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Culte du dimanche : Le Seigneur des Anneaux (1re partie)

posté le 24/07/2011

Pour ce 100e culte du dimanche, il était normal de s’attaquer à un monument du cinéma, sans doute l‘un des films les plus ambitieux et épiques jamais réalisés. C’est donc aux trois films formant Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson que nous allons nous consacrer. Et étant donné l’ampleur de l’œuvre, il faudra bien 2 longues parties pour en parler. Voici donc la première partie dédiée aux origines du projet le plus fou du cinéma.

Après Fantômes contre Fantômes, Peter Jackson était en train de préparer sa version de King Kong. En effet, il avait prouvé à Universal qu’un tournage en Nouvelle-Zélande coûtait bien moins cher, et en plus il avait créé pour l’occasion sa société d’effets visuels, Weta. Son rêve de gosse de redonner vie au gorille géant était sur le point de se concrétiser, les designs était prêts et il n’attendait plus qu’une validation du studio pour y aller. Malheureusement, face à la concurrence du Godzilla d’Emmerich et de Mon ami Joe de Disney, Universal recule et annule le projet.

Qu’à cela ne tienne, Peter Jackson ne se laisse pas démonter et reporte toute son attention sur Le Seigneur des Anneaux. Cela faisait plusieurs années qu’il avait envie de réaliser une adaptation du monument littéraire de J.R.R. Tolkien mais l’obtention des droits ne s’est pas avérée facile. Après des années de négociation, il arrive justement à récupérer ces droits au moment où Kong est annulé. Il se lance donc d’arrache-pied dans l’écriture du film mais aussi dans les négociations avec différents studios pour financer le film. Mais tout n’est pas si simple. Bien qu’il ait considérablement réduit l’histoire pour la faire tenir sur 2 films, Hollywood a du mal à vouloir investir dans un film de fantasy.

Pourtant Le Seigneur des Anneaux regroupe une communauté de fans importante qui pourrait tout à fait porter le film. Il faut dire que depuis sa parution en 1954, le pavé de Tolkien est devenu un roman incontournable du fantastique et même la pierre angulaire de tout un pan de la fantasy. Une Å“uvre tellement riche et épique qu’il est presque impensable de vouloir l’adapter au cinéma. Seul Ralf Bakshi s’y est cassé les dents en 1978 avec son film d’animation basé sur la rotoscopie qui n’a jamais trouvé suite et conclusion.

Mais c’est en rencontrant les exécutifs de New Line que tout se débloque. Conscient du potentiel de l’œuvre de Tolkien à l’écran, le studio indépendant de Warner accepte de financer le film. Ils vont même aller plus loin en confiant à Peter Jackson le soin de réaliser non pas deux mais trois films, correspondant au découpage des romans.
D’un seul coup, Peter Jackson se voit alors confier le projet le plus monumental du cinéma
: tourner 3 films en même temps pour les sortir chacun à un an d’intervalle. Et il a un peu plus de 2 ans pour que le premier volet, La Communauté de l’Anneau, sorte sur les écrans à Noël 2001, suivi des Deux Tours en 2002 et du Retour du Roi en 2003.

Le réalisateur retourne alors en Nouvelle-Zélande pour réécrire tout le scénario avec sa compagne Fran Walsh et Philipa Boyens . En parallèle, il invite les deux illustrateurs attitrés de l’œuvre de Tolkien, Alan Lee et John Howe, à participer au design pendant que Richard Taylor monte les ateliers Weta Workshop qui serviront à préparer tout le matériel nécessaire au film (armures, maquillages, …).
Peter Jackson prévoit de ne tourner le film qu’en Nouvelle-Zélande. Cela lui permet non seulement de rester chez lui mais aussi de garder le contrôle total sur ce qu’il est en train de tourner, loin du regard du studio qui y voit une opportunité de tourner la trilogie pour un budget raisonnable, sans oublier qu’il retrouve dans son pays tous les paysages grandioses et sauvages nécessaires pour illustrer le roman.

Mais ce n’est pas tout, face à l’ambition du projet, il faut aussi de nouveau effets visuels crédibles et jamais vus. Et si Weta Digital avait fait preuve de son savoir-faire sur Fantômes contre Fantômes, ce n’était rien face à ce qui les attendait sur Le Seigneur des Anneaux. Inconnue jusqu’ici, la structure va apporter deux nouveautés majeurs en terme d’effets spéciaux. La première sera le logiciel Massive, qui permettra de mettre en scènes les batailles épiques qui rythment le récit. La seconde sera l’utilisation la plus poussée de performance capture pour créer le personnages ambigu de Gollum.

D’un autre côté, Peter Jackson procède au casting. Et il ne sera pas simple de trouver un visage pour incarner les figures emblématiques du récit. Se refusant à aller chercher des américains pour garder l’essence britannique du livre, il trouvera ses principaux comédiens, pour la plupart inconnus ou seconds rôles, en Nouvelle-Zélande et en Australie (Cate Blanchett, David Wenham, John Noble, Hugo Weaving) ou en Angleterre (où il trouvera les illustres Ian McKellen, Christopher Lee, John Rhys-Davies).
Le choix de Frodon sera le plus délicat et s’est finalement le yankee Elijah Wood qui aura le rôle moteur de l’histoire. Celui de l’impérial Aragorn sera lui campé par Stuart Townsend, finalement écarté à quelques jours du tournage (trop jeune pour le rôle) au profit de l’excellent Viggo Mortensen.

Toutes les équipes réunies, le matériel prêt, le scénario presque achevé, c’est parti pour un tournage marathon de plus d’un an en Nouvelle-Zélande. Une expérience intense pour le réalisateur mais justifiée par son ambition à vouloir coller au plus près aux écrits de Tolkien. Et les premières images qui filtreront à Cannes en 2000  confirmeront que Le Seigneur des Anneaux est sur la bonne voie pour devenir un monument du 7e art.

La suite est à découvrir ici.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

  1. 24/07/2011 à 11:58 | #1

    Et quel moment ! L’un des plus grands de toute l’histoire du cinéma ! Une trilogie dont je ne me laisse pas de regarder, malgré ses dix ans d’âge. Elle vieillit très bien et reste toujours aussi passionnante à regarder. Le must après d’avoir vu les trois films (en version longue et VO s’il vous plait !), c’est de regarder les innombrables dvd de bonus. Ils sont riches et intéressants.

    Espèrons que l’adaptation de Bilbo le Hobbit nous en mettra plein la vue comme l’a fait le SDA.

  2. 24/07/2011 à 12:06 | #2

    Et quel monument* (raaah!)

  3. jonath666
    24/07/2011 à 15:02 | #3

    JE savais pas que Stuart Townsend était prévu dans le rôle d’ Aragorn .

    On l’a échappé belle vu que dans la série XIII il est aussi mauvais qu’un cochon !

  4. 24/07/2011 à 21:49 | #4

    Une trilogie incomparable et parfaitement réussie !

  5. 20/12/2011 à 00:38 | #5

    la perfection part Peter Jackson !