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Bloodrayne, film pas très bon du jeudi

posté le 09/02/2012

Bloodrayne, c’est la version chaîne du câble de Selene d’Underworld. Moins blockbuster mais peut-être plus fun !

Pour faire face au débarquement d’Underworld : nouvelle ère et son cortège de baffes, intéressons-nous à son pendant plus télévisuel Bloodrayne, premier épisode. Entre film de quête héroïque fantasy et films de bottage de fion de vampires, on sait plus trop ou donner de la tête. Rayne, une vampire peureuse, va rencontrer un ordre d’humains luttant contre les vampires. Elle va s’adjoindre leurs services pour lutter contre ces mêmes êtres lubriques et goinfres qui s’avilissent dans des parodies horrifiques de clips de Mylène Farmer. En chemin, ils vont devoir retrouver les restes physiques (cÅ“ur, Å“il, rate) d’un vampire très puissant, poursuivis par de puissants vampires, eux-aussi à la recherche de ces artefacts. Jusqu’à une confrontation finale mortelle, cela va de soi. Ca c’est pour l’histoire. Pour l’action, disons pour faire simple que tout le monde crève, cela m’évitera quelques explications.

Les combats sont marrants en réalité : omniprésents, ils représentent le sympathique fil rouge du film. Ils bercent le reste du film qui est une succession de scènes sans grand intérêt.
Entre chaque séquence faisant avancer le scénario (ouais enfin vous me comprenez) on a droit à une scène de cavalcade à cheval filmée par une caméra aérienne (comme le « montage » de Highlander dans les falaises). Visuellement, il y a toujours ce filtre vert dégueulasse sur l’écran qui fait passer tout plan de coucher de soleil pour des égouts. Côté civils, les reconstitutions des villes et des maisons font penser à une vision cauchemardesque de Dr Quinn ou à un carnaval grotesque inspiré de l’attraction Disney Les Pirates des Caraïbes. Mais, ce qui passe vraiment pas, c’est l’actrice principale.

Kristanna Loken, si elle est une mannequin athlétique pas rachitique du tout (donc bonne), elle n’est pas pour autant une actrice ! En tout cas pas une bonne : le visage ailleurs, en retard sur ses expressions, le regard pathétique, rien ne l’incarne en une tueuse de vampires, froide et fatale.
Mais vous me direz que c’est parce que dans cet épisode, le réalisateur Uwe Boll fait que mettre en place son histoire, pour des rebondissements à venir (4 épisodes en tout), ou bien que les fans du jeu vidéo connaissent déjà l’héroïne et veulent la voir en action. Car à la fin, l’actrice prend la contenance de son personnage alors qu’elle trône et se remémore les instants les plus gores du film (séquence véritable !).

Malheureusement, dans les scènes de baston, lente et mal à l’aise, Kristanna se démène comme elle peu mais ne paraît pas du tout préparée à botter le train aux vampires… erreur de casting fatale.

Le bon point sur-utilisé pendant tout Bloodrayne reste ces scènes de baston dégueulasses où des personnages aussi résistants que des ballons de baudruche éclatent en gerbes de sang orange par dizaines lors des combats. Gores et hyper répétitifs mais en même temps, on n’a pas le droit a du aussi gore dans ce type de films généralement. Après, les épées sont en plastiques, brillantes comme des jouets d’enfants et transpercent à tout va, découpant des membres comme dans Sacré Graal des Monty Python et la scène du chevalier noir. On repense aussi à Bloody Mallory de 2001, argh.

Comme dans tout Uwe, plus ça fait décalé, mieux c’est. On n’évitera pas la scène d’accouplement torride un peu porno comme aime à les placer le réalisateur allemand. Et quand ça arrive comme un cheveu sur la soupe, c’est meilleur !

Enfin, il faut le reconnaître, le casting égaye ces scènes d’horreur si tant de violence ne faisait pas déjà sourire. Quand même, aux cotés de Kristanna, on retrouve Michael Madsen dans un rôle de sage combattant très Steven Seagal, Michelle Rodriguez, en porto ricaine très énervée (comme d’hab quoi), le royal Ben Kinglsey avec une moumoute de grand méchant vampire, Meat Loaf en vampire pornocrate, Billy Zane en sergent inutile… Bref un gros casting qui se fend même pas la poire, contrairement à nous !

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