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Independence Day Resurgence, critique

posté le 23/07/2016

Ils sont de retour ! Non seulement pour nous jouer un mauvais tour mais aussi et surtout pour nous annihiler à tout jamais. Mais il faut bien se méfier de l’humanité capable de tout, car dans Independence Day Resurgence, on ne se laissera pas faire une seconde pour par les aliens ! Voilà un blockbuster un peu bête (quoi que …) et toujours ultra efficace par s’aérer l’esprit cet été !

Il y a 20 ans, Roland Emmerich faisait sensation avec Independence Day premier du nom, qui remettait les extra-terrestres et le film catastrophe à l’honneur à grand renfort de patriotisme à prendre au 3e degré et d’effets spéciaux spectaculaire qui n’étaient que le début d’une surenchère de destruction qui a culminé jusque dans les films de super-héros actuels. Aujourd’hui, en pleine période de reboots et remakes, ce n’était donc qu’une question de temps pour faire revenir les méchants aliens pour le botter encore une fois les fesses. Pourtant, vu le succès du premier volet à l’époque, une suite aurait pu être engendrée assez rapidement ! Le réalisateur avait même déjà quelques bonnes pistes pour poursuivre cette histoire e saga.

Mais les aléas des productions et du temps font donc que c’est bien maintenant que nous avons le droit à cette suite. Comme dans la réalité, 20 ans ont donc passé depuis la première tentative d’invasion et l’humanité a appris à vivre de manière unie, oubliant les conflits pour se préparer à une nouvelle possible invasion en profitant des nouvelles technologies récoltées. Evidemment, à l’heure où tout le monde fête une victoire, les méchants aliens se repointent, encore plus gros et plus forts, se remettent à tout détruire et du coup on rappelle ceux qui nous ont aidé la première fois (sauf Will Smith parti sur Suicide Squad).

Evidemment, on n’attendait pas grand chose de cet Independence Day Resurgence sinon de nouvelles grosse scènes de destructions massives jamais vues, beaucoup de patriotisme neuneu, un brin de nostalgie. Et si nous avons bien tout cela, nous avons tout de même le droit à quelques surprises concoctées avec savoir-faire mais aussi parfois avec maladresse par Roland Emmerich. Ainsi la première surprise est de voir comment le monde a évolué depuis la première attaque, un monde uni (à l’inverse de notre monde réel … le message est donc clair) et technologiquement bien plus évolué … un aspect intéressant pour développer un nouvel univers qui reste malheureusement assez peu abordé puisqu’on ne voit véritablement que Washington ou une plaine africaine qui ont changé, ainsi que la possibilité d’aller sur la Lune en 2 minutes. Pour ce qui est du reste du monde, rien en vue, le film étant toujours americano-centré.

Si nous attendions de grandes séquences d’apocalypse spectaculaire, là encore Emmerich surprend. Sachant pertinemment que tout ou presque a été fait en terme de destruction, il prend ça comme un passage obligé, mais qui sera évacué en 5 minutes top chrono. Le compte rebours n’est plus lié à l’explosion possible de la maison blanche et l’émotion n’a plus lieu d’être, il s’agit d’une séquence justifiant le mince scénario et les événements à venir, le réalisateur s’affranchissant du genre catastrophe pour se concentrer sur le la pure SF. Car la mythologie entourant les aliens prend ici plus de consistance. Nous en savons enfin un peu plus sur eux et cela permet d’apporter un peu de fraîcheur au film.

L’autre apport de fraîcheur était sensé être également apporté par les nouveaux personnages incarnant la jeunesse du film, mais les acteurs sont bien trop fades (l’anti-charismatique Liam Hemsworth et l’improbable Charlotte Gainsbourg) et les personnages trop mal écrits pour vraiment nous marquer et nous attacher à eux. Ils semblent encore plus superficiels que ne l’étaient ceux (déjà pas brillants) du premier volet. Et c’est encore une fois sur l’ancienne génération que l’on peut se reposer pour s’accrocher au film avec un Bill Pullman qui assume son dernier ride et un Jeff Goldblum toujours aussi cool (et bien content d’encaisser un beau chèque), sans oublier le background supplémentaire apporté au dr Okun qui se réveille du coma.

Ajoutez à cela que le scénario rejoue les séquences indispensables du premier volet pour mieux les déjouer jusqu’à un final « godzillesque » impressionnant et particulièrement excitant qui permet d’avoir un peu d’inédit jusqu’à l’annonce d’une suite qui pourrait bien avoir lieu dans l’espace avec la revanche de l’humanité ! Cet Independence Day a bien des défauts avec un manque criant de second degré, d’originalité, d’émotion et de personnages intéressants mais il faut le prendre pour ce qu’il est réellement, un blockbuster de SF bien calibré, aux séquences d’action efficaces qui change un peu des super-héros et autres dystopies young adults, qui est une transition vers une suite possiblement bien plus intéressante. Finalement on est assez preneurs et on ne s’y attendait vraiment pas !

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