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Fantastic Four 1994, les FF comme vous ne les avez jamais vus

posté le 14/04/2011

Les quatre fantastiques sont une bande familiale de superhĂ©ros. Cette adaptation de 1994 est un cauchemar mais elle n’est pas si loin des rĂ©cents navets.Les adaptations de comic books sont une manne pour hollywood. Du bon comme du mauvais peuvent en dĂ©couler. Depuis le premier X-Men sorti en 2000, toutes les Ă©quipes super hĂ©roĂŻques y sont passĂ©es. Jusqu’Ă  cette date, de nombreuses tentatives timides d’adapter ces dĂ©cennies de continuitĂ© avaient Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en dessins animĂ©s. Puis vinrent les films. Pour le coup, ce Fantastic Four sort en 1994, avant cette vague et il justifie Ă  lui-mĂŞme la nĂ©cessitĂ© d’avoir un studio mettant les moyens derrières. Mais pas seulement. Ce nanar du jeudi rĂ©affirme le besoin d’avoir une Ă©quipe crĂ©ative au top afin de donner naissance Ă  une adaptation cohĂ©rente. Le rĂ©sultat est un massacre total : direction d’acteurs curieuse, acteurs mauvais, personnages complètement dĂ©phasĂ©s par rapport aux hĂ©ros d’origines, effets spĂ©ciaux tragiques, scĂ©nario hoquetant, grandes libertĂ©s avec le comics, etc.

Au dĂ©but du film, Red Richards (reed en anglais, car je ne pense pas que vous trouverez le film quelque part en français) est Ă©tudiant. Il Ă©volue dans la mĂŞme classe que Ben Grimes, son meilleur ami, et Viktor (Von Fatalis), son pote de laboratoire. Les deux compères logent dans la pension des Storm oĂą se promènent les très jeunes Jane et Johnny Storm. Red et Viktor sont deux Ă©tudiants astro-physiciens très brillants mais Ă©galement impatients. Ils tentent de capter l’Ă©nergie d’une comète mais l’expĂ©rience Ă©choue. Viktor dĂ©cède visiblement de ses brulures. 10 plus tard, le nouveau projet de Red est en route : il prĂ©pare le lancement d’une fusĂ©e dans l’espace pour aller tâter la comète de plus près. Son meilleur ami Ben Grimes pilotera l’appareil et Johnny et Jane, ayant bien grandi, les rejoignent pour complĂ©ter l’Ă©quipe. L’expĂ©dition tourne mal et les 4 se crashent. Ils dĂ©couvrent rapidement qu’ils sont dĂ´tĂ©s de nouvelles facultĂ©s extraordinaires. Pensant avoir Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s, ils sont en rĂ©alitĂ© les invitĂ©s d’un Ă©trange personnage, Fatalis.

MĂŞme 10 ans après, Johnny et Jane Storm sont forcĂ©ment bien plus jeunes que l’homme aux tempes blanches et son compère le large Ben Grimes. Donc difficile de supporter l’irrĂ©sistible attirance rĂ©ciproque de Jane et Red sans que cela passe pour du dĂ©tournement de mineurs, surtout Ă  la façon dont Red « gère » la fille au coin du feu après le crash de l’appareil. Oui, il se veut rĂ©confortant mais cela fait surtout « vieux dĂ©guelasse » qui profite d’un jeunette pas très maline et fan de lui. Passons. Gageons aussi que Johnny Storm a du redoubler 3 fois son Ă©quivalent du Brevet des Collèges puis pareil pour Jane (mis à part ĂŞtre belle), on ne comprend pas les critères d’enrĂ´lement de ces individus dans l’Ă©quipe. Avant de partir dans l’espace, la matrone Storm les arrĂŞte au pas de la porte et s’exclame : « regardez-vous vous quatre ! Vous ĂŞtes fantastiques : les 4 fantastiques ! » VĂ©ridique. SĂ©nilitĂ© ou un prĂ©sage des aventures Ă  venir ??

Plus loin, on va retrouver l’homme-taupe dĂ©robant un diamant puis capturant l’aveugle et jolie Alicia Marsters (la sculpteuse, copine de Ben). Ressemblant Ă©trangement au Pingouin de Batman II : Le dĂ©fi (le film n’est sorti que 2 annĂ©es auparavant), il est entourĂ© d’une troupe de saltimbanques dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s vivant en marge de la sociĂ©tĂ© dans les souterrains. On retrouve Ă©galement Fatalis, le Dr Doom de la BD, le vrai mĂ©chant c’est lui. Bon personne ne le reconnait et comme il est habillĂ© de metal de pied en cap, il se retrouve obligĂ© de remuer de façon exagĂ©rĂ© pour qu’on voit qu’il est habitĂ© (l’acteur a du insister pour surjouer son rĂ´le). Il remue dans tous les sens, agite ses mains et rit fort comme un mĂ©chant classique de James Bond.

D’autres scènes sont Ă  hurler : « ça va cogner » rĂ©pĂ©tĂ© Ă  2 reprises par La Chose en gros plan camĂ©ra ; l’utilisation d’images d’archives d’essais atomiques utilisĂ©es comme Ă©tant le 1er test du rayon/missile destructeur de Fatalis ; la Torche humaine qui part Ă  la poursuite du missile : la scène ressemble Ă  un dessin animĂ©e Ă  l’Ă©poque d’Halloween car il irradie comme une carotte incandescente ; La Chose qui redevient humain a cause de son chagrin d’amour et redevient super fort en s’Ă©nervant (oui comme Hulk, on va dire que c’est un clin d’oeil), la main factice de la torche humaine qui s’enflamme (ci-dessus en image, c’est risible) et puis La Chose qui ressemble Ă  un singe de pierre… Bref, vous l’aurez compris, ces quatre fantastiques sont ringards, mal jouĂ©s et dirigĂ©s pas un rĂ©alisateur de clips qui ne connait rien aux comics.

Histoire totalement dĂ©bile et mal incarnĂ©e par des acteurs trouvĂ©s dans un spectacle de fin d’annĂ©e d’un collège de campagne, les quatre fantastiques de 1994, 20 ans après le 1er Superman est encore plus moche et kitsch. En revanche, on ne peut retirer au film d’y avoir insĂ©rĂ© beaucoup d’Ă©lĂ©ments de la lĂ©gende et au regard des 2 effroyables adaptations de 2005 et 2007, on se dit que celui-ci n’est pas si terrible.

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