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Critiques express : High Rise et Green Room

posté le 11/05/2016

Ces dernières semaines, the Jokers ont sorti 2 films de rĂ©alisateurs sur lesquels ils misent depuis un moment, deux films violents et sans concessions : High Rise de l’anglais Ben Wheatley et Green Room de l’amĂ©ricain Jeremy Saulnier.

Après Kill List et Touristes, Ben Wheatley nous avait dĂ©concertĂ© avec son Ă©trange, psychĂ©dĂ©lique et incomprĂ©hensible A Field in England. il revient cette fois avec autant d’ambitions narratives et avec un budget Ă  la hausse pour adapter une histoire de JG Ballard (Empire du Soleil) et plonger dans la SF avec Tom Hiddelston. L’acteur incarne dans High Rise le Dr Robert Lain qui emmĂ©nage dans un immeuble Ă  la pointe de la technologie et de la vision de sociĂ©tĂ©, incluant piscine et supermarchĂ©. Mais une coupure de courant va tout faire dĂ©raper, les classe moyennes et les plus riches commençant Ă  devenir cinglĂ©es et Ă  se livrer une vĂ©ritable guerre dans les couloirs de l’immeubles qui ne devient petit Ă  petit que ruine, Ă  l’image de la morale de ses habitant qui part en vrille.

Le rĂ©alisateur adapte donc Ballard dans une vision sans concession, qui va au bout des idĂ©es pour montrer la violence dans la lutte des classes et la sociĂ©tĂ© en pleine perdition qu’il est impossible d’organiser. Un discours qui serait toutefois plus percutant si il Ă©tait plus clair dans sa narration qui a tendance Ă  se perdre seulement pour offrir Ă  Wheatley l’opportunitĂ© de caser certaines images et musiques. Car de ce cĂ´tĂ©, il n’y a rien Ă  dire, le film a une empreinte graphique et sonore particulièrement marquante mais qui prend du coup rĂ©gulièrement le pas sur l’histoire et les personnages (superbement incarnĂ©s pourtant) complexes Ă  mettre en image. Le rĂ©sultat est alors un superbe exercice de style mais un peu vain.

Découvert à Deauville avec Blue Ruin qui nous avait plutôt horripilé mais qui a été fort apprécié par la critique, Jeremy Saulnier revient avec un nouveau film toujours violent et toujours sur une histoire de survie en milieu hostile. Cette fois, il embarque un petit groupe punk qui galère dans un huis clos infernal dans le Green Room après avoir joué dans un club de skinheads. Alors que le leader du groupe découvre un cadavre dans les loges, le patron du club les enferme et prévoie de leur mener la vie dure pour la pire soirée de leur vie, entre chiens enragés, fusils à pompe et battes de baseball.

Il n’y a pas Ă  dire, le rĂ©alisateur joue encore un peu la carte de l’humour très noir mais va surtout arriver Ă  maintenir une tension constante pendant tout le film. Profitant d’un dĂ©cor rĂ©duit et d’une mise en place rapide, il nous embarque directement avec le groupe aux personnages tout juste suffisamment croquĂ©s pour que l’on s’y attache (il faut dire qu’Anton Yelchin a cette capacitĂ© Ă  devenir tout de suite attachant) avant de dĂ©fourailler du nĂ©o-nazi. La tension est lĂ , les effets gores aussi mĂŞme si on s’attendait Ă  encore plus de sang et de massacre. Alors oui, le comment du pourquoi le patron dĂ©cide de jouer Ă  ce petit jeu est assez nĂ©buleux dans un scĂ©nario qui tourne tout de mĂŞme en rond mais Patrick Steweart est glaçant et  le film fait son effet, c’est tout ce qu’on demande.

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