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Green Lantern, critique

posté le 05/08/2011

Avant les prochains retours de Batman et Superman, DC Comics tente d’imposer un nouveau super-héros au cinéma. Peine perdue Green Lantern fera plutôt rire jaune.

Alors que Marvel tient le haut du panier en ce qui concerne les adaptations cinématographiques de super-héros, la distinguée concurrence tarde à faire connaitre ses figures emblématiques. Si nous ne connaissons que trop bien Batman et Superman, ce n’est pas trop le cas des autres. Il était donc temps pour le grand public de découvrir Green Lantern. Encore relégué au rang de second couteau il y a peu, depuis quelques années, et grâce à l’impulsion du scénariste Geoff Johns, il est aujourd’hui devenu l’un des piliers de l’univers DC Comics et les principaux events dessinés tournent plutôt autour de lui. Avec une popularité grandissante, il était donc attendu au tournant sur le grand écran.

Pour se faire, Warner engage l’homme qui a réussi à relancer Zorro et par deux fois James Bond, Martin Campbell. L’homme n’est peut-être pas un grand réalisateur mais il est un faiseur efficace qui sait en général s’adapter aux contraintes d’un studio et d’une franchise. Pourtant sur Green Lantern, ça ne prend pas et les teasers assez désastreux qui ont été révélés sont bien à l’image du film.

Green Lantern est un personnage difficile à adapter sur grand écran. De part la mythologie qui l’entoure et de part la dimension cosmique du personnage, le voir agir dans un film peut rapidement virer au ridicule. Il faut dire que lorsque l’on doit mêler les origines d’un personnages en lui donnant une personnalité à laquelle nous pourrions nous attacher et le faire combattre une menace spatiale n’est pas simple. On avait vu avec Thor qu’il était difficile de mêler des intrigues se déroulant sur deux fronts, l’un prenant forcément plus d’importance par rapport à l’autre.
Ici c’est complètement le cas entre la vie privée du héros sur Terre et ce qu’il est sensé apprendre sur la planète Oa après avoir été choisi par l’anneau qui lui donnerai un pouvoir quasi illimité dépendant de sa volonté. Entre les deux mondes, le choix a été vite fait et l’on s’attarde finalement très peu sur Oa pour se concentrer sur ce qu’il se passe sur Terre. Un déséquilibre total étant donné l’inconsistance régnant sur notre bonne vieille planète.

Car il faut dire ce qui est, Green Lantern n’est pas gâté par son scénario. Bien sûr, il y a des passages obligés pour introduire un nouveau super-héros, son origine, son entourage, son ennemi, … mais pourquoi l’avoir fait ici de manière aussi scolaire ? Ici ce sont 4 mauvais élèves qui ont du comprendre qu’il fallait juste écrire un épisode de Smallville. Du coup, on sent tout venir et les personnages sont taillés à la serpe.
Et si les origines sont à peu prêt correctes, elle sont tout de même sacrément bâclées. Il n’y a qu’à voir le passage de l’apprentissage sur Oa qui ne dépasse pas les 10 minutes alors qu’il est censé être le moment le plus intéressant, celui où l’on découvre un autre univers et des personnages qui exécutent leurs missions depuis des années. A la place nous avons droit aux aventures d’un éternel ado irresponsable (déjà vu non ?) en mal d’amour.

D’un autre côté les acteurs ne sont pas vraiment à la fête pour faire exister leurs personnages. Irrésistiblement à côté de la plaque, le casting peine pour apporter un peu de consistance, Ryan Reynolds en tête. L’acteur qui avait pourtant enfin réussi à donner un peu de lui-même dans Buried développe ici le charisme d’un teckel sous prozac.
Et côté second rôles, entre la plante Blake Lively et Peter Saarsgard qui cabotine tant qu’il peut pour qu’on le remarque, c’est assez pathétique. Sans parler de l’inexistence de Tim Robbins ou du corps des Green Lantern (les motivations de Sinestro sont totalement zappées) qui sert juste de background.

Si il n’y avait que ça, on pourrait s’en sortir mais Martin Campbell ne met pas vraiment du sien. Avec une réalisation sans style, on ne peut pas sentir que le sujet le passionne vraiment, d’autant plus qu’il fait passer les pouvoirs de l’anneau vert pour un gadget assez ridicule (pourquoi créer un circuit Majorette pour sauver sa douce et tendre ?).
Et ce n’est pas fini car côté effets visuels, le costume (surtout le masque) en vfx et les pouvoir couleur vomi, c’est assez imbuvable (et ce, sans parler de la conversion 3D inutile, même dans les séquences dans l’espace). Quand on dit qu’il y a une malédiction avec le vert dans le milieu du spectacle, on comprend bien ici pourquoi.

Malgré tous ces défauts, ce Green Lantern n’est pas pour autant le pire film de super-héros qui soit (le 2e Fantastic Four, Ghost Rider ou encore Catwoman restent des références en la matière). Sans scènes d’action (et avec un final et un grand super-méchant expédié en moins de deux), le film passe tout de même pas désagréablement et surtout on sent que derrière le personnage il y a un univers intéressant à explorer.
Il est seulement bien dommage avec un tel budget et une telle ambition affichée à la base que cette adaptation du comic-book phare de DC soit réduite à une longue intro sans âme.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 11/08/2011 à 00:04 | #1

    C’est clair que le boss expédié en moins de 2, vlà :/ mais bon même sans beaucoup de scène d’action, j’ai bien aimé le film.. Sa me donne envie de faire des recherches dans les comics de Green Lantern 🙂

  2. darknote
    11/08/2011 à 18:28 | #2

    j’attends de le voir pour me faire ma propre opinion,déjà ravi que ce soit Ryan Reynolds qui tienne le rôle d’ Hal Jordan,il est très bien pour ce personnage, Green Lantern est l’un de mes héros préférés chez DC Comics.A lire les critiques,je suis ravi car je vois que le style de Nolan n’a été copié pour le reste des DC comics,à la grande différence des autres admirateurs de BatMan,j’ai hâte que Nolan passe la main.
    Green Lantern 2 est déjà prévu,le 1er sert à installer l’histoire,donc je ne m’attendais à un scénario où on verrait tout de suite le vrai visage de Sinestro,bien au contraire,bien l’implanter dans le monde des gentils pour dans le 2 renversé complètement la situation,le monde d’Oa n’est qu’un étape,sa formation en Green Lantern ne doit pas s’éterniser,ce n’est pas le plus important,c’est plus comme il va s’habituer à ce nouveau pouvoir,lui le terrien,cette race peut apprécier des gardiens,que va-t-il créer comme objet avec l’énergie verte,pas seulement j’espère le classique,flingue ou marteau,quelque chose de plus insolite,pour bien montrer son côté humain,capable du pire ou du meilleur,pas très futé,un grand ado.