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Zombies of Mass Destruction, sortie DVD

posté le 17/08/2011

Zombie par ci, zombies par là…qu’on se le dise les Zombies sont partout. Mangés à toutes les sauces, horreur, parodie, action, western, music-hall… On finirait presque par faire une indigestion ! Double-tarif avec Zombies of Mass Destruction et Zombie Strippers.

Pour la sortie en DVD de Zombies of Mass Destruction (Zombieworld en VO), on s’offre une double ration de zombies : pour que la pilule (ou le lambeau de chair déchiquetée) passe mieux, nous nous jetons sur 2 long-métrages à morts-vivants récents pour connaître le devenir de ces bestioles. Eh oui, au delà de l’horreur, et bien avant que Bienvenue à Zombieland ne retourne les codes du genre bien établis, Romero incluait déjà bien la comédie, l’ironie et le sarcasme dans ses réalisations. Paraitrait même qu’y a un message politique dans les Dawn of the dead et consorts. En tout cas, si y a une petite satire sociale dans Zombies of MD, dans Zombie Strippers y a autant de finesse politique que dans les films d’Uwe Boll ! Sur fond de militaires faisant des expériences scientifiques pour ranimer les morts afin de venir grossir les rangs de l’armée, l’histoire dérape rapidement pour se mettre à l’abri dans un club de Strip-tease. 10 minutes après le début du film, l’action est déjà enfermée dans ce rade où des mâles de 18 à 55 ans applaudissent et couvrent de billets de 1 dollars les donzelles presque toutes écervelées qui viennent s’effeuiller sous leurs yeux. Rapidement contaminées par le virus, elles décupleront force, agilité et redoutable faim de chair humaine fraiche.

Dans Zombies of Mass Destruction, un soin tout particulier est apporté à l’histoire. D’ailleurs la scène d’exposition dure bien une demi-heure et les quelques histoires parallèles prendront bien le temps de s’installer. Dans une ville peuplée de rednecks, de fous de Dieu et de xénophobes, une américaine d’origine iranienne va lutter contre la discrimination, son père fera en sorte qu’elle reprenne son restaurant, un couple homo va tout faire pour s’affirmer, une candidate à l’élection municipale va tenter de s’imposer,… Rien de bien extraordinaire. L’infestation zombie va petit à petit se mettre en place ; des gens se faisant bientôt croquer à tous les coins de rues. L’attaque tant attendue se déclenchera elle qu’au bout d’une heure de film.

Niveau action, dans Zombie Strippers, la déception prend vite le pas sur le début de priapisme ! Avec la reine du porno américain Jenna Jameson en strip-teaseuse numéro 1, on pouvait s’attendre à un nanar total. Pourtant elle ne s’en sort pas si mal et c’est le scénario aussi épais qu’un tanga panthère qui plombe la production. On va d’ailleurs croiser au passage Mr Freddy Krueger – Robert Englund dans le rôle du gérant véreux qui en fait des caisses. Avec des effets spéciaux pas terribles, c’est le manque manifeste de péripéties qui tuera le spectateur : c’est simple, à part une succession de défilés au pole dance et de masticage d’amateurs de chair (je parle du public d’afictionados du strip-tease là), l’histoire est une boucle qui se terminera par une très mauvaise reprise du culte Une Nuit en Enfer ! Bon on retiendra de cette déclinaison érotico-horro-comique le pseudo côté qui dénonce, les strip-teaseuses zombies qui se foutent sur la tronche avec leurs seins en plastiques à l’air, et le finish en ping-pong show ! Pour les plus curieux.

Dans Zombies of Mass Destruction, au final après une mise en jambe très lente, une fois qu’on est rentré dans l’action ça n’arrête plus. On est dans le gore total : visage arraché, crânes éclatés, petite fille dégommée par une voiture, gerbes de sang et hectolitres de plasma giclant dans tous les sens ! Dégueulasse ! Après une séquence « posée » bien longue dans une église et une tentative de scène de torture de Frida l’iranienne par une famille qui regarde trop TF1, ZMA va achever les souffrances de chacun par l’arrivée des militaires. Les trois quarts du casting se fait rayer du « Pay roll » et le couple gay, l’iranienne et la candidate au poste de maire de l’insulaire Port Gamble s’en sortent ! Pour le côté politique, la pandémie sera imputée à un terroriste islamiste…

Bref !  On l’aura bien vu, les zombies ont encore de belles heures devant eux au cinéma même si le mythe perd un peu de sa superbe (mais bon les films de zombies se suivent et se ressemblent…). Zombies à nibards siliconés ou zombies miroirs d’une société pudibondes et xénophobes, pas de successeur de Bienvenue à Zombieland à l’horizon alors choisissez bien votre dvd !

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