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Culte du dimanche : Monstres & Cie

posté le 11/07/2010

Avec la sortie Ă©vĂ©nement de Toy Story 3 ce mercredi, on n’Ă©chappera donc pas Ă  un petit retour en arriĂšre sur un film Pixar et en particulier un film auquel Lee Unkrich a participĂ©. Un concentrĂ© d’humour, de bonne humeur et d’Ă©motions : Monstres & Cie.

AprĂšs 3 films rĂ©alisĂ© et qui ont installĂ© Pixar comme le nouveau grand studio d’animation amĂ©ricain, John Lasseter dĂ©cide de passer la main et de confier le nouveau film d’animation Ă  l’un de ses disciples. C’est Ă  Pete Docter que revient donc la lourde tache de succĂ©der au grand manitou, assistĂ© et Lee Unkrich et avec Andrew Stanton Ă  l’Ă©criture (celui-lĂ  mĂȘme qui plongera ensuite le public dans le Monde de NĂ©mo).

La rĂ©ussite du film vient indĂ©niablement de son Ă©criture (comme la plupart des Pixar en mĂȘme temps !) car le studio dĂ©cide de prendre Ă  revers l’histoire du monstre que l’on imagine tous dans le placard lorsque l’on est gamin. Ici, ce sont les monstres qui ont peur des enfants mais doivent rĂ©cupĂ©rer leur cri, source d’Ă©nergie  incroyable. On dĂ©couvre alors un univers parallĂšle oĂč les monstres vivent une vie normale comme peuvent la vivre les humains (enfin presque). Les rĂ©fĂ©rences et clins d’Ɠil sont lĂ©gion (le restaurant Harryhausen est ainsi un bel hommage au lĂ©gendaire crĂ©ateur de monstres du 7e art) et l’humour omniprĂ©sent.

Il faut dire que les personnages sont aussi lĂ  pour que l’on entre directement dans leur monde. DĂšs que l’on rencontre Bob Razowski et son ami Sully, on s’attache tout de suite eux. On sent tout de suite une profonde amitiĂ© qui dure depuis des annĂ©es et qui fait toute la force de leur Ă©quipe de choc. On prend donc tout de suite plaisir Ă  suivre leurs aventures. Et les personnages secondaires ne sont pas oubliĂ©s, LĂ©on le CamĂ©lĂ©on est un mĂ©chant assez menaçant pour tenir face aux deux compĂšres, la petite Bouh qui dĂ©barque est mimi (et nous remĂ©more tous les mĂŽmes de cet Ăąge que l’on peut connaitre) comme tout et Germaine est une monstre de stoĂŻcisme impeccable.

A ce scĂ©nario et ces personnages vient Ă©galement s’ajouter une rĂ©alisation du tonnerre. L’aspect dessin animĂ© cartoony rempli de couleurs en met plein les mirettes (cette dĂ©couverte de la rĂ©serve de portes !, cette super idĂ©e de course poursuite autour du monde en 3 portes !) et donne une pĂȘche d’enfer, les personnages sont trĂšs bien animĂ©s et on notera la performance des animateurs sur le velu Sully.

Mais Ă©videmment, comme dans tous les Pixar, il y a de nombreux messages destinĂ©s aux adultes. Car si les gamins vont s’Ă©clater avec les aventures des monstres et les gags et rĂ©pliques Ă  mourir de rire (en ce sens, le doublage version française est aussi une grande rĂ©ussite Ă  souligner), les adultes y verrons un parallĂšle avec le monde de l’entreprise, demandant Ă  tout prix de la rentabilitĂ© au dĂ©triment du bien ĂȘtre des salariĂ©s qui se doivent d’ĂȘtre productifs (le patron, les procĂ©dures administratives de Germaine, le collĂšgue arriviste). C’est un peu comme si Pixar prĂŽnait sa philosophie d’entreprise, comme quoi le travail sera mieux fait et beaucoup plus profitable si tout le monde y prend du plaisir. Pour d’autres, ce sera aussi un petit message sur l’homoparentalitĂ© (vous ne l’aviez pas vu arriver celui-lĂ  hein !). Car si il n’y avait pas eu cette histoire d’amour entre Bob et Celia, deux monstres mĂąles qui partagent le mĂȘme appartement et  vont presque adopter la petite Bouh, c’est tout de mĂȘme assez Ă©vocateur. Preuve que Pixar peut Ă©voquer des sujets sensibles d’une maniĂšre ludique et subtile.

Bref, avec ce Monstres & Cie, Pixar montre que John Lasseter n’est pas le seul Ă  bord et qu’il y a un vivier de talents incroyable. Monstres & Cie enfonce donc le clou et dĂ©montre clairement qu’il s’agit du meilleur studio d’animation amĂ©ricain.  Si il n’y a pas de rĂ©volution Ă  la Toy Story, Monstres & Cie offre tout de mĂȘme un moment de joie intense que l’on peut se repasser en boucle et pour lequel on peut connaitre toutes les rĂ©pliques par cƓur sans se lasser.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

  1. 11/07/2010 Ă  14:52 | #1

    « saletĂ© de rampant ! …passe-moi la pelle ! »

    « on s’Ă©quipe de cuillĂšres Ă  potAAAAAge, et on creuse un trou dont jamais elle ne ressortira ! » « potage ?… »

    « devinez quoi…vous ne m’avez toujours pas remis votre rapport, je ferme le rideau » .. »yaaaaaaaaaaahhh !! »

    les rĂ©pliques de ce film sont justes gĂ©niales 😉

  2. 11/07/2010 Ă  22:47 | #2

    C’est clair que chaque Pixar peut ĂȘtre revu un nombre incalculable de fois. Puis avec leur rĂ©fĂ©rence et easter-egg c’est une redĂ©couverte qu’on fait du film. ( Par exemple dans chaque film il y Ă  la voiture De Pizza Planet)

  3. 14/07/2010 Ă  17:18 | #3

    Monstres & Cie c’est vraiment du culte.

    Il s’agit pour moi du meilleur Pixar tout simplement Ă  moins que Toy Story 3 fasse mieux.

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