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Le Dernier des Templiers, critique

posté le 28/01/2011

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Nicolas Cage est le Dernier des Templiers. Il est aussi l’un des acteurs qui ne refusent rien pour un pote réalisateur, quitte être ridicule dans une fresque moyenâgeuse et nanaresque au possible. Amateurs de châteaux, de sorcières et d’épées pour téléfilms, c’est fait pour vous.

Le Dernier des Templiers / Season of the Witch afficheEn 2010, nous avions retrouvé pleine confiance en l’ami Nicolas Cage qui, grâce à Bad Lieutenant et Kick-Ass, nous faisait oublier quelques années de rôles pas vraiment gratifiants et de performances cabotines. Il faut croire que pour 2011, le neveu Coppola n’a pas souhaiter garder cette ligne de conduite et replonge dans ses travers. Mais il faut le comprendre, son pote Dominic Sena (avec qui il avait précédemment Å“uvré sur 60 Secondes Chrono) lui a proposé de jouer avec une épée en portant une nouvelle moumoute. Forcément, c’est tentant !

Nous voilà donc embarqués malgré nous dans un moyen-âge digne des plus grands téléfilms diffusés sur la TNT. Un moyen-âge fantastique peuplé de sorcières, où les châteaux sont immenses et au cÅ“ur des montagnes (emplacements stratégiques), accessibles seulement après avoir traversé des forêts sombres en affrontant la peste noir. Le Dernier des TempliersUn monde pas plus créatif que la version de Solomon Kane supportée en 2009, ça donne envie n’est-ce pas ? Autant être honnête, mieux vaut voir ce film au 4e degré pour y trouver les faux-raccords, énumérer les erreurs historiques dont on se contrefiche et bien rire en ayant toujours 3 coups d’avance sur le scénario dont on peut réinventer les dialogues soit même pour les rendre plus tendancieux mais au moins plus directs. Ici, tout ce qui est prévisible y passe, des moines zombies ninjas grimpeurs de rideaux à décapiter au petit pont au dessus du précipice dont la corde ne manquera pas de céder une fois que tout le monde aura traversé après un « suspense insoutenable » ! Vous en voulez encore ? Alors n’oubliez pas non plus les loups retouchés numériquement pour avoir l’air encore plus méchants et l’immanquable mort du héros au profit du petit enfant de choeur qui partira avec la donzelle précédemment possédée par le démon (horribles sfx de seconde zone) ! Le Dernier des TempliersOups, je crois que je viens de vous raconter toute l’histoire ! Mais qu’importe puisque mieux vaut savoir à quoi s’attendre avant de voir le film, soit une aventure comme on peut en écrire et réaliser à la pelle sous prétexte d’avoir du cinéma « fantasy ».

Au milieu de cette débâcle rythmée par la caméra peu inspirée d’un Dominic Sena qui réussi néanmoins à poser une atmosphère, Nicolas Cage fait son possible pour montrer son (petit) intérêt pour le rôle, plus préoccupé par ses nouveaux cheveux et son épée trop grande pour lui que par ses dialogues échangés avec un Ron Perlman qui ferait mieux de retourner voir Guillermo Del Toro pour nous faire Hellboy 3. A côté les autres acteurs ont l’air encore plus mauvais et n’alignent pas plus de trois phrases vraiment inutiles.

Néanmoins, il découle à l’issue de la projection, un petit plaisir coupable à voir cette purge qui n’a aucune valeur cinématographique mais a au moins le don de faire rire devant le ridicule de la démarche purement commerciale et d’un acteur qui ne doit vraiment plus savoir où il en est.

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