Accueil > Cinéma > Critiques express : Tomb Raider, Ghostland, Pacific Rim Uprising

Critiques express : Tomb Raider, Ghostland, Pacific Rim Uprising

posté le 13/04/2018

Si Ready Player One est sans conteste le grand divertissement Ă  voir sur grand Ă©cran pour bĂ©nĂ©ficier d’un grand spectacle intelligent, il y a d’autre films qui n’en mĂ©ritent peut-ĂȘtre pas tant. On passe donc vite fait en revue Tomb Raider, Ghostland et Pacific Rim Uprising.

Tomb Raider

AprĂšs deux films indigestes avec Angelina Jolie, la franchise Tomb Raider Ă©tait un peu morte au cinĂ©ma. Mais avec un reboot rĂ©ussi en jeu vidĂ©o, il y avait aussi de la matiĂšre pour relancer la saga de l’aventuriĂšre sur grand Ă©cran, d’autant plus que le jeu est vraiment un « prĂȘt Ă  transposer sans se poser de question ». Mais voilĂ , le studio n’y  croit de toute façon pas vraiment et le budget sera assez ridicule.
RĂ©sultat, le scĂ©nario ne brille pas par son intelligence et a mĂȘme du mal Ă  aligner les sĂ©quences et Ă  donner de la logique aux scĂšnes d’action, la rĂ©alisation est aux abonnĂ©s absents, le surnaturel est complĂštement Ă©vacuĂ© pour laisser de la place Ă  une histoire pĂšre-fille qui aurait gagnĂ© Ă  avoir un pĂšre vraiment absent, les fonds verts sont aussi abominables que les promenades de l’hĂ©roĂŻne dans la forĂȘt de pins proche du studio (pour l’unique dĂ©cor de grotte) pour ne pas coĂ»ter trop cher. Bref, il n’y a qu’Alicia Vikander qui fait son possible pour donner un peu de crĂ©dit au film mais c’est bien peu pour nous emporter. Tout ce que le film aura fait, c’est nous faire rejouer au jeu pour avoir enfin des sensations.

Ghostland

Cela fait 6 ans que Pascal Laugier avait tentĂ© de nous entourlouper avec the Secret. Et bien avec Ghostland il remet le couvert. Cette fois, une mĂšre et ses deux filles vont habiter dans la baraque dĂ©labrĂ©e et remplie de vieilles poupĂ©e d’une tante dĂ©cĂ©dĂ©e. La nuit de leur emmĂ©nagement, elles se font brutaliser par deux inconnus. Quelques annĂ©es plus tard, la cadette devenue Ă©crivaine Ă  succĂšs en racontant cette histoire revient Ă  la maison en dĂ©couvrant que sa soeur ainĂ©e est toujours possĂ©dĂ©e par ces Ă©vĂ©nements.
Le rĂ©alisateur mĂšne ainsi un rĂ©cit relativement efficace au twist central qui redonne de l’intĂ©ret Ă  une intrigue dĂ©jĂ  vue. Mais l’ennui est que l’on sent qu’il pense offrir une vision complĂštement originale alors qu’il ne fait qu’emprunter des Ă©lĂ©ments du genre Ă  foison (Massacre Ă  la Tronçonneuse en tĂȘte), sans forcĂ©ment bien s’en dĂ©marquer. Un cĂŽtĂ© grosse tĂȘte qui est d’autant plus lourd qu’il n’arrĂȘte pas de citer Lovecraft dans un film qui n’a rien Ă  voir avec le mythe. Cependant grĂące Ă  des actrices qui se donnent vraiment beaucoup et qui en prennent plein la figure (peut-ĂȘtre un peu trop vu les histoires des coulisses du film), le film se suit tout de mĂȘme bien jusqu’Ă  son dĂ©nouement final somme toute facile.

Pacific Rim – Uprising

En 2013 Guillermo Del Toro nous avait foutu une bonne claque de geek avec l’affrontement des kaiju et jeagers de Pacific Rim. Malheureusement le film n’a pas eu le succĂšs attendu et a Ă©tĂ© sauvĂ© au box office par la Chine. Du coup Universal et Legendary ont bien voulu d’une suite avant tout destinĂ©e Ă  ce march. Exit Guillermo Del Toro qui produira le film de trĂšs loin pour se consacrer pleinement Ă  Crimson Peak et la Forme de l’Eau et place Ă  Steven DeKnight (le crĂ©ateur de la sĂ©rie tĂ©lĂ© Spartacus et showrunner de Daredevil).

Mais tout de suite, quelque chose cloche dans le film. La rĂ©alisation est d’emblĂ©e Ă  la ramasse et n’a aucune personnalitĂ©. Et avec des personnages sont d’emblĂ©e intintĂ©ressants (en mĂȘme temps on a maintenant une bande d’ados pour hĂ©ros), un rĂŽle encore plus important donnĂ© aux scientifiques exentriques du premier opus, un scĂ©nario dĂ©bile et prĂ©visible (pour la revanche des kaijus) et un agenouillement permanent devant les financiers chinois font que le film perd l’essentiel de ce qui faisait le succĂšs du premier : du coeur, un vĂ©ritable amour pour le genre. Nous n’avons donc ici plus qu’un divertissement dĂ©cĂ©rĂ©brĂ© bas de gamme aux effets dĂ©jĂ  datĂ©s et qui sera vite oubliable.

publié dans :Cinéma

  1. Pas encore de commentaire

ï»ż