leçon sur l’esprit de famille en période de fêtes de fin d’années. Reposant sur l’envie de tout gamin d’être un peu lâché par ses parents, le film l’applique à la lettre en laissant le jeune Kevin McCallister tout seul à la maison. Mais en plus il en fait un vrai petit héros puisqu’il va défendre sa maison contre de méchants (et assez bêtes) cambrioleurs. Le petit Kevin va ainsi gagner en indépendance et pourra montrer qu’il peut survivre seul et surtout gagner sa place dans une famille qui le voyait surtout comme un boulet.

Surfant autant sur l’aspect cartoonesque des pièges disséminés par Kevin dans la maison que sur l’aspect sentimental (la leçon qu’il donnera à son vieux voisin sur l’esprit de Noël), le film multiplie les niveaux de lecture et messages pour les enfants qui apprennent à grandir avec des gags autant que pour les parents qui peuvent laisser leurs mômes grandir avec un peu d’indépendance. Flattant l’intelligence des enfants, ceux-ci le rendent bien en s’amusant devant le film mais aussi en apprenant sur l’esprit de famille.

On ressent alors bien dans le scénario la patte de John Hughes, d’un côté par l’histoire de ce gamin abandonné qui se cherche une place, mais aussi par les sentiments et la folie qui peuvent s’en dégager, toujours honnêtes. Mais le film doit aussi beaucoup au jeune Macaulay Culkin qui sera tout simplement parfait en gamin tête à claque auquel on s’attache tout de même, surtout quand il laisse place à la malice. Évidemment, le film n’est absolument pas un chef d’œuvre et ne revendique jamais ce titre. Il cherche simplement à être un divertissement familial entraînant et pas trop bête pour les fêtes de fin d’année et de ce côté, la mission est parfaitement réussie.

Le résultat dépassera toutes les espérance et à sa sortie en 1990 le film bat tous les records pour devenir l’un des plus grands succès du cinéma américain. La surprise est de taille pour toute l’équipe et en particulier pour Macaulay Culkin qui devient du jour un véritable enfant-star qu’a adopté toute l’Amérique. Dès lors ses moindres faits et gestes sont scrutés par les médias et il enchaîne les rôles pour ensuite passer à l’anonymat total que l’on connait aujourd’hui. Évidemment, le succès entraine une suite deux ans plus tard dans laquelle Kevin sera perdu à New-York (une suite sans grandes surprises mais qui ravira les amateurs de Manhattan) et Chris Colombus sera alors toujours identifiés aux films pour enfants avec, 10 ans plus tard, les 2 premiers volets de la saga Harry Potter.

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