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LA REINE DES DAMNES, vampires rock’n’roll

posté le 30/12/2010

Avec la sortie cette semaine de NOUS SOMMES LA NUIT, plongeons dans l’univers vampirique de la nuit avec ses créatures aux allures de Jet-Set gothique de LA REINE DES DAMNES.

Sorti en 2002, la REINE DES DAMNES est une nouvelle incursion dans l’univers marginal des vampires, où ceux-ci sont des êtres raffinés, cultivés, puissants et condescendants, et parfois lourdement désabusé. C’est d’ailleurs le cas du réel rôle principal de ce film, le vampire Lestat, immortel suceur de sang qui se réveille ici attiré par la musique rock-métal du début du 21ème siècle.

LA REINE DES DAMNES est une adaptation d’un volet des « Chroniques des Vampires » d’Anne Rice, romancière favorite des amateurs de vampires (enfin les choses ont du changer depuis TWILIGHT). Succédant à peu près à ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE, LA REINES DES DAMNES reprend quelques personnages avec un casting plus série B et une ambiance supposé underground ! Si ce film se retrouve, peut-être injustement, dans la rubrique « nanard du jeudi » c’est autant pour évoquer le genre « vampiresque » que pour étudier une orientation illustrant bien le vide scénaristique, cliché, frisant le ridicule de la mise en image d’une telle mythologie.

En effet, le genre est capable du très bon, comme du pire. Les vampires ont été traités sous tellement d’angles différents, qu’il est difficile d’être intéressé ou d’assister au renouveau. Et ça n’est pas l’adaptation orientée romance qu’est TWILIGHT qui va redonner ses lettres de noblesse au mythe. Le succès de la série est plus à mettre sur le renouvellement d’un public qui n’a pas vu DRACULA de Coppola ou même la trilogie BLADE.

Dans LA REINE DES DAMNES donc, la part belle est donnée à Lestat, freluquet dépressif, las des proies faciles et des humains stupides, qui va pourtant se joindre à un groupe de métal pour devenir célèbre se faisant en s’attirant autant une vénération sans failles des jeunes femmes en fleurs, que la haine de ses pairs, n’appréciant pas du tout cette exposition (brisant une des règles vampiriques qui est de se faire discret parmi les humains et ne pas chercher à être connu de l’humanité, ce qui causerait la perte de la communauté secrète). Première incongruité du film. Ensuite, la fameuse REINE DES DAMNES (qui donne son nom au film mais fait que le traverser) va apparaître et va vouloir défoncer tous les vampires de son immense puissance et régner avec Lestat. Idée plutôt classique du méchant très fort qui veux démolir l’ordre établi et dominer voire exterminer toute la concurrence.

Pour autant, mêlés des éléments de la mythologie vampirique, LA REINE DES DAMNES embarquent quelques détails qui sont des hommages, comme par exemple les chansons du groupe de Lestat ou bien d’autres références visuelles faisant le lien avec la longue lignée de films de Vampires. L’idée est d’inscrire la réalisation dans un terrain pas si inconnu. Sa valeur ajoutée va simplement être une BO (composée par Jonhatan Davis de KORN) et comprenant des titres de ténors MTV du métal des années 2000 qui donne sa crédibilité à l’ambiance gothique de 14 ans qui se met du rimmel sous les yeux et qui écrit des poèmes morbides bardés de roses ! Mélange de sex-symbol rock à une caste prétentieuse et cynique qu’est la communauté vampire, le film oscille entre virginité adolescente niaise à la TWILIGHT, snobisme aux allures de morts-vivants et un mix petit budget des séries CHARMED et BUFFY CONTRE LES VAMPIRES.

Pas totalement mauvais, ni même nanard, LA REINE DES DAMNES est une adaptation dont l’histoire a été réduite à la serpette ce qui à pour effet d’être qu’une succession de tableaux moitié baroques moitié métal, dont le crescendo des aventures incompréhensibles de chacune des parties reflète que les clichés douloureusement associés au film de vampires.

Tristement connu car la chanteuse Aaliyah, incarnant la frêle mais diabolique reine des vampires vomissant du pouvoir, est décédée peu de temps après le tournage, le mal nommé LA REINE DES DAMNES est un bel effort, riches de quelques idées, mais trop court pour bluffer par son fort potentiel. Mais même lorsque les vampires sont aussi arrogants que des JONAS BROTHERS, la légende demeure immortelle…

publié dans :Film pas très bon du jeudi

  1. 30/12/2010 à 23:57 | #1

    A mon sens plusieurs soucis nuisent à ce film, et accentuent la mauvaise qualité de cette adaptation :

    – Le fait qu’il condense, malgré ce qu’en dit son titre, Lestat le vampire et la Reine des Damnées, en élaguant à tout va ce qui contribuait dans les romans à enrichir la mythologie vampirique d’Anne Rice

    – Des acteurs franchement pas convaincants, qui cabotinent à outrance et accentuent le côté clipesque du film

    РUne BO certes pas mauvaise mais un peu trop clich̩ m̩tal 90s

    Neil Jordan avait montré une fois de plus que ce sont souvent les réalisateurs qui ont un certain recul avec le genre fantastique qui savent le mieux se l’approprier (comme l’avait déjà montré Coppola quelques années auparavant).

    La Reine des Damnés de Rymer est à mes yeux une suite qui gâche de très bonnes bases : http://blog.vampirisme.com/vampire/?178-rymer-michael-queen-of-the-damned-2000

  2. 31/12/2010 à 10:57 | #2

    grrrrr

    une chose à dire en tout cas les films entretiens avec un vampire et la reine des damnés sont de lointaines adaptation des livres… mais vraiment de loin!

    Grosse fan d’anne rice, j’ai pourtant adoré les films 🙂 j’adore les vampires et de les voirs plutot rock dans la rdD c’était sympa.

    Et puis Lestat bah j’aimerai bien qu’il vienne me mordre !

    🙂

    (arrête de tout comparer avec nos amis de chez Disney ou de nos copains mormons!)