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Comics en vrac : Low, Birthright, I Hate Fairyland …

posté le 19/02/2017

Cela faisait un bon moment qu’on n’avait pas fait une revue des dernières sorties comics qui valaient le coup d’œil. VoilĂ  donc une bonne sĂ©rie d’avis pour vous aider Ă  vous dĂ©cider sur les lectures Ă  ne pas manquer. Au rayon des suites de sĂ©ries : Low, Birthright et Hellboy. Du cĂ´tĂ© des nouvelles sĂ©ries : la Vision et I Hate Fairyland. Et enfin, du cĂ´tĂ© des rĂ©Ă©ditions : Wonder Woman par Greg Rucka

Avec son 3e tome, Low change de direction. En effet la seule hĂ©roĂŻne remplie d’espoir de Rick Remender a enfin atteint la surface pour trouver la sonde qui pourrait sauver l’humanitĂ©. C’est donc tout un pan de l’univers futuriste qu’il a dĂ©veloppĂ© qui se dĂ©voile maintenant. Comment la vie a-t-elle Ă©voluĂ© Ă  la surface de la Terre devenue un dĂ©sert sans humains ? VoilĂ  une surprenante rĂ©ponse et le dessinateur Gregg Tocchini s’en donne Ă  cĹ“ur joie. Et pendant se temps lĂ , les filles de Stel vont chercher Ă  rejoindre leur mère, non sans accrochages puisque l’une et l’autre n’ont clairement pas le mĂŞme but. Ajoutez Ă  cela une nouvelle rencontre qui pourrait leur crĂ©er quelques soucis et vous obtenez une une aventure pleine de surprise, qui trouve le juste milieu entre l’exploration et le thriller familial.

Du cĂ´tĂ© de Birthrigt, le 4e tome dĂ©voile la personnalitĂ© du grand-père Rhodes et nous rĂ©vèle enfin pourquoi et comment les grands mages ont atterri sur Terre. Et comme le dĂ©voile la couverture, Brennan dĂ©voile tout le potentiel qu’il ignorait. Les histoires de familles sont compliquĂ©es mais c’est encore une fois très bien Ă©crit par Joshua Williamson qui enchaĂ®ne les coups de théâtre naturels et fait progresser son intrigue en nous impliquant toujours un peu plus Ă©motionnellement. Et de son cĂ´tĂ© Andrei Bressan s’Ă©clate toujours au dessins en nous offrant un univers de fantasy rĂ©ellement fantastique. Bref, une lecture toujours trop rapide mais qui fonctionne impeccablement.

En parlant de fantasy, on s’intĂ©resse au premier tome de I Hate Fairyland par ce cinglĂ© de Skottie Young. Le dessinateur de la relecture du magicien d’Oz et Rocket Raccoon est cette fois Ă©galement aux commandes du scĂ©nario et nous entraĂ®ne dans une histoire complètement tarĂ©e. Une gamine du doux nom de Gertrude dĂ©barque dans un monde de conte de fĂ©es, et 27 ans plus tard, elle y est toujours, bloquĂ©e dans son corps de amine et a complètement perdu la tĂŞte, dĂ©gommant du lutin Ă  coups de hache sanglante. Ca va Ă  fond la caisse dans un univers rempli d’idĂ©es avec ce qu’il faut de mignonneries et de trash pour bien nous dĂ©fouler. Un voyage fantastique oĂą l’on peut enfin se lâcher complètement sauf avec ce qu’il faut de sang, de membres coupĂ©s ou de tĂŞtes explosĂ©es dans un univers bariolĂ© de couleurs, sauf que les injures sont ici astucieusement remplacĂ©es par des sucreries. VoilĂ  donc ce qui se passerait si on devait rester pendant 30 Ă  Disneyland !

On remonte ensuite le temps en 1953 avec les aventures de Hellboy et du BPRD qui se dĂ©roulaient donc quelques annĂ©es après avoir dĂ©couvert notre dĂ©mon prĂ©fĂ©rĂ©. Car si la sĂ©rie principale de Mike Mignola prend fin, l’univers reste tout de mĂŞme assez dense pour ĂŞtre exploitĂ© Ă  l’infini. Et dans cette aventure, nous avons d’un cĂ´tĂ© l’histoire de Hellboy et du professeur Broom en Angleterre qui vont devoir affronter quelques dĂ©mons locaux. Puis une seconde histoire oĂą notre anti-hĂ©ros retrouve d’ancien compères du BPRD pour faire face Ă  la disparitions d’animaux, enfants et adulte dans une bourgade des USA. Si l’ensemble est assez anecdotique et que Mignola n’est pas aux dessins, cela n’empĂŞche pas ce tome d’ĂŞtre très agrĂ©able Ă  lire, gardant bien tout l’esprit retro et parfois mĂŞme victorien de Hellboy tel qu’on l’a dĂ©couvert.

Dans l’après Secret Wars, peu de sĂ©ries ont trouvĂ© un intĂ©rĂŞt Ă  nos yeux, les Avengers n’ayant plus grand chose Ă  voir avec leur hĂ©ritage, les Fantastiques en vadrouille et les X-Men massacrĂ©s par Bendis (ils risquent de mettre une dizaine d’annĂ©es Ă  se remettre d’un run aussi catastrophique). Il faut donc se tourner vers les autres petites sĂ©ries pour trouver un peu d’originalitĂ© dans l’ancienne maison des idĂ©es. Et c’est en s’intĂ©ressant au personnage de la Vision que Tom King y arrive. Dans ce rĂ©cit original, la vision a donc crĂ©Ă© sa propre famille de synthĂ©soĂŻdes pour vivre tranquillement en banlieue. Desperate Housewives au pays des androĂŻdes ? C’est un peu cela et le scĂ©nariste nous montre bien la cohabitation difficile de la petite famille avec un entourage humain normal. C’est un peu violent, assez intelligent et surtout complètement inattendu, donc ça vaut bien le coup d’œil.

Et nous terminons avec Wonder Woman. A l’approche du film, DC a dĂ©cidĂ© de redonnĂ© les rennes de la sĂ©rie Ă  Greg Rucka. Urban en profite donc pour rĂ©Ă©diter dans sa collection dĂ©diĂ©es aux runs de scĂ©naristes les travaux de Rucka d’il y a une dizaine d’annĂ©es, lorsqu’il avait rĂ©ussi Ă  redonner enfin du crĂ©dit Ă  l’amazone avec une des intrigues qui convoquent autant l’impact de Diana sur les mĂ©dia et la politique avec sa vision du combat de la femme que la mythologie grecque remise au goĂ»t du jour. C’est plutĂ´t bien vu et mĂŞme si les dessins ont peu d’aspĂ©ritĂ©, au moins, nous nous intĂ©ressons bien Ă  cette aventure et c’est une bonne introduction pour dĂ©couvrir l’hĂ©roĂŻne.

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