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BumbleBee, le Transformers pour les petits

posté le 20/12/2018

Le plus cool des Transformers a enfin le droit à son film solo. Une manière de rebooter la saga avec moins d’ambition et plus de bons sentiments pour un public bien plus familial. Voilà donc un BumbleBee destiné avant tout aux enfants.

Après 5 volets qui contredisaient chacun les origines des Transformers avancées dans le précédent (sur la Lune, en préhistoire, le moyen-âge, …) et faisaient de la saga un gros gloubiboulga scénaristique aussi peu limpide que l’action qui se déroulait à l’écran sans queue ni tête devant la caméra de Michael Bay qui avait clairement abandonné toute volonté d’offrir des films intéressants, il était temps de donner un coup de neuf aux robots extra-terrestres.

Les producteurs ont donc cette fois l’idée de s’intéresser à l’un de ses personnages emblématiques dans un film solo et de faire un saut dans le temps dans ces bonnes vieilles années 80 qu’on nous ressort à tout bout de champs. Pour l’occasion, c’est le réalisateur de l’excellent Kubo, Travis Knight, qui est débauché et nous donne alors l’espoir d’un film lisible avec plus de coeur et d’esprit.

Enfin un peu (trop) de simplicité

Le film débute donc par une bataille entre Autobots et Decepticons sur Cybertron. La bande d’Optimus Prime est obligée de fuir et BumbleBee est chargé d’aller préparer le terrain sur Terre. Après une perte de mémoire à l’atterrissage, il se lie d’amitié avec une jeune fille qui va prendre soin de lui … jusqu’à ce que certains Decepticons retrouvent sa trace.

En soit, le scénario n’est pas d’une originalité folle. Il y a bien des incohérences et des facilités mais que l’on pardonnera devant la brise de fraîcheur que le film offre au spectateur après les déluges de n’importe quoi de la saga. Empruntant clairement sa trame à E.T., Short Circuit et autres Géant de Fer, BumbleBee se concentre bien sur l’amitié entre une ado brisée (Hailee Steinfeld, assez limitée) par la mort de son  père et un robot-voiture plutôt cool et attachant. Cet aspect fonctionne plutôt bien même si le film respire le déjà vu.

Interdit aux plus grands

Par contre, les enjeux du film ne seront pas trop élevés et la violence clairement atténuée par rapport au reste de la saga. Cette fois clairement les enfants de moins de 12 ans sont clairement la cible. Même les ados et jeunes adultes risquent de se sentir blasés devant cette histoire qui n’invente rien. Travis Knight fait le job avec des scènes d’action lisibles, des sentiments réchauffés mais qui ont un minimum d’authenticité et offre donc un divertissement familial sympathique mais sans ambition.

Car le film manque clairement d’envergure et on a régulièrement l’impression, avec en plus cette resucée des années 80, de se retrouver devant un épisode de série KD2A (certains se rappelleront) avec plus de budget. Du coup, ça ne fait pas de mal, ça n’abrutit pas (et c’est déjà beaucoup pour un Transformers), ça peut même faire du bien au moral si on n’est pas exigeant, mais ce n’est clairement plus un divertissement ambitieux et badass. A voir ce que vont décider de faire les producteurs pour la suite de l’exploitation de la licence.

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