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Culte du dimanche : Gladiator

posté le 09/05/2010

Avant la sortir de Robin des Bois, revenons sur la première collaboration de Ridley Scott et Russell Crowe dans le genre historique avec Gladiator. Le retour en grâce d’un rĂ©alisateur et d’un genre disparu.

Les annĂ©es 90 n’ont pas Ă©tĂ© tendres avec Ridley Scott. Il faut dire que pendant cette pĂ©riode, le rĂ©alisateur d’Alien et Blade Runner n’Ă©tait pas au mieux de sa forme. Lame de Fond, 1492, GI Jane, on  ne peut pas dire que ces derniers soient mĂ©morables. Mais tout vient Ă  point Ă  qui sait attendre et l’aube du nouveau millĂ©naire va redonner une source d’inspiration au rĂ©alisateur anglais. PoussĂ© par Dreamworks qui, malgrĂ© ses succès critiques, cherche un gros succès au box-office, il va faire renaitre un genre complètement oubliĂ©, le pĂ©plum. Il faut dire que depuis Spartacus et le chant du cygne ClĂ©opâtre, le genre n’a pas brillĂ© par sa prĂ©sence ni par sa qualitĂ©. Le dĂ©fi Ă©tait donc de taille. Mais pour un public qui n’en avait pas vu au cinĂ©ma depuis des annĂ©es, cela ne pouvait que fonctionner. Et avec les moyens techniques d’aujourd’hui, le rĂ©sultat ne pouvait en ĂŞtre que plus bluffant.

Mais tout ne sera pas simple, Ă  commencer par le casting. Pour les deux rĂ´le principaux, pas de guest star ultra-bankable pour assurer les arrières (Mel Gibson Ă©tait occupĂ© sur le Patriot de Emmerich). Russell Crowe dĂ©barque d’Australie et, mĂŞme si il a prouvĂ© de quoi il Ă©tait capable dans RĂ©vĂ©lations de Michael Mann, il est encore presque inconnu du grand public. D’un autre cĂ´tĂ©, c’est Joaquin Phoenix qui est choisi pour incarner Commode Ă  l’Ă©cran alors qu’il a un peu le mĂŞme type de carrière (reconnu par la critique, second rĂ´le pour le public). Puis il y a eu les seconds rĂ´les de marque dont Richard Harris et surtout Oliver Reed dĂ©cĂ©dĂ© pendant le tournage et donnant bien des souci Ă  Ridley Scott pour terminer ces scènes.

Après tout ça, le reste fait partie de l’histoire. Le film sort au dĂ©but de la saison de blockbuster estivale 2000 et s’avère ĂŞtre une grande rĂ©ussite. On retrouve les grande lignes des pĂ©plums d’antan (le film est d’ailleurs très grandement inspirĂ© de La Chute de l’Empire Romain qui avait achevĂ© le genre) avec des personnages forts, une histoire de vengeance personnelle convaincante, un contexte politique bien retranscrit, donnant de la profondeur Ă  l’histoire. Tout en prenant soin de pas mettre en avant une quelconque rĂ©alitĂ© historique (le personnage de Maximus est fictif et de nombreux points ne sont pas raccords, malgrĂ© une personnalitĂ© de Commode bien retranscrite), Ridley Scott offre aux spectateur du grand spectacle. Les batailles et duels dans l’arène sont plus vrais que nature et emprunts d’un souffle Ă©pique que l’on avait oubliĂ© depuis longtemps. On retrouve ici un Ridley Scott dont on ne se rappelait plus. Un rĂ©alisateur avec un vrai sens du spectacle, de la mise en scène et qui trouve toujours les plus beaux plans. Il n’y a qu’Ă  entrer dans l’arène pour ĂŞtre embarquĂ© en pleine antiquitĂ© romaine.

En plus de la mise en scène, on peut Ă©galement saluer les performances des acteurs qui confirment Russell Crowe et Joaquin Phoenix comme de grands comĂ©diens Ă  suivre de près. Ce n’est pas pour rien qu’il seront nommĂ©s aux Oscars et que Russell emportera la statuette. Mais il y a aussi la musique de Hans Zimmer, Ă©pique, lyrique, avec la participation de Lisa Gerrard, la nomination aux Oscars ne sera pas dĂ©mĂ©ritĂ©e et verra une association fructueuse naitre avec Ridley Scott (Les AssociĂ©s, Hannibal, Black Hawk Down).

RĂ©sultat, le film qui rĂ©ussit Ă  trouver le juste milieu entre grand spectacle efficace et rĂ©flexion politique et personnelle intĂ©ressante, sera l’un des plus gros succès de l’annĂ©e 2000, le public et les critiques sont enthousiastes, 5 oscars gagnĂ©s plus tard (dont meilleur film), Gladiator entre aux cĂ´tĂ© des rĂ©ussites du genre. Après 10 ans de carrière, le film ne vieilli pas et aura donnĂ© des idĂ©es de pĂ©plums aux autres studios qui ne renouvelleront pas l’exploit (Alexandre, Troie, …). Comme quoi, Ă  l’aube d’un nouveau millĂ©naire, revenir aux valeurs antiques peut donner un film culte.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

  1. 09/05/2010 Ă  13:35 | #1

    Ridley Scott mon rĂ©alisateur prĂ©fĂ©rĂ© ! Ce mec a touchĂ© tous les genres avec succès : Alien, Blade Runner, les duellistes, Gladiator, Kingdom of Heaven version longue…
    Mon Dieu des réalisateurs !

  2. Fred
    09/05/2010 Ă  14:22 | #2

    il entre aussi dans mon top10 des rĂ©alisateur prĂ©fĂ©rĂ©s (avec Spielberg, Cameron, Nolan, …). Et il a touchĂ© tous les genres en plus.

  3. 09/05/2010 Ă  20:34 | #3

    Ca c’est du culte de culte ! Que du bonheur ce film avec ses rĂ©pliques qui font mouche !

    L’association Scott/Crowe fait des merveilles !

  4. 09/05/2010 Ă  23:51 | #4

    ce film aaaaaaaaaaaaaaah mon prĂ©fĂ©rĂ©, kelle puissance. kelle force des acteurs, de l’histoire, de la mise en scene, des musics, bref force et honneur Fred. un vrai film culte

  5. reves365
    10/05/2010 Ă  23:23 | #5

    rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa trop bonnnnnnnnnnnnnnnn

  6. 14/05/2010 Ă  09:46 | #6

    Maximus Maximus Maximus ( je frole l’hystĂ©rie ^^)