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Blanche-Neige et le Chasseur, critique

posté le 11/06/2012

blanche neige et le chasseur critique

Après le bonbon acidulĂ© immangeable qu’Ă©tait la Blanche-Neige de Tarsem Singh sortie il y a quelques semaines, voici maintenant Blanche-Neige et le Chasseur, la variante hĂ©roic-fantasy du conte des frères Grimm.

Après avoir massacrĂ© l’Alice au Pays des Merveilles avec Tim Burton, le producteur Joe Roth s’attaque au conte des frères Grimm avec un scĂ©nario que le tout-hollywood s’arrachait. En manque d’hĂ©roic-fantasy depuis la fin du Seigneur des anneaux et Harry Potter, il Ă©tait donc temps de trouver une nouvelle icĂ´ne pouvant guerroyer aux cĂ´tĂ©s d’un bestiaire fantastique de premier plan. C’est donc Ă  Blanche-Neige qu’incombe cette tâche et l’idĂ©e d’orienter le conte dans ces contrĂ©es n’est pas forcĂ©ment absurde. Au contraire, avec le rĂ©alisateur Rupert Sanders (tout droit sorti de la pub pour jeux vidĂ©os), il montre bien qu’il est possible d’Ă©toffer l’univers de la douce princesse empoisonnĂ©e pour lui faire vivre une aventure sans trop trahir l’histoire originale.

Pourtant il faudra attendre un peu pour se prendre au jeu car le film prend son temps pour dĂ©marrer au travers d’une longue introduction Ă  la gloire de la mĂ©chante reine-sorcière incarnĂ©e par la sublime Charlize Theron en roue libre. Certes, la mise en image grâce Ă  un Ă©norme travail sur la direction artistique est impressionnante mais cela se rĂ©vèle vite vain devant le rythme et le peu d’intĂ©rĂŞt que l’on dĂ©veloppe pour l’Ă©chappĂ©e de Blanche-Neige et son chasseur dans la première partie du film. Il faudra donc attendre l’arrivĂ©e dans la forĂŞt noire et la rencontre avec les nains pour que le rythme prenne et que l’on s’attache Ă  cette aventure.

A partir de ce moment lĂ , le film gagne en magie, que ce soit la sĂ©quence de cauchemar dans la forĂŞt noire, la rencontre avec un troll jusqu’Ă  l’arrivĂ©e dans un sanctuaire oĂą la nature Ă  repris ses droits, le film recèle de nombreuses surprises visuelles qui nous enchanteront. En cela, le pubard qu’est Sanders fait merveille et arrive Ă  dĂ©livrer des images qui ont de quoi scotcher la rĂ©tine, mĂŞme si elles ne sont pas vraiment originales. Car l’originalitĂ© est peut-ĂŞtre ce qui manque le plus Ă  Blanche-Neige et le Chasseur. Du Seigneur des Anneaux (les plans en hĂ©licoptère autour des montagnes) Ă  Princesse MononokĂ© (la magnifique sĂ©quence du « sanctuaire » avec le cerf), impossible de passer Ă  cĂ´tĂ© des influences qui sont ici ressorties copieusement sans avoir Ă©tĂ© digĂ©rĂ©es et enlèvent donc au film la personnalitĂ© qu’il tente tant bien que mal de construire mĂŞme si il en impose vraiment par moment.

De la personnalitĂ©, c’est justement aux personnages du titre qu’il en manque. Blanche-Neige incarnĂ©e par Kristen Stewart n’a ni la beautĂ© Ă©thĂ©rĂ©e pour rivaliser avec Charlize Theron ni le charisme pour faire un discours guerrier enivrant. Son personnage de princesse se rĂ©vĂ©lant du jour au lendemain Ă©lue pour regagner son royaume se rĂ©vèle vite fade et un vĂ©ritable boulet pour les autres personnages et en particulier pour Chris Hemsworth qui ne fait qu’Ă©changer son marteau de Thor contre une hache. Heureusement, il y a Ă  cĂ´tĂ© une Charlize Theron qui prend un grand plaisir Ă  jouer la reine diabolique et toute une Ă©quipe de nains sympathiques Ă©tonnant jouĂ© par des acteurs british de premier plan, sans doute la meilleure surprise du film.

Finalement, ce manque de personnalitĂ© dont la bataille finale qui manque d’Ă©pique et de lyrisme est l’un des symptĂ´mes (après Alice quelle est cette manie du producteur Ă  vouloir intĂ©grer dans ses contes une Ă©lue et une bataille qui n’ont rien Ă  y faire ?), est bien reprĂ©sentatif de ce qu’est Blanche-Neige et le Chasseur : le film d’un producteur en recherche du bon coup marketing plutĂ´t que d’une vĂ©ritable auteur-rĂ©alisateur. Il en rĂ©sulte un film qui est loin d’ĂŞtre dĂ©sagrĂ©able (bien plus rĂ©ussi et intĂ©ressant que la Blanche-Neige de Tarsem Singh) et offre mĂŞme de très beaux instants en faisant son office de divertissement grand public mais n’est clairement qu’un apĂ©ritif par rapport Ă  d’autres Ĺ“uvres d’heroic-fantasy Ă  venir.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 16/06/2012 Ă  18:49 | #1

    100% ok avec ta critique… Une dĂ©ception quand mĂŞme, la BA est Ă©norme, le film ne tient pas ses promesses… 2/4

    PS : merci pour le com Aff. VS Rose Bosch

  2. 17/06/2012 Ă  22:11 | #2

    coucou !!!!

    reponse
    TROP CHOU CE FILM AVEC DES ACTEURS DE TALENTS CONVIENT POUR LES ENFANTS OU ADO A BIENTOT

  3. 01/07/2012 Ă  23:44 | #3

    Un divertissement superbement emballé mais au fond douteux. Personnages sous-exploités, Kristen Steward pas idéale dans le rôle de leader, humour un peu à coté de la plaque, le film séduit plus visuellement que par son histoire qui peine à captiver.