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The Runaways, critique

posté le 21/09/2010

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La vie des Runaways fut courte mais a tout de même créé de petits remous dans l’histoire du rock. Normal qu’on en fasse un biopic à l’image du groupe, aussi bancal qu’anecdotique.

Dans les 70’s, alors que le rock’n’roll atteint son plus haut niveau, un groupe de filles débarque et montre qu’elles en ont autant dans le pantalon de cuir que les mecs. Ce groupe, ce sont les Runaways, mené par Joan « I Love Rock’n’Roll » Jett et Cherie « bomb » Currie. Complètement rock et même hard et punk, les Runaways ont eu une carrière éclair mais qui a tout de même eu son petit impact à l’époque, montrant que la guitare électrique n’était pas réservée qu’aux garçons.

Il n’en fallait donc pas plus pour réaliser un biopic sur le groupe et plus particulièrement sur Cherie Currie. C’est donc la photographe et clippeuse (Marylin Manson, Bowie, Interpol, Incubus) rock Floria Sigismondi qui s’y colle. Le projet semble bien parti, surtout quand elle arrive à récupérer Kristen Stewart et Dakota Fanning pour leur faire voir autre chose que des vampires qui brillent à la lumière du jour.

Mais malheureusement, avoir l’esprit rock ne suffit pas, il faut le montrer pleinement à l’écran, ce qui n’est pas le cas ici. Parce que le genre du biopic est totalement balisé, il faut un certain savoir-faire et un charisme indéniable des interprètes pour arriver à faire décoller ce genre de film (le must dans le genre étant Walk the Line). Mais ici, le chemin est tout tracé et on ne s’en écartera pas. On commence donc par découvrir les 2 ados frustrées et à la vie de famille difficile qui vont trouver un producteur. De répétition dans une caravane aux premiers concerts dans des bouges immondes jusqu’à la gloire et la déchéance causée par la drogue, la partition est bien suivie par tout le monde. A tel point que ça en devient assez mou et il faudra un électrochoc pour nous montrer qu’il y a quelque chose à dire. Cet électrochoc, c’est la partie japonaise du film où les filles explosent complètement en privé comme sur scène ! Mais le film reprend ensuite un rythme mollasson. L’erreur était peut-être d’être trop tourné vers Cherie Currie et ne pas avoir mis assez en avant les réactions de Joan Jett face à son amie en plein naufrage.

C’est d’autant plus dommage que les actrice se donnent complètement. On savait qu’elles avaient du potentiel (avant Twilight, Kristen a quand même fait Panic Room et Into the Wild et Dakota a tourné avec Denzel Washington, Tom Cruise, …) et elles montrent ici ce qu’elles savent faire, même si elles se forcent un peu trop dans le style ados frustrées et droguées. Mais Dakota Fanning montre qu’elle est bien plus qu’un bébé star éclair en incarnant de manière incandescente Cherie Curie. On notera également la participation complètement hallucinée de Michael Shannon dans le rôle du producteur pas très net Kim Fowley.

Évidemment, qui dit biopic rock, dit BO d’enfer, on n’y échappe pas non plus ici (heureusement) grâce à du David Bowie, Iggy et les Stooges, les Sex Pistols et évidemment les Runaways et Joan Jett et ses Blackhearts.

Toutefois, au final, le film se révèle assez anecdotique. Il faut dire qu’en se consacrant à un groupe à la carrière éclair, on ne peut pas en tirer beaucoup plus, alors qu’il y avait pourtant même de sombres faits divers assez sombres à raconter qui auraient donné bien plus de personnalité au film. Néanmoins, le film a le mérite de faire sortir ses deux actrices du carcan fantastique pour ados et c’est déjà pas mal.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 22/09/2010 à 12:00 | #1

    J’ai failli acheter le blu-ray et tu viens de m’en dissuader. La B.A. me gênait dans le sens où Dakota Fanning semble trop frêle et fragile pour le rôle… Bref, j’attendrai une promo !