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Culte du dimanche : Romeo + Juliette

posté le 25/09/2011

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PhĂ©nomène pop Ă  sa sortie, grâce Ă  la vision dĂ©jantĂ©e de Baz Luhrmann, Romeo + Juliette est aujourd’hui une Ĺ“uvre devenue culte, qui a transcendĂ© les espĂ©rances et les clichĂ©s avec succès.

Après le mĂ©connu Ballroom Dancing et avant le phĂ©nomĂ©nal Moulin Rouge !, l’australien Baz Luhrmann mettait en scène  l’Ă©lĂ©ment central de sa trilogie du Rideau Rouge avec Romeo + Juliette. Un pari osĂ© en plein milieu des annĂ©es 90, d’autant plus quand le rĂ©alisateur pense garder les textes authentiques de Shakespeare pour les inclure dans un film disco dĂ©jantĂ© pour cibler les ados. Ce genre de pari, c’est quitte ou double. Et Baz Luhrmann fait carton plein.

Pour vendre le film aux producteurs mais aussi au public visĂ©, l’accent est alors mis sur la musique. Deux disques de tubes soigneusement choisis grâce auxquels le film peut se monter et assurer sa rentabilitĂ©. Mais si la musique en est un Ă©lĂ©ment indissociable, c’est avant tout grâce Ă  la mise en scène dynamitant la pièce Ă©crite par Shakespeare que Romeo + Juliette prend son envol. Pour ceux qui ne connaitraient pas encore cette histoire mythique, il s’agit donc de la rencontre de deux ĂŞtres qui s’aiment Ă  l’infini, sĂ©parĂ©s par des familles ennemies.

Le rĂ©alisateur a choisi de reprendre Ă  la lettre les textes Ă©crits par le dramaturge mais pour mieux jouer sur le contraste qu’ils ont avec notre monde contemporain. Ainsi il chamboule le contexte chevaleresque pour placer les deux amoureux dans une Los Angeles gangrenĂ©e par une guerre des gangs initiĂ©e par les 2 familles. Entre Cadillacs et revolvers tous les codes de la pièce trouvent leurs Ă©quivalents dans le monde moderne de telle sorte qu’une fois entrĂ© dans l’histoire, un peu secouĂ© par le rythme d’enfer d’une première scène barrĂ©e aux accents de western, le spectateur prend plaisir Ă  suivre cette relecture Ă  la fois moderne et respectueuse de l’œuvre originale. Une relecture dans laquelle Baz Luhrmann peut faire passer toute sa folie et tout son romantisme.

Et devant cette camĂ©ra survoltĂ©e c’est une nouvelle gĂ©nĂ©ration qui bouffe l’Ă©cran. Et au premier rang c’est Ă©videmment le très convaincant Leonardo DiCaprio, alors encore non aurĂ©olĂ© du succès Ă  venir de Titanic qui s’impose, forgeant ici malgrĂ© lui sa future image de sex-symbol pour adolescentes, image qui lui collera Ă  la peau jusqu’Ă  ce qu’il choisisse judicieusement ses projets Ă  partir de sa collaboration avec Martin Scorsese. A ses cĂ´tĂ©s, c’est Claire Danes, Ă©chappĂ©e un temps d’Angela 15 ans qui entre dans la robe de l’amoureuse transie. Mais nous pourrons aussi noter la prĂ©sence d’Harold Perrineau (Oz, Lost) et surtout John Leguizamo (qui retrouvera le rĂ©alisateur sur Moulin Rouge !) pour incarner la fraternitĂ© des amis et la rage de l’ennemi.

Nous l’avions mentionnĂ©e plus haut, la musique Ă©tait l’argument de vente du film mais c’est aussi et surtout l’une de ses composantes essentielles, liant parfaitement les dialogues historiques au contexte violent et barrĂ© de cette romantique guerre des gangs. Le rĂ©alisateur, le compositeur et la maison de disque arrivent Ă  une parfaite compilation de tubes pop rock (les Cardigans, Garbage et surtout Radiohead), de balades intimistes (le passage de la rencontre de Romeo et Juliette sur le Kiss You de Des’Ree est d’une tendresse magique) et d’instrumental classique (Mozart, Wagner) qui nous font chavirer entre diffĂ©rentes Ă©motions, de l’excitation Ă  la tristesse profonde de cette histoire d’amour tragique et intemporelle.

Au final, le rĂ©sultat Ă  l’Ă©cran est dĂ©tonnant. Lurhmann marque complètement de son empreinte de rĂ©cit de Shakespeare pour lui donner l’ampleur et la dynamique d’aujourd’hui. Il dĂ©montre ainsi que cette histoire est tout simplement intemporelle et universelle. Peu importe la manière de la raconter ou le contexte dans lequel on la place, Romeo et Juliette est sĂ»rement l’histoire d’amour la plus belle et tragique racontĂ©e. Luhrmann a osĂ© et son pari est remportĂ© haut la main car son Romeo + Juliette, en plus d’avoir prĂ©parĂ© son acteur principal Ă  son statut, a marquĂ© culturellement les jeunes des annĂ©es 90.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

  1. 26/09/2011 Ă  11:24 | #1

    ça fait des annĂ©es que je dit qu’il faut que je voie ce film. Tu me confirmes du coup qu’il le faut vraiment !