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Jean de la Fontaine, le défi, le film pas très bon du jeudi

posté le 03/11/2011

Entre théâtre sur décor vivant et cinéma trublion perdu dans son casting, Jean De La Fontaine, le défi donnerait presque envie de retourner en primaire juste pour comprendre l’Histoire.

Après avoir revu l’excellent slasher américain se déroulant dans le 33, Haute Tension, par le réalisateur américain Alexandre Aja (on me dit dans l’oreillette que cette production est entièrement française jusqu’au bout de la salopette souillée), j’avais envie de voir son véritable pendant français.

C’est là qu’on me susurra qu’Humains, avec Lorant Deutsch, était vraiment agaçant ! Et pas seulement pour son bondissant acteur français… mais ça c’est une autre histoire de toute façon ! Je m’orientai vers quelque chose de moins horrifique, désireux de renverser la tendance pro-americano-commerciale de parler d’horreur et de monstres un long week-end dHalloween (quoi la Toussaint ? La fête des morts ? ‘connais pas). Le blog MyScreens est intimement sans recherche de profit et encore moins dans l’idée de servir la soupe de potiron aux internautes.

En plus d’avoir vu le trop long-trop fatiguant-trop gros pifs-trop de scènes d’action interminable-mais une version bisounours où des gens meurent tout de même – Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, je conclu donc ce week-end de célébration des trépassés par un visionnage de Jean De La Fontaine, le défi ! Aucun rapport, ne cherchez pas.

En 2006, le sautillant fils de pub Lorant Deutsch, l’éternel garçonnet, apparaît sous les traits de l’homme de lettres Jean de La fontaine. Pourquoi ? Parce que Lorant il a toujours bien suivi les cours de français et d’histoire à l’école et qu’il n’est pas seulement resté physiquement à l’âge du Cm2 ! S’il est sympathique, sa présence à l’affiche est toutefois un bon indicateur de film gavant, comme le rappelaient les 2 animateurs de Morning Star de Direct Star il y a quelques temps.

Dans un mélange boulimique de l’âge d’or de la poésie et du théâtre français, le réalisateur Daniel Vigne (César du meilleur scénario pour Le Retour de Martin Guerre) nous embarque dans une cacophonie sans fin, dans un enchevêtrement de dialogues qui suivent différentes histoires sans jamais les achever. De multiples personnages se côtoient, tous à la renommée célèbre dans nos manuels scolaires.

L’histoire principale, à savoir la genèse des fables de la fontaine du même Jean de la fontaine, se noie dans les tentatives vaines de mettre en lumière des sub-plots inintéressants, servis par un langage soutenu, coquin et sans bafouilles (donc difficilement crédible) qui ferait juter le premier prof’ de littérature de seconde !

Mais qu’est ce qui s’est passé ? Lorant Deutsch, qui après la révélation de Le Ciel, Les oiseaux et ta mère, s’est cassé le larynx dans nombre de comédies pour banlieusards, a aussi tout de même fait du théâtre et fait étalage de sa passion pour l’histoire de France. Elle est loin la série Quebeco-française « les intrépides » !

Jean de la fontaine c’était Son rôle, celui qui le mettait au premier plan. Sauf que Jean de la Fontaine fonce dans l’iceberg qu’est la transposition du style théâtre (presque de boulevard) au cinéma. Cela donne un mutant bavard, agaçant, pédant, qui part dans tous les sens, qui ne résout aucune histoire puisque une fois lancé, on en oublie le quart d’heure précédent.

Jean de la Fontaine y est un scribouillard égoïste attiré par la moindre fesse blanche passant a porté de son verre de rouge mais qui arrive à parler de fidélité à sa femme, yeux-dans-les-yeux ! Un mec bien, du XXIème siècle ! Infatué de son propre pseudo talent, Jean se sent investi de la mission de révéler le tyrannisme du pouvoir royal de sa majesté le Roi Soleil louis XIV, par des post-it écris sur des bouts de table où il débine les actes royaux ! Et puis il se mettra à faire parler des animaux, et on connaît la suite…

Pour un cours d’histoire en accéléré du programme de littérature français du collège, plongez-vous dans la farandole migraineuse qu’est Jean de la fontaine, le défi. Si vous voulez découvrir des visages d’actrices surjouant à mort, c’est ici qu’il faut se tourner !

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