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Captain America 1990, le film pas très bon du jeudi

posté le 11/08/2011

Captain America, le héros patriotique suprême revient cet été mais il a déjà été porté de nombreuses fois à l’écran ! L’adaptation de 1990 est particulièrement naze !

Captain America incarne aux côtés du kryptonien Superman, la quintessence du super-héros patriote embrassant les valeurs et les couleurs des Etats-Unis, les défendant jusqu’à ses nombreux derniers souffles ( chacun ayant prés de 75 ans d’histoire depuis leur premières apparitions, on ne compte plus les résurrections dans le comics). Dès 1944, Captain America a été adapté, environ 5 transpositions télé et cinéma.

La version qui m’intéresse aujourd’hui, pour faire écho à sa sortie sous les traits de Chris Evans, c’est le film de 1990 réalisé par Albert Pyun avec Matt Salinger, illustre inconnu, pour projeter le fameux bouclier à la bannière étoilée ! Cet épisode va se concentrer sur les origines de Cap, ainsi que celles de son Némésis Crâne Rouge, menant à leur confrontation finale (oui enfin, personne n’est dupe). En parallèle, l’intrigue est liée au Président des EU lui-même, aidé par son ami d’enfance grand journaliste. Les origines de l’expérience scientifique menant à la création des 2 méta-humains vont être longuement exposées alors que ses conséquences très rapidement balayées.

En fait, on va avoir droit à un Steve Rogers/Captain America qui galère pendant tout le film. Peureux, ne faisant confiance à personne ou parfois trop naïf, jamais le personnage n’aura été aussi mal cerné. Ou alors, le cliché du héros patriote stupide a été parfaitement bien épousé mais ça ne peut être aussi simple que ça : Captain America est quand même beaucoup plus qu’un patriote américain butor qui est le jouet de la propagande capitaliste. Ici, les motivations de l’engagement de Steve Rogers ne sont pas abordées tout comme son amour pour le drapeau. Il apparaît comme un pantin plus fort mais pas spécialement plus intelligent.

Dans le film, Steve Rogers va subir la même opération que Crâne Rouge en Italie, mais légèrement modifiée (c’est pourquoi il n’aura pas un crâne rouge !). Par contre, il va se planter complètement lors de sa première mission et tomber dans les glaces de l’Alaska ! Congelé quelques décennies, il se réveille un jour, tout seul, et rejoint le nord des États-Unis à pied. Là, il va rentrer chez lui en Californie, retrouver sa nénette de l’époque, Bernie, devenue vieille évidemment ! Un raid des agents de Crâne Rouge la butera juste après, Captain America ne calculant pas grand chose et éprouvant autant de tristesse que le Punisher incarné par Dolph Lundgren. Puis, il va se mettre à la recherche d’indices emmené par Sharon (la fille de Bernie. Ouais, derrière son look de nerd, Steve pécho 2 générations). Débarquant en Italie, ils vont fuir devant le commando de Crâne Rouge (qui a fait de la chirurgie esthétique pendant le demi-siècle) dans le dédale des rues italiennes. A leur poursuite : 3 nanas habillées à l’italienne dans les années 80 (grands chapeaux, chemisiers blancs, lunettes de soleil et bijoux) et un autre gars fashion victim ! Oui, le grand Captain America fuit devant ça alors qu’il devrait être normalement en mesure de les exploser : il est devenu plus fort, plus intelligent, il incarne la puissance de l’Amérique bla bla bla…

Est-ce son costume bleu plastique qui le fait se sentir tout con et couard ou bien une trisomie passagère en tout cas Cap ne sert à rien et c’est grâce à la bimbo maniérée friquée qui lui sert d’acolyte qu’il va parvenir à délivrer le Président des Etats-Unis himself, enlevé par le méchant génie criminel esthète, mélomane et onaniste qu’est Crâne Rouge ! Bref, le film est long et on a certes une belle mise en lumière des origines des 2 transformations, mais l’action ne suit pas. Et puis les moyens (pas seulement les effets spéciaux) ne sont pas au rendez-vous : galipettes ultra-rapides jouées par d’autres acteurs, bastons gauches, fusillades de crapules de bas étages,… En plus, la carrure de Captain n’est que de la gonflette (au sens propre du terme), ou alors Steve Rogers est rembourré de mousse, c’est terrible comment ça se voit ! On dirait que Steve est bossu et il est très mal à l’aise quand il marche en civil.

Bref, une bonne adaptation nanar, dans la lignée du Fantastic Four de 1994, où on comprend bien que sans effets spéciaux numériques, il est impossible de porter un super-héros à l’écran. Les années 80 ont vu beaucoup de héros d’actions enfantés par le reaganisme, puis les années 90, son cortège d’antihéros cassés par la vie, le Captain America cru 1990 se situe accidentellement entre les deux !

publié dans :Cinéma Film pas très bon du jeudi

  1. anonyme
    13/08/2011 à 20:59 | #1

    Bonne critique, excuse moi, sais tu si ce film sortira en DVD en France à l’occasion du vrai film de Cap avec Chris Evans dans le rôle titre ? J’espère que le Punisher de 1989 aura cette chance aussi.

    Pour le moment, ces films ne sont sortis qu’en VHS. On peut toujours faire un transfert sur DVD nous même mais vu la qualité des VHS de nos jours… Bonne continuation.

  2. FredP
    13/08/2011 à 21:18 | #2

    Je ne pense pas qu’une sortie dvd soit prévue. Il me semble même que Marvel a plutôt envie de faire oublier ces ratés.

  3. 25/08/2011 à 00:10 | #3

    le hasard fait bien les choses ;D

    j’ai justement découvert ce film le 20/08 dernier, quelques jours après avoir vu la nouvelle version.

    Cette adaptation (1991) est une vrai bouse

  4. 25/08/2011 à 09:31 | #4

    Content que ça t’ait plu… Enfin, nanarement parlant ! Je l’avais vu étant ado et j’étais alors à fond dans les comics et je l’avais trouvé horrible. Aujourd’hui, avec le recul, je l’ai accueilli avec un peu plus d’humour même si ce Steve Rogers des bacs à sable est vraiment horripilant;

  5. Dimitri
    02/06/2015 à 22:32 | #5

    Je reponds 4 ans trop tard mais il existe en dvd je l’ai trouvé sur Amazon. Par contre il n’existe qud en anglais et il n’y a pas de sous titres.
    Au passage, les téléfilms de 1979 sont également sortis en dvd recement.