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La Dame en Noir, critique

posté le 12/03/2012

Daniel Radcliffe cherche Ă  se dĂ©barrasser de l’image d’Harry Potter en s’engouffrant dans les mĂ©andres de l’angoisse made by Hammer… et ça fonctionne parfaitement avec La Dame en Noir.

la dame en noir afficheOn croyait le lĂ©gendaire studio de la Hammer complètement disparu. Mais voici qu’un producteur cherche Ă  le faire renaitre de ses cendres. Après le petit Wake Wood qui reste cantonnĂ© aux festival et probablement au direct-to-video, voici qu’arrive aujourd’hui un film d’angoisse plus ambitieux et vraiment dans la tradition des maisons hantĂ©es qu’avait pu proposer le studio par le passĂ©. AdaptĂ© du roman de Susan Hill, La Dame en Noir raconte l’histoire d’un jeune père  notaire veuf envoyĂ© dans une bourgade perdue dans la campagne anglaise pour vendre une grande maison isolĂ©e. Évidemment, d’etranges phĂ©nomènes font leur apparition.

Avec sa pleine lune, ses habitants peu accueillants, son cimetière en friches, son plancher qui craque, ses courants d’air qui Ă©teignent les bougies et ses portes qui grincent, La Dame en Noir rĂ©unit tout les clichĂ©s du genre. Mais elle le fait avec une efficacitĂ© et un respect du genre tel que l’on se surprend Ă  sursauter ou avoir quelques frissons.

En effet le rĂ©alisateur James Watkins travaille parfaitement son ambiance, aussi bien visuelle que sonore pour nous immerger dans cette maison hantĂ©e. Si il abuse allègrement des jump scare pour faire sursauter le public mĂŞme quand cela n’est pas vraiment justifiĂ© il arrive ensuite Ă  retrouver une angoisse qui monte sans arrĂŞt, Ă  l’image de cette longue sĂ©quence dans laquelle le hĂ©ros se retrouve seul dans la baraque maudite au milieu de bibelots qui commencent Ă  s’agiter et d’apparitions Ă©tranges. Mais il arrive aussi Ă  donner Ă  La Dame en Noir des accents poĂ©tiques du plus bel effet dans une conclusion qui n’Ă©tait pas forcĂ©ment la plus attendue mais va au bout de la thĂ©matique du deuil portĂ©e tout le long du film.

La Dame en Noir est aussi l’occasion pour Daniel Radcliffe de montrer qu’il n’est pas que Harry Potter. Après avoir longuement rĂ©flĂ©chit au sujet qu’il pourrait aider Ă  monter pour le cinĂ©ma juste avec son nom, il retrouve le registre fantastique pour un rĂ´le plus profond que le sorcier Ă  lunettes. Dans le costume victorien de ce père seul et perdu, il se montre d’une grande maturitĂ©, non seulement physique mais aussi dans son jeu. Maintenant cela sonne comme une Ă©vidence, mais Radcliffe pourrait bien avoir une vĂ©ritable carrière menĂ©e intelligemment pour Ă©chapper au syndrome de l’enfant qui a grandit trop vite.

Renaissance d’un studio oubliĂ© et volontĂ© d’un jeune acteur de dĂ©montrer qu’il n’est pas lĂ  par hasard, La Dame en Noir recèle de quelques surprises qui ne manqueront pas de ravir les amateurs de films d’angoisse old school dans le sens noble du terme. Et, quand c’est fait de manière exemplaire, il n’y a pas de raison de se priver de quelques frissons.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 16/03/2012 Ă  19:52 | #1

    Un film formellement beau mais beaucoup trop acadĂ©mique et « Harry potter » n’est franchement pas crĂ©dible en père de famille mĂŞme si sans ce paramètre il s’en sort très bien… 2/4

  2. 17/03/2012 Ă  13:06 | #2

    « IT’S A KICK-ASS MOVIE, BABY ! Un sacrĂ© bon film d’horreur classique et gothique comme on en avait pas vu depuis bien trop longtemps ! […] Un superbe concentrĂ© de frayeur, dans une accumulation gĂ©nĂ©reuse de jump scares du plus bel effet et rĂ©sumant tout un pan de la tradition horrifique avec une facilitĂ© dĂ©concertante et presque nonchalante. Rien que ça ! […] » Critique complète et dĂ©capante sur mon petit blog perso 🙂

  3. yarn
    17/11/2012 Ă  17:35 | #3

    Un très bon film qui ne fais cependant pas si peur que ça. La dame en noir nous immerge dans un monde fantastique et gotique tout Ă  fait incroyable. Daniel Radcliffe nous montre qu’il n’est pas seulement un sorcier. L’enquĂŞte est très bien menĂ© et le suspens très bien maintenu jusqu’Ă  la fin.
    19/20