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Captain America – First Avenger, critique

posté le 12/08/2011

captain america critique

Après Thor, Marvel nous présente donc le dernier membre des Vengeurs avant que l’équipe n’explose les écrans l’année prochaine. Au programme, une véritable bouffée d’air frais qui souffle sur les adaptations de comics pour révéler l’un de ses héros les plus attachants : Captain America.

captain america afficheIl en faut du culot pour adapter Captain America sur grand écran. Entre de mauvaises mains il peut très vite tourner au patriotisme outrancier et ridicule. Mais Marvel a de la (bonne) suite dans les idées et a préféré confier le destin de son First Avenger à un entertainer de choix en la personne de Joe Johnston. Certes l’homme n’a pas réalisé d’immenses films mais force est de reconnaitre qu’il sait planter une ambiance (les vapeurs victoriennes de son Wolfman) et caractériser ses personnages, tout cela avec un sens du rythme et de l’aventure qui fleure bon le ciné pulp (Rocketeer, Jurassic Park III) dans la bonne humeur (Jumanji). Oui, mine de rien, il a réussi à nous emporter dans des histoires prenantes et c’est bien ce que l’on demandait à Captain America.

Pour planter le décor, nous nous retrouvons ici bien des années avant la naissance de Tony Stark ou l’arrivée sur Terre du dieu du tonnerre. En pleine seconde guerre, le gringalet au grand cÅ“ur qu’est Steve Rogers cherche à s’enrôler dans l’armée. Et son courage va le porter jusqu’à une experience qui fera de lui un surhomme. La suite, on la connait, il deviendra le porte-drapeau de la nation face à la dictature nazie.

Ce qui est intéressant avec Captain America, c’est qu’il n’a pas de grand super-pouvoir. Il s’agit d’un homme amélioré mais dont le principal intérêt réside dans le cÅ“ur. Plus que le représentant patriotique des Etats-Unis que certains s’imaginent, c’est surtout un homme avec des principes et des valeurs de liberté et de courage. En cela, les scénaristes, le réalisateur et les acteurs ont parfaitement compris qui était le personnage et comment lui rendre justice à l’écran.

Ainsi Johnston restitue parfaitement l’esprit pulp qui anime le comics avec une ambiance retro-futuriste dont le charme nous ramènera plusieurs années en arrière. En mêlant adroitement la seconde guerre avec une petite dimension fantastique, il pose les bases d’un univers Marvel cohérent dans lequel les technologies avancées le disputent au réel et au fantastique. Il faut dire que pour une fois, un film Marvel n’est pas embrassé par l’introduction d’intrigues amenant aux Vengeurs.
En effet, et ce n’était pas arrivé depuis le premier Iron Man, si l’on élude l’introduction et la conclusion, le film vit parfaitement par lui-même sans besoin de se référer aux autres films de la compagnie. Le réalisateur va alors directement à l’essentiel en racontant l’histoire de Steve Rogers, en prenant le temps de montrer son évolution jusqu’au Captain America sans s’inquiéter de parler du SHIELD et autres Nick Fury.

Pour autant, ce n’est pas parce qu’il se dissocie plus du plan des Vengeurs que Captain America ne fera pas plaisir aux fans. En effet, bon nombre de clins d’oeils sont glissés dans le film pour qui saura les voir, à commencer par le père de Tony Stark mais aussi une grosse référence à la couverture du premier numéro du comics. Mais surtout on retrouve vraiment l’esprit de la BD et des personnages respectueux. Et même si les scénaristes prennent d’infimes libertés par rapport aux origines papier, c’est pour mieux illustrer le parcours de Steve Rogers.

Car c’est bien plus de Steve Rogers que de Captain America qu’il s’agit ici. Il faut dire que Chris Evans est exceptionnel dans le rôle. Aidé par des effets numériques quasiment invisible pour faire de lui un gringalet, il se montre dès le départ incroyablement touchant tout en montrant une grande valeur. Et celle-ci ne fera que grandir à mesure que le métrage avance. Ainsi, plus que la mascotte d’un pays qui est présentée et légèrement tournée en dérision, l’homme derrière le masque est un simple mortel porté par ses idéaux. C’est cette caractéristique qui le rend plus fort et attachant.

Sa présence au premier plan en ferait presque oublier les personnages secondaires pourtant très bons, de Bucky à la charmante Carter en passant par le colonel Tommy Lee Jones, chacun est assez bien écrit pour développer une véritable personnalité sans pour autant faire d’ombre au héros et leurs relations sont d’ailleurs très agréables à suivre (en particulier la romance classique mais charmante entre Cap’ et Carter). Mais c’est peut-être ce qui fait que le nemesis de Cap’, Crâne Rouge, campé par le pourtant très bon Hugo Weaving, développe moins de prestance que le héros.

Au final, Captain America – First Avenger développe un charme délicieusement suranné et une aventure retro qui nous embarquent tout de suite. Que ce soit le savoir-faire de Johnston derrière la caméra ou la composition sans faille de Chris Evans, tout est là pour faire de ce voyage un divertissement aussi agréable qu’intelligent. Un vrai bon moment de cinéma qui donne bien envie de retrouver le personnage avec le reste de l’écurie Marvel l’année prochaine.

PS : évitez la 3D, comme d’habitude inutile mais rester jusqu’à la fin du générique pour découvrir les premières images des Avengers by Joss Whedon !

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 14/08/2011 à 13:06 | #1

    Un petit film sympa à voir. Mais je me demande si un jour Marvel parviendra à livrer une adaptation géniale à la Dark Knight…

  2. sabrina
    22/08/2011 à 17:34 | #2

    Je viens de recevoir un mail m’informant que j’ai gagné un porte clé Captain América. Je suis trop contante. Ma fille et moi allons nous le disputer, c’est sur. Merci beaucoup.

  3. darknote
    22/08/2011 à 18:05 | #3

    The Dark Knight n’est pas une référence,j’espère bien que Marvel ne fera jamais de film de ce style,Captain America n’a rien à voir avec BatMan ne comparer pas de 2 univers complètement différents.JE n’ai pas encore vu ce film mais d’après le teaser,j’ai un grande doute sur Chris Evans on est loin de Steve Rogers,je parle « physiquement »,l’effet gringalet n’a rien à voir avec la oui ou non performance de M.Evans mais des génies des effets spéciaux,on avait déjà droit à cet effat dans le 1er Spider-Man, moins prononcé bien sûr, Captain America le seul héros dopé,c’est pourquoi il verra nettoyer tout son sang du sérum de super-soldat.