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Inferno, critique

posté le 04/11/2016

Ron Howard et Tom Hanks refont Ă©quipe pour une nouvelle adaptation de Dan Brown avec Inferno. Et une nouvelle fois, ce qui est efficace en livre s’avère complètement ratĂ© en passant au grand Ă©cran !

On ne peut pas dire que Dan Brown soit gâtĂ© avec les adaptation cinĂ©matographiques de ses livres au cinĂ©ma. Avec Da Vinci Code la course Ă  travers les mystères de la Joconde Ă©tait d’un ennui mortel et c’est tout juste si Anges & DĂ©mons faisait  laborieusement mieux. Non pas que les livres de l’auteur soient des chefs d’oeuvre dont l’adaptation serait impossible, il s’agit pourtant d’efficaces romans de gare ludiques qui ont dĂ©jĂ  toutes les clĂ©s pour ĂŞtre de bon actionners. Mais les adaptations sur fond de jeux de pistes, complots et recherches historiques avec retournements de situation improbables ne sont sans doute pas tombĂ©s entre les bonnes mains avec un Ron Howard peu inspirĂ© et simple artisan.

Et pour le nouveau Inferno, on remet le couvert. Pourtant, Ron Howard ressort des plutĂ´t rĂ©ussis Rush et Au Coeur de l’OcĂ©an, mais il faut croire que retrouver Robert Langdon, le hĂ©ros des livre de Brown, lui retire toute inspiration. Et le film commence de manière plutĂ´t dĂ©sagrĂ©able et de manière dĂ©cousue avec un lot de flashbacks montĂ©s de manière Ă©pileptiques qui donnent mal au crâne pendant 10 minutes, le temps que Tom Hanks retrouve ses repères et se mette d’un seul coup Ă  y voir plus clair.

L’intrigue verra donc Langdon repartir Ă  la poursuite de ses souvenirs de ses derniers jours Ă  Florence et en mĂŞme temps courir après un virus crĂ©Ă© par un milliardaire illuminĂ© qui a dĂ©cidĂ© d’Ă©liminer les trois quarts de la population pour le bien de la planète. De Florence Ă  Istanbul en passant par Venise, le film a heureusement pour lui un rythme relativement soutenu mais il est toujours embuĂ© par des retournements de situations qui sont sans intĂ©rĂŞt quand ils ne sont pas tout simplement ridicules, surtout quand il s’agit de trahisons qui se rĂ©pètent et sont ensuite expliquĂ©es avec de gros sabots.

Si Tom Hanks, aka Mr Toutlemonde, convient toujours pour incarner Robert Langdon, il semble toutefois toujours perdu dans une intrigue qui avance sans inventivitĂ© et mise en scène sans passion oĂą mĂŞme la partition Ă©lectro de Hans Zimmer parait kitsch, mĂŞme pas pour magnifier les lieux touristiques visitĂ©s. Et cĂ´tĂ© seconds rĂ´les, la pauvre Felicity Jones qui existe dans les 2 premiers tiers en temps que prĂ©sence fĂ©minine Ă  fort potentiel devient ensuite ridicule alors que notre Omar Sy national souffre d’un rĂ´le encore une fois de français mĂ©chant de service. Finalement, c’est peut-ĂŞtre Ben Foster qu’on ne voit qu’en flashback qui retient notre attention en Ă©tant plus posĂ© que d’habitude.

Non, dĂ©finitivement Dan Brown n’est pas gâtĂ© avec les adaptation de Ron Howard et le cinĂ©ma devrait peut-ĂŞtre arrĂŞter les frais, ça n’a aucun intĂ©rĂŞt sinon nous donner l’envie de replonger dans la lecture de Dante.

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