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Dream House, critique

posté le 27/09/2011

dream house critique

3 stars, acteurs accomplis, un réalisateur nommé aux oscars et un scénario à twist foireux. Voilà tout ce qu’il faut pour obtenir une purge cinématographique comme Dream House.

dream house affichePourquoi ? C’est bien la question que l’on se pose après avoir vu Dream House. Pourquoi Daniel Craig et Rachel Weisz ont signé pour se film ? Pourquoi prendre Naomi Watts pour lui donner un rôle de figurante ? Pourquoi choisir un réalisateur reconnu pour ses films intimiste pour mettre en scène un thriller ? Pourquoi avoir placé le twist du film au milieu pour ne rien raconter ensuite ? Pourquoi avoir déjà tout dit dans la bande-annonce ? Bref pourquoi avoir fait ce film ? Une question que l’on se pose encore un moment après la séance.

Après Brothers, Jim Sheridan prend une commande de studio avec Dream House. L’histoire déjà vue d’une famille qui emménage dans une maison dans laquelle un meurtre aurait été perpétré quelque temps auparavants par le père de famille. Histoire aux mille cliché dont le réalisateur aura bien du mal à se dépêtrer. Dès le début on sent bien que quelque chose cloche avec une introduction au ton de guimauve comme on en voit que dans les téléfilms d’après-midi d’M6 et une fausse histoire de maison hantée. Et après une première moitié de film qui aura peiné à installer une atmosphère de thriller, voilà que le twist central est déjà exposé.

Puisqu’il a été révélé dès la bande-annonce, n’ayons pas peur de l’éventer ici, le personnage principal campé par Daniel Craig est en fait fou, traumatisé. Après avoir supposément massacré sa famille, il a préféré oublier et s’inventer une nouvelle vie dans son esprit où sa femme et ses filles seraient toujours vivantes. Un twist qui aurait pu être bouleversant si il n’avait pas déjà été vu mille fois avant et donc était ultra-prévisible. D’autant plus que la révélation de ce twist par un nom code (W-1-1-L-L 8-10-10 = Will Atenton) est probablement l’un des plus ridicules qu’on ait du voir au cinéma ces 10 dernières années.

Passée cette révélation, on pourrait alors supposer que le film prendrait une direction radicalement différente, explorant la psychologie d’un homme blessé et devant vivre avec ses actes. Mais non, plutôt que de verser dans une dimension sombre et intimiste, Dream House se vautre encore plus dans la guimauve et cherche à tout prix des retournements de situation aussi inconsistants les uns que les autres pour réhabiliter son personnage principal qui n’est pas un mauvais bougre comme on pourrait le croire.

Avec un scénario de cette trempe, il n’est pas étonnant que Jim Sheridan fasse le minimum syndical derrière la caméra. Mais ce n’est pas le seul. Daniel Craig trimballe la même tronche du début à la fin et change juste de coiffure lors de la « grande révélation ». On sauvera peut-être Rachel Weisz qui joue la femme fantôme modèle avec conviction et les 5 minutes de présences à l’écran de Naomi Watts (juste par qu’on l’aime). Mais que sont-ils donc tous allés faire dans cette galère ? On se le demande encore et il n’est pas étonnant que la moitié d’entre eux aient refusé de faire la promotion du film pour partir vite fait avec leur cachet.

Non, il n’y a pas grand chose à sauver dans ce Dream House qui a tout pour endormir le spectateur. Entre les clichés, le manque d’entrain des acteurs et la réalisation à la ramasse, rien n’arrive à sortir du lot. Et on ne peut même pas y trouver un second degré pour en rire et en faire un nanar en bonne et due forme. Bref, une vraie purge.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. Fabien
    27/09/2011 à 11:24 | #1

    Ouais bon, tu oublies le twist ENORME du NOMBRE 23 aussi avec le bouquin portant le nom de l’auteur « Topsy Krett »…

  2. FredP
    27/09/2011 à 11:30 | #2

    Il ne me reste plus qu’un vague souvenir du Nombre 23. Tout ce dont je me rappelle c’est que Jim Carrey était relativement convaincant non ?

  3. Fabien
    27/09/2011 à 11:32 | #3

    « relativement » is the word

  4. Blue
    27/09/2011 à 17:31 | #4

    Dream House est en difficulté depuis près d’un an et certains maintenant. Tout d’abord, le studio a rendu la vie misérable pour directeur de Jim Sheridan pendant la production du film:

    http://www.hollywoodnews.com/2011/07/21/daniel-craig-and-rachel-weisz-dream-house-may-be-a-nightmare/

    Et non seulement ils ont pris le contrôle de celui-ci de Jim Sheridan, mais ce qu’ils ont fait avec le film était si mauvais que son être rapporté que ni Daniel Craig ou Rachel Weisz envie de faire la presse pour cela.

    http://www.cinemablend.com/new/Daniel-Craig-s-Dream-House-Trailer-Spoils-The-Entire-Movie-25784.html

    Ce droit ne devrait vous dire quelque chose.

  5. 07/10/2011 à 12:57 | #5

    J’irai tout de même le voir malgré sa mauvaise presse et les premiers échos mitigé que j’ai lus.
    Bonne fin de semaine.

  6. 11/10/2011 à 19:46 | #6

    Je suis mitigé dans l’ensemble même si je n’ai pas détesté

  7. 20/10/2011 à 13:47 | #7

    J’ai trouvé ce film simplement mauvais. Même pas assez mauvais pour que l’on puisse en rire…Bref voilà ma propre critique:
    http://oblikon.net/critiques/critique-de-dream-house/

  8. jean
    21/10/2011 à 00:15 | #8

    Bonjour, je suis un peu stupéfait par les critiques que je lis… je suis allé voir le film sans les avoir luent et voici ce que j’en ai retenu:
    au début c’est vraiment très cliché, le rôdeur autour de la maison etc.. mais l’histoire vire dans une direction que je ne soupçonnais pas et du coup j’ai vraiment ressenti ce que ce que la schizophrénie pouvais procurer comme sensation
    ca reste un film intéressant pour moi… par contre si effectivement la schizophrénie est révélée dans la bande annonce c’est une erreur de com pur et simple. auriez vous des idees sur comment communiquer sans tout révéler? voila a mon sens une question intéressante!

  9. FredP
    21/10/2011 à 07:56 | #9

    Oui, le twist est révélé dans la bande-annonce et c’est une grave erreur de communication et il y avait bien des possibilités pour garder le mystère comme l’ont fait de nombreux films du genre. Mais au delà de la communication, c’est surtout une erreur d’écriture du film. Tout y est prévisible, le twist est amené de la manière la plus ridicule qui soit et les conséquences non vont jamais au bout de l’idée. Pas étonnant que le réalisateur ai voulu retirer son nom de l’affiche et que Daniel Craig et Rachel Weisz aient refusé d’en faire la promo.