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Resident Evil Afterlife, nanar en dvd

posté le 03/02/2011

Le dernier opus en date de la saga Resident Evil débarque en dvd, histoire de voir s’il reste des fans survivants dans l’au-delà de l’inimaginable.

Peut-on faire pire que Resident Evil 3 ?? A cette réponse, Paul W.S. Anderson répond en 1H40 et en 3D et nous prouve qu’il n’a pas encore exposé tous ses fantasmes (les bonus apportent à ce titre pas mal de justifications). C’est donc l’occasion de nous fournir un Resident Evil Afterlife pas tellement nécessaire après le 3 qui apportait vraiment plus grand-chose à une série, qui avait pourtant plutôt bien commencé.

Rappelez-vous ! Adapté du jeu vidéo du même nom qui a fait fureur dès le premier sorti en 1996 sur Playstation et qui a ensuite connu tant de succès aux travers de ses multiples suites, Résident Evil était une escalade dans l’horreur la plus angoissante et effrayante… Si le premier film était une très bonne surprise et une adaptation survival horror très intéressante, avec une Milla Jovovich surprenante, prise au piège dans une maison plus qu’hanté, les numéros suivants en remettaient une couche dans l’horreur, mais pas forcément celle qu’on pouvait espérer. Une atmosphère ringarde et kitsch se mêlait à une ambiance de survie et de fin du monde qui s’estompait.

Au départ, Alice l’héroïne déboussolée (incarnée par la belle et forte Milla Jovovich) apprenait petit à petit qu’elle était le résultat d’un obscur projet organisé par une gigantesque mais discrète multinationale pharmaceutique appelée Umbrella, qui avait justement bâti l’un de ses infâmes laboratoires dans ladite maison. De fil en aiguille, l’histoire du complot du puissant conglomérat se révélait aux yeux des protagonistes alors qu’ils rencontraient des créatures de plus en plus effrayantes et menaçantes. Au passage, les mises en scènes gores et violentes en faisaient disparaître quelques uns au passage dans un pur esprit horror movie avec un groupe de durs à cuir armés mais pas forcément malins.

Resident Evil Afterlife reprend quelques temps après, 4 ans après le début d’une épidémie changeant la face de la planète (en exterminant 99% de la population), là où on croyait le massacre achevé (RE3 : survie dans le désert et Alice développant des supers-pouvoirs à la X-Men, argh…) sans grand impact. Dans ce nouvel épisode, une poignée de survivants qui tentaient désespérément de… survivre semble avoir péri et Alice semble avoir perdu ses pouvoirs psioniques au cours d’un combat très Matrix contre un vilain docteur moreau manipulateur, sorte de mafioso mixé avec l’agent Smith (de Matrix) dans une scène d’ouverture grandiose de flinguades dans tous les sens (pour une séquence durant 10 minutes chrono au Japon). Puis, Alice repart en vadrouille et tombe sur une nouvelle poche de survivants qui végétaient jusqu’à son arrivée, prenant conscience qu’il faut vraiment partir (oui la prison dans laquelle ils se trouvent est juste assiégée par des dizaines de milliers de zombies). Aidée de Claire Redfield (Ali Larter, du précédent opus), Alice va mener sa petite troupe vers un havre de paix qui sans surprise se révélera être une nouvelle place forte des méchants d’Umbrella. Enfin, un seul méchant habite ces lieux, le Docteur Wesker (décrit plus haut), unique âme du bâtiment. S’en suivra donc révélations, menaces, affrontements, duperies, victoires puis vraie triomphe de la part des gentils après la fuite du méchant.


Le parti-pris graphique et le rythme différent de cette réalisation aurait pu donner un coup de fouet à la franchise si Paul W.S. Anderson n’avait pas autant surpomper sur Matrix… d’ailleurs le film aurait duré 30 minutes de moins sans les ralentis (Milla fait une vrile, Milla saute sur un trampoline, Milla fait un saut de biche avec ses nouveaux katanas, Milla sourit,…). Aussi, si les bonus du Dvd permettent de donner la parole à un Paul W.S. Anderson complètement excité à l’idée de tourner son film et fort bien suppléé par une équipe technique composés d’experts dans leurs domaines, la somme de toutes les bonnes intentions et autre trouvailles (lieux de tournage architecturaux magnifiques, film entièrement tourné en 3D, casting de série US très motivé dont un Wentworth Miller content d’apparaître autre part que dans une prison, ah bah non en fait…) ne parvient pas à faire apprécier une production certes « geekment passionné » mais assez incroyable. En donnant sa vision de l’apocalypse (oui, nom donné au 2ème opus mais là c’est pour de vrai cette fois), le réalisateur voulait faire de ce 4ème épisode le Resident Evil de « qu’est ce qui se passe à la fin du monde quand les zombies ont gagné ? ». Le résultat, ce sont des morts-vivants mutés (avec la bouche qui s’ouvre comme une plante carnivore) complètement relégués au 3ème plan, un super méchant (le bourreau) certes imposant mais plutôt anecdotique et une histoire de groupe comme on en a vu des milliers de fois avec son salaud, sa bimbo, son gros bras bêta, son mec « pas-très-sympathique-mais-en-fait-c’est-un-gentil », son vilain boss de fin sorte de jeune vantard rempli d’orgueil et de pouvoir et enfin son couple de nanas super(be)s balèzes qui mènent l’action du long-métrage.


Si beaucoup d’efforts ont été faits sur le rendu graphique, sur le rythme de l’action (plutôt lourd au bout du 4ème ralenti alors au bout de 10…), sur la réalisation (grands angles, décors très contrastés) ou sur la fidélité avec le jeu vidéo (pour cet épisode 4 il faudra plutôt pencher vers le 5ème jeu pour trouver des similitudes), Resident Evil 4 Afterlife est quand même un bon nanar d’action avec énormément d’images incrustées (on pensera à Ultraviolet ou Equilibrium) qui sans scénario féroce, ne parvient pas à nous faire rentrer dedans et nous accrocher. Et puis au bout du 4ème, on commence à connaître par cœur Resident Evil et vraiment en avoir marre alors à part donner un salaire à Mme W.S. Anderson, on ne comprend pas trop… consolez-vous, un 5ème est parait-il en préparation !!

Distribué par Metropolitan Film Export, retrouvez Resident Evil Afterlife sur http://www.cinetrafic.fr
ainsi que la liste complète des jeux vidéos au cinéma.

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