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Solo – A Star Wars story, critique

posté le 20/05/2018

Explorons une autre facette de l’univers Star Wars avec un nouveau film dĂ©diĂ© au plus cĂ©lèbre de ses contrebandiers. Solo est un divertissement bien solide pour nous emporter dans une nouvelle aventure estivale dans les Ă©toiles.

Après Rogue One qui revenait sur le vol des plans de l’Ă©toile noire, voici donc un nouveau film labelisĂ© « A Star Wars Story » pour nous permettre d’explorer d’autre facette de la cĂ©lèbre saga sans forcĂ©ment avoir pour star la famille Skywalker. Et Lucasfilm a donc dĂ©cidĂ© de jeter son dĂ©volu sur l’un de nos personnages favoris, Han Solo. L’occasion d’en savoir plus sur son passĂ©, ce qui l’a amenĂ© Ă  devenir contrebandier ou encore Ă  rencontrer Chewbacca.

Pourtant, la production n’a pas Ă©tĂ© simple. Car malgrĂ© l’assurance de scĂ©naristes cheveronnĂ©s (Lawrence Kasdan, papa de l’Empire contre-attaque, et son fils), les deux rĂ©alisateurs Phil Lord et Chris Miller (Ă  qui l’on doit 21 Jump Street et la Grande Aventure Lego) ont Ă©tĂ© dĂ©barquĂ©s au milieu du tournage par la production pour diffĂ©rents artistiques (pour les dĂ©tails, entre inexperience des deux rĂ©alisateur ou peur du ton par la production, on ne saura jamais vraiment). C’est l’artisan vĂ©tĂ©ran de confiance Ron Howard qui a donc du reprendre en main le bĂ©bĂ© en quelques semaines, retournant le film au 3/4 en tentant de lui apporter de la consistance et une certaine efficacitĂ©. Et il fallait bien quelqu’un d’experience pour mener Ă  bien cette mission car si le film se plantait, la stratĂ©gie de Lucasfilm sur les films dĂ©rivĂ©s de la saga pourrait ĂŞtre remise en cause.

Calage au démarrage ?

Mais après ces soucis de production et une projection en avant-première hors compĂ©tition Ă  Cannes (aux retours mitigĂ©s), il est donc temps de s’attarder sur le produit fini. Et force est de constater que Ron Howard et Lucasfilm ont rĂ©ussi Ă  faire attĂ©rir le Faucun Millenium dans le bon spacioport car Solo est un divertissement très solide avec des personnages intĂ©ressants et prend un certain plaisir Ă  nous faire entrer dans les bas-fonds de l’univers Star Wars.

Dans les premières scènes, nous dĂ©couvrons donc un jeune Han amoureux malgrĂ© une petite vie de larcins et rĂŞvant de quitter Corellia avec sa bien aimĂ©e. Mais au moment de fuir, ils sont sĂ©parĂ©s. 3 ans plus tard, nous le retrouvons en train de se lier avec une bande de malfrats qui pourraient lui donner l’occasion de retrouver son amour de jeunesse. C’est ainsi qu’il va pouvoir rencontrer un certain wookie et qu’il sera amenĂ© Ă  jouer face Ă  Lando pour gagner le Faucon Millenium.

De l’autre cĂ´tĂ© de l’univers

Certes, les passages obligĂ©s sont lĂ , mais ils sont justement plutĂ´t bien amenĂ©s. Et si l’histoire pĂ©dale un peu dans la semoule dans les premières scènes qui ne sont pas gâtĂ©es avec une photo un peu trop sombre et quelques dĂ©cors parfois un peu trop Ă©triquĂ©s, il n’empĂŞche que ce Solo tente aussi de nouvelles choses pour un Star Wars.

Ainsi, Solo, n’a pas la prĂ©tention d’avoir une histoire Ă©pique oĂą il faudrait encore sauver l’univers. Non, ici il s’agit simplement de rĂ©ussir un braquage et de faire Ă©voluer des personnages. Les enjeux ne sont pas forcĂ©ment très Ă©levĂ©s, mais sont beaucoup plus humains que ce que l’on pouvait attendre. Ainsi, l’Ă©volution de Han  (Alden Ehrenreich, pas si horrible qu’on le craignait et assez malicieux pour faire le job) mais aussi de certains personnages secondaires est plutĂ´t bien Ă©crite ou semble en tout cas assez naturelle. Et si Chewie est fidèle Ă  lui-mĂŞme, on regrette un peu le trop peu de prĂ©sence de Lando (pourtant impeccablement campĂ© par Donald Glover) heureusement compensĂ© par son droĂŻde L3 (certainement le meilleur personnage de droĂŻde de la saga).

Et le film nous permet aussi de plonger dans les acanes mafieuses de l’empire galactique. On dĂ©couvre ainsi via les dĂ©cors ou avec des allusions comment fonctionne le recrutement de pilote, comment certains profitent de la guerre, le trafic de carburant, l’esclavage de robots, les relations des diffĂ©rents clans de mafieux … bref, un paquet d’Ă©lĂ©ments qui rendent l’univers Ă©tendu de Star Wars encore plus complet et concret sur grand Ă©cran, et ça fait plaisir de dĂ©couvrir cet aspect qui n’est que rarement Ă©voquĂ© dans la saga originelle.

Et une plus de cela, Ron Howard nous gratifie de quelques sĂ©quences d’action efficaces et qui rythment le film d’une bonne manière, d’un braquage de train façon western futuriste Ă  une certaine course de Kessel, il y a de quoi faire. On regrettrera peut-ĂŞtre juste l’acte final qui retombe un peu Ă  plat mais qui, au moins, repose plus sur les personnages.

On redoutait donc un canard boiteux, mais force est de constater que Ron Howard a bien recollĂ© les morceaux pour nous offrir un divertissement formidablement calibrĂ© cĂ´tĂ© action et qui n’oublie pas son univers et ses personnages. Certes, ce n’est pas un grand Star Wars Ă©pique et dramatique, mais il fait sacrĂ©ment bien le boulot Ă  l’approche de l’Ă©tĂ©. Rien que pour ça, c’est plutĂ´t sympa !

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