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Le nouveau volet Twilight vient de sortir. Intitulé Tentation, le film n’est pas si séduisant que ça, bien au contraire. Sauf pour les jeunes adolescentes romantiques.

Que ce soit clair avant que je ne commence. Je n’ai pas lu les livres de Stephenie Meyer. Je ne jugerai donc que le film et rien que le film.

Tentation commence donc là où le premier film s’était arrêté. Le vampire Edward et la mignonne Bella sortent donc ensemble depuis un certain temps et elle a grave envie de passer à l’acte (je veux dire devenir vampire, bien sûr métaphore subtile pour le sexe dans le monde des noctambules suceurs de sang). Mais à son anniversaire, la jeune fille perd du sang en ouvrant un cadeau (pas douée ! tient c’est peut-être une autre métaphore sur les règles féminines qui font fuir les mecs ?), du coup, le plus jeune vampire du clan Cullen a failli la mordre. Puisqu’il se rend compte qu’elle sera toujours en danger avec lui, le vampire romantique décide de la quitter à tout jamais. Alors Bella, dépressive, va apprendre à mieux connaitre son ami d’enfance Jacob (qui se révélera être un gentil toutou loup-garou) et cherchera à combler son chagrin avec l’adrénaline. Voilà en gros ce qui va nous occuper pendant 2 heures.

Bon, alors on va commencer par les points positifs du film (ça va être rapide). Alors que le premier volet souffrait vraiment d’un manque de budget, cette fois il y a plus d’argent et ça se voit dans la réalisation. Cette fois-ci, nous avons droit à quelqu’un derrière la caméra. Chris Weitz, réalisateur du premier volet de A la Croisée des Mondes, nous présente donc un film qui ressemble plus à un long-métrage que le précédent. En effet, cette fois on a moins l’impression de regarder un téléfilm et quelques partis-pris de réalisation sont là (cette séquence où le temps passe quand Bella déprime par exemple), même si le réal s’en sortait mieux sur son précédent film. En tout cas, c’est déjà un mieux. L’autre point positif, c’est la BO qui est assez agréable à écouter. Le compositeur frenchie Alexandre Desplat fait du bon boulot et l’écoute de Muse ou Tom Yorke est agréable (reste à savoir pourquoi ils ont voulu être sur une BO aussi commerciale pour ados pré-pubères, mais c’est un autre débat).

Toutefois, c’est deux points relativement positifs sont gravement entachés par un récit qui traine en longueur. Pour tout dire, côté intrigue, il ne se passe absolument rien. Pendant un tiers du film, c’est « je t’aime mais c’est trop dangereux pour toi » avec le vampire, puis on remet le couvert avec le loup-garou. Seule la dernière partie chez les Volturi nous sortira un peu de notre sommeil. Bref, il ne se passe rien puisqu’à la fin on en reviendra quasiment au point de départ (cad Bella et le vampire qui sortent ensemble mais lui ne veut toujours pas la mordre). Le rythme du film est lent à mourir, il n’y a aucune tension et les répliques niaises au possible. Ajoutez à cela des sommets de pudibonderie jamais atteints. Le passage le plus « hot » est un fugace baiser avant que le téléphone ne sonne ou que la foule applaudisse. C’est clair, on est loin de la sensualité d’un Dracula de Coppola, encore plus du sexe de True Blood.

Mais non content d’avoir une histoire où rien ne se passe nous avons aussi devant nous des acteurs assez palots (dans tous les sens du terme). A commencer par un Robert Pattinson horrible à voir. Jamais vu un vampire aussi peu suave. C’est simple, rien ne se dégage du personnage, même pas un semblant de passion pour sa belle. En bref, il joue comme une patate sans charisme et l’on n’a qu’une seule envie, le secouer pour le sortir de son sommeil éternel. Heureusement qu’il porte des lentille jaunes sur les yeux pour qu’on sache qu’il ne dort pas. D’un autre côté, nous avons Taylor Lautner qui a prit 15 kilos de muscles pour le rôle. Il s’en sort certes mieux que l’autre asperge mais on voit clairement qu’il est encore débutant. Reste une Kristen Stewart qui essaie de faire ce qu’elle peut entre ses deux pitoyables partenaires et fait la moue pendant tout le film (elle s’en sortait beaucoup mieux plus jeune dans Panic Room, mais c’était Jodie Foster et David Fincher qui la coachaient). La bonne surprise durera 2 minutes chrono avec l’apparition de Dakota Fanning qui prouve encore son talent en sortant du lot en vampire du clan Voluri assez effrayante.

Pour conclure, si le premier volet n’était pas spécialement génial mais assez supportable (puisqu’il présentait le décor, les personnages, la situation), le second commet des erreurs clairement impardonnables. Une histoire qui n’avance pas, des comédiens qui jouent plus mal que dans l’épisode précédent alors qu’il aurait fallu tout le contraire. En tout cas si il y a bien une tentation que je n’ai pas après avoir vu ce film, c’est de connaitre la suite et de lire les bouquins.