Independence Day, un film pas si catastrophique
En survolant ces films « trop biens » Ă lâĂ©poque, « nanard » aujourdhui, je vous propose en plein mois dâĂ©tĂ© de regoĂ»ter Ă Independence Day.
Film du rĂ©alisateur Roland Emmerich (Universal Soldier, Stargate, puis plus tard Godzilla, Le Patriote, 10 000, 2012), Independence Day sort en 1996, pour lâĂ©tĂ© aux Ătats-Unis (4 juillet, jour de lâindĂ©pendance) et en octobre en France. Responsable pour avoir signĂ© quelques classiques de la science-fictionÂ
(il faut au moins voir Universal Soldier et Stargate), le rĂ©alisateur allemand commet ici peut-ĂȘtre son forfait le moins pire. Production Ă gros budget comprenant une bande son dramatique, lourds effets spĂ©ciaux, plĂ©iade dâacteurs et savante recette bien Ă©prouvĂ©e, ce film fĂ»t tout de mĂȘme un grand succĂšs en salle.
Lâhistoire raconte lâarrivĂ©e menaçante dâobjets volants non identifiĂ©s venant se poster au dessus des capitales mondiales. Venues dâon ne sait oĂč, ces soucoupes viennent exterminer la race humaine, comme le craignaient bien justement la plupart des humains.
Comme dans tous les films du genre, de vicieux extraterrestres sans histoire dĂ©barquent pour annihiler les hommes, les supplanter et lâhumanitĂ© sâen sortira comme dans 97 % des cas. DerriĂšre ce scĂ©nario de science-fiction bien basique et sĂ©vĂšrement teintĂ© dâĂ©lĂ©ments patriotiques amĂ©ricains (sens du devoir et du sacrifice, fiertĂ© nationale, hĂ©roĂŻsme, bravoure,âŠ), le film utilise le ressort du dĂ©veloppement en parallĂšle dâhistoires dont les personnages se rencontreront tous Ă la fin pour la « grande scĂšne de fin ». A la maniĂšre de Magnolia ou de Crash (oui enfin Ă la maniĂšre de, dans lâidĂ©e je veux dire) les quelques personnages principaux ont droit Ă un dĂ©veloppement pendant toute la durĂ©e de la longue introduction du film et auront leur moment de gloire Ă la fin. IncarnĂ©s de façon trĂšs moyenne par une jolie ribambelle dâacteurs moyens du moment (il faut le dire), on retrouve Will Smith, Bill Pullman, Jeff Goldblum et Randy Quaid respectivement dans le rĂŽle du militaire simplet et gros-bras, le prĂ©sident des E-U sympa et tĂȘte brĂ»lĂ©, lâingĂ©nieur de gĂ©nie seul Ă comprendre le langage des aliens (seul acteur dâailleurs qui mĂ©rite le visionnage dans ce film) et enfin lâancien « abductee » et vĂ©tĂ©ran du Vietnam alcoolique qui saura rendre ses enfants fiers de lui lors dâun acte de bravoure final.
AprĂšs un dĂ©veloppement un peu longuet des histoires de chacun et une succession gavante dâeffets spĂ©ciaux, le maigre scĂ©nario clĂŽt 2 heures de spectacle mĂȘlĂ© de patriotisme lyrique assez insupportable (Ă la maniĂšre dâun Armageddon ou autre Pearl Harbor). Les personnages trĂšs « amĂ©ricains » dont les valeurs et la morale poussent Ă accomplir des actes honorables nĂ©cessaire Ă la survie de la planĂšte (oui enfin lâaction se passant Ă 97 % aux EU, les rĂ©percussions sur la planĂšte sont vraiment survolĂ©es) ne parviennent pas Ă sauver ce film noyĂ© sous des effets spĂ©ciaux (au top Ă lâĂ©poque, mĂ©diocre en 2010). Lâusage systĂ©matique de flammes dantesques pour les scĂšnes de destruction et autres explosions de vaisseaux vous lasseront plus quâelles vous feront rire. Le cĂŽtĂ© « gentillet » du film se ressent dâailleurs dans cette tentative de maquiller toute dĂ©vastation par ce procĂ©dĂ© et on savourera la facultĂ© quâon par exemple les tirs de mini-vaisseaux aliens Ă ne jamais toucher autre chose que des bidons dâessence. Mais câest vraiment avec lâutilisation de maquettes Ă taille rĂ©duite pour simuler les explosions de gros bĂątiments (la mythique destruction de la Maison-Blanche) et des villes entiĂšres, que ce film mĂ©rite amplement son statut de nanard. Quel dĂ©lice de voir ces milliers de bouts de bois volĂ©s dans tous les sens ou de voir ces mini-camions citernes sauter au plafond !! Â
Alors voir avec nostalgie « THE » blockbuster de lâĂ©tĂ© 1996 en 2010 peut sâavĂ©rer futile et maso, mais bon, Independence Day est autant un nanard quâun bon gros film dâaction comme on en fait plus (enfin certains sây essayent encore malheureusement).
La succession fatigante dâexplosions dans tous les sens et ces rĂ©pliques hĂ©roĂŻques pleine⊠euh dâespoir on va dire vous replongeront dans cette Ă©poque oĂč on pouvait encore se permettre ce genre de bouse, quand le film Ă©tait pas aussi cher et quand lâAmĂ©rique pouvait encore se targuer dâĂȘtre le dernier rempart contre les attaques venues des airs. Alors tout comme cette critique, regardez Independence Day avec un bon 3Ăšme degrĂ© et tout ira bien.
publié dans :Film pas trÚs bon du jeudi
Marrant comme pour beaucoup d’amĂ©ricains, ce films semblent ĂȘtre un de leur prĂ©fĂ©rĂ©e. Car patriotique et donnant une « bonne » image des USA!
Ils avaient fait une étude pour le 4 juillet cette année.
Aaaaah, Independence Day ! Ca fait des annĂ©es que je ne l’ai pas vu, mais je me souviens, c’est ZE film Ă voir en 96. L’excitation Ă©tait Ă son comble, c’Ă©tait Ă©norme l’attente autour du film. Je crois bien que j’Ă©tais allĂ© le voir deux fois. J’en suis sĂ»r mĂȘme. J’avais 14 ans en mĂȘme temps… C’Ă©tait une autre Ă©poque ^_^
J’aime beaucoup la fin de la critique đ
Indepedance Day, c’est le genre de nanar qui faut avoir vu au moins une fois đ