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The Company Men, critique

posté le 29/03/2011

Sur fond de crise mais avec un casting 4 Ă©toiles, The Company Men dresse un portrait bien lisse du licenciement Ă  l’amĂ©ricaine mais reste un rĂ©cit tout de mĂȘme touchant.

company menLa crise touche tout le monde, mĂȘme les cadres des grosses compagnies. Mais bien entendu,on n’y croyait pas vraiment avant de voir Ben Affleck se faire Ă©jecter du jour au lendemain. Depuis, il cherche tant bien que mal du travail et va mĂȘme se rĂ©signer Ă  bosser sur un chantier pour subvenir aux besoins de sa famille. Le pauvre ! VoilĂ  en gros l’histoire de The Company Men. Mais nous n’y suivons pas que Ben Affleck puisque Chris Cooper et Tommy Lee Jones ont eux aussi fait les frais de cette vague de licenciements et Ă  leur Ăąge, ça ne va pas ĂȘtre facile, mĂȘme avec des millions de dollars en poche.

Prenant le contre courant de ce qui avait Ă©tĂ© fait avec le plus sarcastique In the Air, ici nous suivons donc des cadres dirigeants licenciĂ©s. Company Men Tommy Lee Jones Ben AffleckUn parti pris intĂ©ressant de la part de John Wells qui nous donne alors une autre vision de la crise. Un point de vu qui change du regard portĂ© habituellement sur la classe ouvriĂšre touchĂ©e de plein fouet. Du coup, en s’intĂ©ressant Ă  ces wasp, il doit marcher sur un fil et y arrive par moments plutĂŽt bien, parfois moins.

Ainsi, nous pouvons remercier le rĂ©alisateur de ne pas nous mettre encore devant les yeux toute la misĂšre du monde qu’a apportĂ© la crise. Company Men Tommy Lee Jones Chris CooperIci, sans ĂȘtre lourd, Wells porte un regard assez juste sur la perte d’emploi et la confiance en soit pour en retrouver un autre. Ceux qui sont passĂ©s par lĂ  reconnaitront forcĂ©ment quelques aspects des rĂ©unions de bureau de recrutement/anpe, censĂ©s redonner confiance ou les clĂ©s pour retrouver quelques chose alors que nous savons trĂšs bien qu’il sera impossible de retrouver aussi bien ou encore la perte de petits avantages que l’on apprĂ©ciait bien. En cela, le rĂ©alisateur est aidĂ© par des comĂ©diens trĂšs justes. On ne parle plus du savoir-faire de Tommy Lee Jones mais Ben Affleck confirme encore depuis quelques temps qu’il peut ĂȘtre bon.

Toutefois, on pourra reprocher au rĂ©alisateur un manque de cynisme face Ă  la situation. Car il s’agit bien lĂ  de cadres sup’ qui perdent leur boulot et non d’ouvrier, il y a comme une diffĂ©rence dans les valeurs. Alors quand ce pauvre Ben doit stopper son abonnement au golf ou revendre sa Porsche pour faire vivre sa famille mais surtout garder l’illusion de son statut social, on passe forcĂ©ment un peu Ă  cĂŽtĂ© de l’Ă©motion.

company men ben affleckNĂ©anmoins, la dĂ©marche sincĂšre du rĂ©alisateur se ressent pendant tout le film qui, malgrĂ© des situations trĂšs prĂ©visibles, bĂ©nĂ©ficie d’une excellente qualitĂ© d’Ă©criture dans ses dialogues. Sans tomber dans le misĂ©rabilisme, on en ressort mĂȘme plus fort, plus confiant et avec un bon espoir pour l’avenir. Bref, facile mais un bon moment touchant qui fait tout de mĂȘme rĂ©flĂ©chir.

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