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La Nuit Dario Argento

posté le 05/11/2010

Pour la sortie remasterisée des Å“uvres de Dario Argento mercredi dernier, WildSide et le Club de l’Étoile ont organisé pour halloween une soirée spéciale sous le signe du maitre de l’horreur italienne. L’occasion pour moi de découvrir 4 de ses films, et pas des moindres : L’Oiseau au Plumage de Cristal, Le Chat à Neuf Queues, Tenebres et Phenomena.

Si Dario Argento possède cette aura culte depuis des dizaines d’années auprès des aficionados des films d’horreur, c’est bien parce qu’il en est le maître de la branche italienne : le giallo, sous-genre spécial mêlant habilement policier, journalisme, épouvante, fantastique et érotisme. Débutant avec un slasher du genre plutôt classique, le réalisateur c’est démarqué avec les années, devenant plus rude, plus brutal dans sa réalisation comme dans on propos. Pour s’apercevoir de cette évolution, rien de tel que de regarder ses premiers films suivi de 2 autres plus récents et toujours plus captivants dans des copies restaurées à la perfection par WildSide qui a fait un travail éblouissant.

Le premier film projeté était donc le premier film de Dario Argento, l’Oiseau au Plumage de Cristal. Ici, si il pose les bases connues du giallo (couteau, imper noir chapeau et gants en cuir, révélation du meurtrier à la fin et explication du trauma), il montre déjà quelques obsessions comme l’art moderne, figurant régulièrement dans son Å“uvre. Le film marque déjà une sacrée personnalité et la copie d’excellente qualité ne fait que lui rendre justice.

Puis le second film du maître est présenté, Le Chat à Neuf Queues, également second film de la « trilogie animale ». Ici, Argento commence à jouer avec le genre et impose son utilisation de la caméra subjective en lieu et place du meurtrier que nous ne découvrirons qu’à la fin. Alors que le reste de sa carrière est plutôt tournée vers le fantastique, il est intéressant de noter ici qu’il donne des explications scientifiques au récit. Malgré quelques longueurs, les personnages sont intéressants et on peut voir une progression du réalisateur dans le domaine du giallo.

Pour le 3e film de la soirée, on attaque une nouvelle période phare de Dario Argento, plus violente, plus viscérale puisqu’après Suspiria et Inferno, le réalisateur présentait Ténèbres. Titre paradoxal puisque le film se déroule en grande majorité en pleine lumière. Argento libère ici un sanglant torrent d’érotisme et de violence qui tranche avec les deux Å“uvres présentées juste avant, tout comme l’univers froid  et métallique. Malgré tout, le déroulement de l’histoire reste assez classique et l’on retrouve avec plaisir les codes du giallo auquel nous sommes habitués.

Enfin la soirée se termine avec le film suivant du réalisateur, Phenomena. Dario Argento y dirige Jennifer Connelly alors agée de seulement 14 ans dans une sombre histoire de disparition dans les Alpes suisses. Mêlant habilement giallo et fantastique, le réalisateur se rapproche ici des thèmes de Suspiria et continue dans cette vague de violence parfois surprenante.

En 4 films, WildSide nous a donc plongé dans l’univers du maître italien de l’horreur avec succès. En cela, les nouvelles copies restaurées étaient tout simplement d’une qualité bluffante que je vous invite à découvrir en blu-ray. On déplorera peut-être de ne pas avoir pu voir le film considéré comme le chef d’Å“uvre de Dario Argento, Suspria, ou l’une des mises en scène de sa fille Asia, mais les interventions de Bruno Forzani (réalisateur d’Amer, sortant également ces jours-ci en dvd) et de Fausto Fasulo (Mad Movies) nous ont permis d’en savoir toujours un peu plus sur les films, leurs influences, l’évolution du réalisateur. Il ne reste maintenant plus qu’à plonger dans la filmographie d’Argento.

publié dans :Cinéma DVD Retro

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