Accueil > CinĂ©ma, Critiques cinĂ© > Kingsman : le Cercle d’Or, critique

Kingsman : le Cercle d’Or, critique

posté le 08/10/2017

Les espions british de Kingsman sont de retour pour une enquĂŞte qui va mettre Ă  mal leurs Ă©quipes et les obliger Ă  collaborer avec les services secrets amĂ©ricains. Avec le Cercle d’Or on remet le couvert avec la surprise en moins et mais un casting toujours plaisant, et plus d’irrĂ©vĂ©rence et d’action. RĂ©sultat, on ne s’ennuie pas !

En plein hiver 2015, Matthew Vaughn crĂ©ait la surprise avec son adaptation du comics Kingsman Services Secrets de Mark Millar. Et si le rĂ©alisateur n’avait pas donnĂ© suite Ă  son Kick Ass, cette fois il n’hĂ©site pas Ă  en remettre une couche avec sa propre franchise James Bond dont on sent qu’elle lui tient Ă  coeur. Et cette nouvelle aventure d’Eggsy et de son Ă©quipe commence plutĂ´t mal puisqu’après une course poursuite endiablĂ©e dans les rues de Londres, un ennemi inconnu dĂ©truit toute l’organisation secrète britannique. Eggsy et Merlin doivent donc s’allier avec leurs homologues amĂ©ricains qui prĂ©fère l’alcool aux costumes grande classe et mettre fin aux actions d’une trafiquante de drogue dont les actions menacent carrĂ©ment une bonne partie de l’humanitĂ©.

CĂ´tĂ© intrigue, avouons-le, c’est très vite du n’importe quoi mais c’est aussi ce qui est rafraĂ®chissant dans Kingsman. Une intrigue assez farfelue menĂ©e par des acteurs qui sont lĂ  juste pour s’amuser et pour aligner des scènes d’action bien rythmĂ©es, sans oublier quelques pics politiques. Et sur ce dernier aspect, nous aurons de quoi nous amuser avec un bon avertissement contre l’utilisation de la drogue mais surtout un pic bien senti contre l’inhumanitĂ© totale du locataire actuel de la Maison Blanche. Le film n’hĂ©site pas Ă  raviver une petite lutte entre les cousins que sont les britannique et les amĂ©ricains et forcĂ©ment Vaughn est bien plus partisan de la classe anglaise.

Par contre, si les scènes d’action son bien menĂ©es, on regrettera pourtant de ne pas avoir cette fois un morceau de bravoure aussi fou que la scène de l’Ă©glise du premier volet. Ici les poursuites et fusillades feront très bien le job mais avec moins de surprise et d’outrance, ce qui est un peu dommage. D’autant plus que le rĂ©alisateur n’a toujours pas eu envie de nous livrer un beau film, celui-ci sentant encore toujours les effets non fini et les fonds verts ou le flou d’arrière plan criard. C’est dommage d’avoir autant de maĂ®trise du rythme mais de livrer une image aussi crade sous prĂ©texte que c’est un film Ă  l’esprit comic book, pop et lĂ©ger. Nous pourrions ĂŞtre en droit d’avoir aussi un joli produit Ă  regarder.

Mais la pilule de ce dĂ©faut esthĂ©tique passe toujours grâce Ă  une intrigue suffisamment prenante, des scènes d’action rythmĂ©es Ă  souhait pour ne jamais s’ennuyer et perdre son temps Ă  analyser l’image en dĂ©tail. Et surtout, le casting rend encore une fois le film vraiment plaisant. Ainsi la rĂ©vĂ©lation du premier volet, Taron Egerton est toujours aussi intĂ©ressant, faisant comprendre Ă  son personnage les responsabilitĂ©s qu’il a maintenant. Et il est bien entourĂ© avec Mark Strong et Colin Firth qui s’amusent toujours autant. Et du cĂ´tĂ© des nouveaux, on notera particulièrement la prestation malicieuse de Julianne Moore en bad guy fan des 50’s et de robots, et Ă©galement Pedro Pascal, Halle Berry, Jeff Bridges et Channing Tatum qui apportent ce qu’il faut de bonne humeur.

Bref, Kingsman le Cercle d’Or est donc une suite qui poursuit avec malice ce qui Ă©tait initiĂ© dans le premier volet. Certes, la surprise a forcĂ©ment disparu mais le film garde assez d’atouts dans sa manche pour nous amuser pendant plus de deux heures et c’est tout ce qu’on lui demande.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. Pas encore de commentaire