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Nanar du jeudi : Ghost Rider

posté le 12/08/2010

Ghost Rider Nicolas Cage nanar myscreensSuite à la sortie hier mercredi 11 août de « l’Apprenti Sorcier » avec Nicolas Cage, l’occasion était trop bonne de revenir sur un bel exemple de navet comme Mr Cage a su nous régaler cette dernière décennie. Magie, effets spéciaux, supers-pouvoirs… Ghost Rider s’est affirmé comme un excellent cru… pour un nanar.

Souvenez-vous, Nicolas Cage, fils d’un des frères de Francis Ford Coppola, s’était fait remarquer dans les années 80 pour des rôles dramatico/allumés, dans les années 90 pour ses films d’actions et autres polars succès au box-office, puis par une longue descente dans les enfers de la médiocrité pendant les années 2000 avec une succession de fours ridicules (que je ne vous citerai même pas, faites vos propres emplettes !). Est-ce à cause de son jeu d’acteur de chienchien fatigué triste ou à des mauvais choix que l’on peut imputer ces performances ? Pas seulement. Nicolas Cage a eu le don se retrouver dans des productions intéressantes, sur le papier, qui se sont irrémédiablement changées en … bouses.

En 2007 sort donc effectivement Ghost Rider, adaptation du comic book de chez Marvel publié la première fois en 1972. La légende est simple : un motard vend son âme au diable en échange de la guérison de son père adoptif mais se fait duper. Le transfert étant incomplet, le motard ingère l’esprit d’un démon vengeur luttant contre la violence et la justice à bord d’une moto aux roues de feu et armé d’une chaîne mystique : Ghost Rider.  Le film en est donc la transcription plus ou moins fidèle de cette BD qui n’est, selon mon avis de fan de Marvel, pas un titre incontournable de la célèbre Maison des Idées. Comme pour Blade, personnage peu connu de chez Marvel Comics qui avait donné lieu à une adaptation très intéressante, le défi avec Ghost Rider était de faire d’un comic book peu complexe, un film d’action ultra-correcte. C’était bien sûr sans compter sans tout le talent du réalisateur de Daredevil, Mark Steven Johnson, également scénariste d’Elektra et de Jack Frost (film d’horreur à voir absolument) : histoire bidon, personnages sans profondeur, acteurs mauvais, combats avec des supers-vilains (tout droit sortis de Chair de Poule) durant le temps d’un round, héros de l’histoire peu crédible et surtout très mal transposé au grand écran. En effet, la noirceur et l’ambivalence du personnage de Ghost Rider est à peine effleuré et passe pour un vulgaire redresseur de tords à la tête brûlé, un peu comme si Charles Bronson avait mis un blouson en cuir et un masque pour aller jeter des poubelles à la figure d’adolescents chapardeurs. Pathétique.

Mais c’est par un déluge de mauvais effets spéciaux moches (il faut le faire) que ce film endormira le plus fervent geek fana de comics tellement la pellicule est gâché par ces insertions digne de scènes cinématiques d’un jeu de Playstation 2.

Alors qu’est venu faire Nicolas Cage au beau milieu de ce film, lui qui nous avait quand même habitués à de bonnes recettes d’action (The Rock, Volte/Face, Snake Eyes, et de sacrés films d’auteurs également – Sailor et Lula pour ne cité que le meilleur)  ? La réponse est simple : Moumoute Cage aime les comics. Il considère que les comics sont aussi importants que les mythologies existantes (ref. IMDB.com), il aurait du jouer Norman Osborn dans les Spider-Man de Sam Raimi (avant que ce dernier ne croise Willem Dafoe) et il a appelé son fils Kal-el (le nom kryptonien de Superman !!). En grand fan (Nico porte un Ghost Rider à même la peau en tatouage), c’est tout naturellement qu’il a porté ce projet avec le résultat qu’on lui connait.

Ce film illustre parfaitement le désordre capillaire et la grande détresse artistique dans laquelle s’est trouvé Nicolas Cage pendant ces années 2000. Mais avec les succès critique et public des derniers KICK-ASS et l’APPRENTI SORCIER (et puis bon allez, les Benjamin Gates étaient pas trop mal aussi), ce sympathique acteur nous promet encore de bons moments. Par contre, aux dernières nouvelles, un GHOST RIDER 2 serait en préparation. Nous ne sommes donc peut-être même pas aux prémices du début de la fin pour Mr Cage.

Pour en savoir plus sur les désordres capillaires et la filmo de Nicolas Cage qui va avec, cliquez ici

publié dans :Cinéma Film pas très bon du jeudi

  1. 12/08/2010 à 23:21 | #1

    Felicitations pour ton courgae car il en faut pour voir pour ce film ! 😉

  2. chris
    13/08/2010 à 11:30 | #2

    Effectivement, notre devouement pour dénicher les perles cinématographiques oubliées est sans bornes !!