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Les Mondes de Ralph, critique

posté le 21/11/2012

Disney s’attaque au jeux vidĂ©os avec Les Mondes de Ralph mais rate le coche avec un film qui manque de cƓur et de folie, malgrĂ© la quantitĂ© de bonbons Ă  l’Ă©cran.

Cette annĂ©e, Disney a dĂ©cidĂ© de se moderniser un grand coup en nous servant pour NoĂ«l Les Mondes de Ralph. Un projet que l’on aurait imaginĂ© tomber tout droit dans l’escarcelle de Pixar mais que la firme aux grandes oreilles maintenant supervisĂ©e par John Lasseter a dĂ©cidĂ© de produire elle-mĂȘme.
Nous faisons donc la connaissance de Ralph, un bad-guy de jeu vidĂ©o rĂ©tro sur borne d’arcade façon Donkey Kong (Ă  l’Ă©poque oĂč il jetait des tonneaux sur Mario) qui est en pleine dĂ©prime et dĂ©cide de changer de jeu pour gagner une mĂ©daille de hĂ©ros. Il se retrouve alors dans un jeu de shoot futuriste avant de dĂ©barquer ensuite dans le monde ultra sucrĂ© de la petite Vanellope von Schweetz.

Sur le papier, il y avait de quoi trouver un film plutĂŽt fun, bien acidulĂ©, qui irait Ă  100 Ă  l’heure et bourrĂ© de rĂ©fĂ©rences pour geeks. Mais Disney est un Ă©lĂ©phant que l’on ne peut pas faire bouger Ă  ce point et se retrouve trĂšs vite empĂȘtrĂ© dans ses travers en n’arrivant pas Ă  adapter son esprit au sujet sans doute trop moderne. Sans arrĂȘt le film essaie de ramener de bons sentiments sans miĂšvrerie avec diffĂ©rents niveaux de lecture comme Disney sait bien le faire mais pourtant ça ne prend jamais.

Il faut dire que Les Mondes de Ralph peine Ă  dĂ©marrer. En prenant trop le temps d’exposer  l’univers que l’on perçoit trĂšs vite comme un mĂ©lange entre Toy Story (pour les jeux qui s’animent une fois le public parti), Monstres & Cie (pour l’interaction entre les mondes) et Tron et en essayant tant bien que mal de nous attacher Ă  un personnage de mĂ©chant solitaire Ă  la recherche d’amis, le film oublie de dĂ©rouler son histoire et de nous enivrer dans les diffĂ©rents univers. Ainsi, le jeu Hero Duty aurait pu nous gratifier d’une belle bataille Ă©pique et nous donner vraiment l’impression que la quĂȘte de notre anti-hĂ©ros serait semĂ©e d’embuches mais bien trop vite nous dĂ©barquons dans le monde rempli de biscuits et de bonbons de Sugar Rush pour introduire la gamine sidekick assez irritante.

Une partie du problĂšme du film est en fait peut-ĂȘtre lĂ , chez les personnages. En effet, alors qu’ils devraient ĂȘtre tout de suite touchants par leur cĂŽtĂ© solitaire, rejetĂ©, bizarrement, on n’arrive pas Ă  s’attacher Ă  eux avant le dernier tiers du film, et c’est alors trop tard car Ă  partir de ce moment, nous ne suivrons l’action que de maniĂšre assez dĂ©tachĂ©e. Et d’un autre cĂŽtĂ©, il ne faudra pas non plus compter sur les personnages secondaires pour nous exalter puisqu’ils se rĂ©vĂšlent encore plus fades que nos hĂ©ros (et ne parlons pas des trop rares camĂ©os).

Alors bien sĂ»r, tout n’est pas Ă  jeter dans les Mondes de Ralph. Le film est rempli d’idĂ©es pour nous nous ramener Ă  l’esprit retro gaming (les mouvement saccadĂ©s de personnages d’hier, des Ă©lĂ©ments en pixels, …) et le design des mondes (et en particulier de Sugar Rush) est trĂšs plaisant, rĂ©servant de nombreuses surprises. Et, mĂȘme si il n’y en a pas autant qu’on le souhaiterai, les camĂ©os de hĂ©ros issus de grosses licences font toujours plaisir. Mais on a sans arrĂȘt l’impression que Disney se retient et n’ose pas y aller Ă  fond dans le cĂŽtĂ© fun et dĂ©lirant de l’histoire et que, finalement, la vente de bonbons Ă  Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rĂ©e Ă  l’univers vidĂ©oludique.

Vous l’aurez compris, avec ses personnages pas si attachants et ses problĂšmes de narration, Les Mondes de Ralph est donc une dĂ©ception et l’on ne peut s’empĂȘcher de penser Ă  ce que cela aurait pu donner entre les mains d’un studios qui ne recule pas devant les dĂ©fis et le fun. Il reste du coup un petit Disney qui divertira un peu sur le moment mais ne marquera sans doute pas grand monde.

Pour conclure sur une note positive, il est par contre bon de noter que c’est le court-mĂ©trage Paperman qui ouvre le le film. AnimĂ© Ă  la main, en noir et blanc et narrant la rencontre de 2 personnes de maniĂšre plutĂŽt inhabituelle dans notre quotidien triste, il est rempli de poĂ©sie et de lĂ©gĂšretĂ©, un vrai petit moment de bonheur Ă  dĂ©couvrir.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. Océane
    09/12/2012 Ă  00:05 | #1

    J’ai beau avoir 21 Je suis une graaaaaande fan de Disney! Je pleure devant les 3/4 faciles xD Quand Ă  une fois Ă  Disney la je passerais de commentaire. Mais quel dĂ©cĂ©ption devant Les Mondes Ralph!! Certes un sujet d’actualitĂ©s, y compris pour les petits car il est facile de voir un bou d’chou de 4 ans avec une Nintendo DS, mais nĂ©anmoins dĂ©licat. Mr Mickey Ă  risquĂ© gros sur ce coup la. Pour moi, ce n’est que mon avis, Disney est synonyme de magie et de reve. De suite on s’attache aux personnages (je citerais le dernier pixar en date, Rebelle, qui est plus qu’attachant!) et on est transportĂ© dans un autre univers. Pour l’autre univers c’est reussi meme si on fini par ce perdre, quand Ă  s’attacher aux personnages c’est difficile. C’est bien l’une des rares fois ou je suis dĂ©cu par Disney. Peut etre parce que ça me rappelle Toy Story est que je n’ai jamais Ă©tait fan. Et trĂ©s honnetement je regrette les vraies Disney peint Ă  la main (meme si ils ont rĂ©itĂ©rĂ©s ce processus avec La princesse et la Grenouille il y’a quelques annĂ©es).
    Bref, déçu

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