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L’Etrange Festival 2011 – épisode 3

posté le 07/09/2011

etrange festival episode 3

Troisième salve de films vus à l’Étrange Festival et il y en a pour tous les goûts, de l’indien Endhiran, Robot the movie à l’horreur de l’australien The Clinic en passant par l’ovni belge 22nd of May.

L’Étrange Festival continue et délivre toujours sont lots d’étrangetés. Après une ouverture dont on retiendra The Divide et une nuit grindhouse dominée par l’hilarant Tucker & Dale, nous continuons de plus belle avec des films bien différents.

Endhiran Robot the movie

Rares sont les films indiens qui arrivent sur nos écrans. Profitons donc de la diffusion du dernier phénomène Bollywood (ou plus exactement Kollywood ici) au festival pour faire l’expérience du grand film populaire et kitsch du pays de Ghandi. Plus gros budget de l’histoire du cinéma indien, plus grand succès au box-office, les plus grandes stars locales (Rajinikanth et Aishwarya Rai), 3h de film incluant quelques chansons indiennes mises en musique par AR Rahman (Slumdog Millionnaire) mais surtout de la science-fiction et des sfx de blockbuster pour ce Endhiran qui regroupe tous les gros clichés de ce genre de plaisir coupable.
Car le film est carrément bourré de défauts, du jeu des acteurs au montage à la serpe en passant par une réalisation passable de Shankar, inspirée seulement lors des passages clipesques sans oublier les effets visuels tout juste supérieurs à du SyFy. Alors pourquoi ça marche ? Parce que le rythme tient la route sur 3h avec très peu de longueurs, que le thème du robot inédit en Inde est du coup traité de façon complètement originale, parce qu’on en prend plein les yeux avec des couleurs partout (des costumes aux décors) et parce que les personnages sont malgré tout attachants. Du coup on ressort de là avec une patate d’enfer !

22nd of may

Ce ne sera par contre pas vraiment le cas avec 22nd of May. Le prometteur réalisateur belge Koen Mortier nous présente un film sombre et on ne peut plus déprimant sur un vigile qui échappe à l’explosion de sa galerie commerciale. Rapidement le poids de la culpabilité l’assaille et il voit les victimes qu’il aurait pu sauver du massacre terroriste. Si le concept de départ est intéressant, très vite le film devient plombant, et ce n’est plus seulement le vigile qui se sent coupable mais aussi le spectateur qui se retrouve piégé par la lourdeur du propos qui ne fait que s’enfoncer à chaque longue minute de ce film durant pourtant moins d’1h30. Les émotions ne passent pas et les personnages sans attache, ne reste alors qu’un ennui profond. Tout juste sauvera-t-on les magnifiques images d’explosion au ralenti dans un final qui essaie enfin de délivrer un peu d’humanité, mais c’est peine perdue puisque nous n’avons jamais eu d’empathie pour quoi que ce soit auparavant dans l’histoire.

The-Clinic

Mardi soir c’est l’australien The Clinic qui était présenté. On connait la radicalité des anglais de l’hémisphère sud dans le genre (Wolf Creek ou plus récemment the Loved Ones)… mais ici, il faut croire que leur inventivité et leur rage se sont faits bouffer par les requins tant the Clinic sent le déjà vu. Nous avons donc droit à une femme qui se réveille après avoir été enlevée et avoir subi une césarienne. Elle va donc partir à la recherche de son nouveau-né qui doit bien se trouver quelque part dans l’usine.
Alors le réalisateur James Rabbitts a beau manier la caméra de manière posée et avec un rythme qui n’endort pas trop, il raconte tout de même une histoire qui a une odeur de cliché aussi forte que dans un hôpital (pour le trafic, l’abattoir, …) et empile les incohérences pendant 1h30 (une femme opérée d’une césarienne qui pique un sprint vous aviez déjà vu ça ?). Ajoutez à cela qu’on se fiche pas mal des personnages (le summum étant le sort réservé au mec de l’héroïne qui sera zappé d’un coup après avoir mis en place une intrigue qui lui était propre) et que les explications finales n’étaient pas vraiment utiles…. bref the Clinic était plutôt dispensable.

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