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Jusqu’à toi, la critique

posté le 03/08/2009

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Avec Jusqu’à Toi, on a enfin droit à une comédie sentimentale différente, un petit Garden State français.

jusquatoi posterJennifer Devoldère nous offre pour son premier film, Jusqu’à Toi,  une petite comédie sentimentale sans prétentions mais charmante. L’histoire de Chloé (Mélanie Laurent Je vais bien ne t’en fais pas), célibataire, rêveuse et phobique du téléphone, qui se retrouve avec la valise chez elle. Cette valise, elle appartient à Jack (Justin BarthaBenjamin Gates, Very Bad Trip), un américain qui vient de se faire plaquer, de passage à Paris. Evidemment, ils vont tomber amoureux à distance, en ne connaissant que ce qu’il y a dans la valise.

Évidemment, le scénario est assez simple et on sait que ça se terminera bien (ça se passe comme ça). Mais la manière qu’à Jennifer Devoldère de filmer et de raconter son histoire est différente de toutes les autres histoires sentimentales françaises. Ici on se croirait presque dans un petit film indépendant US. Bien sûr, ça reste encore un peu brouillon, mais pour un premier film c’est quand même pas mal, surtout avec un bande-originale sympathique comme ça (du Kate Nash par exemple).

Mais surtout il y a ces personnages si attachants. Rêveurs, discrets, paumés, un peu geek sur les bords. Chaque pré-trentenaire un peu loser, asocial et la tête dans les nuages va se reconnaitre en Chloé ou Jack. D’ailleurs, tous les deux forment un joli couple à l’écran. Mélanie Laurent trouve un rôle différent et expose une facette pétillante un peu inédite dans cette comédie sentimentale, quand à Justin Bartha, après avoir joué des seconds rôles, il est parfaitement à l’aise (même si un peu distant, mais normal quand on doit jouer un américain un peu déprimé seul dans Paris) dans un premier rôle de petit film.

Mais il y a aussi les personnages secondaires qui sont très sympathiques. Valérie Benguigui en voisine confidente, Billy Boyd (ex-hobbit du Seigneur des Anneaux) en meilleur pote écossais du héros, Maurice Bénichou en gérant d’hôtel pas sympa … au début, Arié Elmaleh en patron de vidéo-club, Géraldine Nakache en collègue un peu envahissante et Jackie Berroyer en père qui emploie de très belles image pour parler de la vie de couple … comme une partie de ping-pong. Bref, une petite distribution au poil.

Il y a donc un peu d’Amélie Poulain et pas mal de Garden State dans cette petite comédie sentimentale pas comme les autres. Loin des enièmes drames sentimentaux ou des comédies françaises, Jusqu’à toi reste humain, proche de nous. Un petit film sans prétentions mais tellement attachant qui pourrait bien être le sleeper-hit français de l’été.

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