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Comics en vrac : I Kill Giants, the Fix, Skybourne

posté le 18/06/2018

Hop, il est temps de faire un petit tour sur les comics sortis ces dernières semaines et qui seront donc forcément des lectures intéressantes pendant les vacances. On parle surtout de I Kill Giants mais aussi de the Fix, Skybourne.

I Kill Giants : émotion garantie

Début juin est sorti directement en vidéo le très réussi Chasseuse de Géants. Le film est l’adaptation du comics I Kill Giants de Joe Kelly et Ken Nimura. Sorti aux US en 2008, il n’avait pas trouvé éditeur en France et ce n’est que fin mai dernier que nous avons enfin pu apprécier cette fantastique histoire grâce à Hi Comics qui nous gratifie d’une jolie édition.

Pour reprendre l’histoire, c’est celle de Barbara, écolière au fort caractère qui annonce se battre contre des géants même si toute sa classe la trouve folle. Il faut dire qu’elle n’a pas une vie facile puisque c’est sa soeur qui tente de s’occupe d’elle. Mais elle se fait une nouvelle amie et la psychologue de l’école la prend aussi sous son aile pour la guider dans sa quête qui n’est peut-être pas aussi fantastique.

Joe Kelly (qui a été pendant un temps à l’oeuvre sur les X-Men à la fin des 90’s et qui a aussi mis son grain de sel chez DC mais est depuis passé indé) dresse un portrait de jeune fille formidable, attachant et rempli d’émotion. Toute l’écriture sent le vécu et la sincérité folle. Il nous fait aimer cette héroïne et son parcours pour retrouver le sens des réalité et donc sa famille traumatisée est fort en émotion. Oui, un peu comme dans Tellos ou dans Joe l’Aventure intérieure, le fantastique est surtout une parabole pour l’apprentissage de la vie et de la mort, ce qui rend le récit très fort, surtout quand il est bien géré comme ici !

Et puis du côté des dessins, le style de Nimura est bien mis en avant puisqu’il n’y a pas de couleurs. Juste à travers son trait ultra dynamique il arrive à planter le décor, à créer un univers fort et à rendre les scènes d’action comme la bataille contre le titan aussi prenantes que les séquences de pure émotion. Oui grâce à cette écriture et au dessin parfaitement juste, on en serait presque à verser une larme en lisant un comics. C’est rare mais ça fait du bien.

Enfin, remercions également Hi Comics de proposer en complément une galerie de dessin, un making of des différentes planches et look des personnages et de petits strips très drôle sur la conception du comics. Une belle édition qui complète donc parfaitement le film qui en est une belle adaptation.

The Fix : place aux losers

Place donc à une super nouvelle série dispo chez Urban, The Fix. Ecrite par Nick Spencer (que l’on a vu à l’oeuvre chez Marvel) et dessinée par Steve Lieber, il s’agit donc d’un creator-owned qui ne nous emmène ni dans des univers fantastiques ou de SF, ni de super-héros, mais tout simplement du portrait de deux losers que l’on va quand même vite adorer.
Car Roy et Mac sont 2 flics assez minables de Los Angeles espérant que leur histoire devienne un jour un film. Mais comme ça ne paie pas, ils ont aussi décidé d’entamer une carrière de braqueurs, domaine dans lequel ils s’avèrent tout aussi minables. Entre les Coen et Tarantino, Nick Spencer dresse un portrait de véritables losers embarqués dans un plan de mafieux qui les dépasse et où ils ne font que trébucher avec une assurance et une arrogance presque admirable. C’est cette bêtise constante qui la rend toutefois attachants et qui nous donne envie de suivre leurs mésaventures avec entrain, entre braquage de maison de retraite ou escorte de starlettes. Bref, une nouvelle série à suivre pour bien se détendre cet été.

Skybourne : du pur Frank Cho

On connait et on apprécie Frank Cho pour deux choses : ses dessins de femmes de caractère et ses monstres. Côté scénario on n’attend en général pas grand chose sinon que ce soit efficace. Et bien Skybourne c’est presque ça, à ceci près que la femme laisse la place à son frère pendant les 3 quarts du comics !

Et surtout, ce qui donne à l’occasion à Cho de nous sortir des monstres, c’est de s’intéresser à une fraterie immortelle (dont nous ne verront que 2 membres) luttant contre des créatures mythologiques. Et la menace du jour c’est Merlin ! Que Thomas Skybourne va devoir affronter alors qu’il a l’esprit ailleurs. Mais au fond, on sait bien qu’on n’est pas là pour l’histoire qui se lit d’ailleurs à toute vitesse, mais juste pour un récit efficace avec des scènes d’action bien menées par un Cho toujours très clair dans sa composition et son trait. Même si ça n’a pas grand chose à raconter, le tout fonctionne plutôt bien et il est dommage de ne s’en ternir qu’à cette histoire unique car il y avait là tout un univers à explorer.

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