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Critiques en séries : Powers, Narcos, Fear the Walking Dead, Show me a Hero

posté le 23/10/2015

Un peu en retard, on a regardé plusieurs séries ces derniers temps qu’on se devait de partager, pour le meilleur et pour le pire et pour tous les genres avec Powers, Narcos, Fear the Walking Dead et Show me a Hero.

Adaptée du comic book de Brian Bendis, Powers s’intéresse à un ancien héros devenu flic dans un monde où les super-héros font partie du quotidien et ont déjà eu plusieurs échecs qui les ont mis à mal. Walker va devoir faire équipe avec la jeune détective Pilgrim pour mettre fin à un trafic de drogues décuplant les super-pouvoir et la résurgence d’un super-vilain.
En soi, la série avait un bon potentiel pour nous montrer un autre point de vue sur les super-héros. La base de l’histoire est bien là et les personnages aussi.  Mais malheureusement, il y a toujours quelque chose qui nous fait décrocher. Que ce soit les personnages auxquels on ne s’attache pas, la faute à des acteurs qui ne tentent même pas de développer un tant soi peu d’empathie (Sharlto Copley en premier), des dialogues assez lourds et une histoire qui s’embourbe toute seule dans ce qu’elle cherche à démontrer . Du coup, nous n’avons pas trop envie de nous intéresser à la seconde saison qui va débarquer ensuite.

Du côté de Netflix, il y avait en fin d’été la nouvelle série Narcos, revenant sur la grande époque du trafic de drogue par Pablo Escobar. Un sujet en or pour conquérir le marché en or, mais aussi pour nous offrir encore une fois une série de qualité avec une réalisation inspirée et une narration tout en voix off qui garde son intérêt au fil des épisodes pour nous embarquer dans la Colombie de l’époque. Des flics qui traquent les trafiquants aux luttes internes entre cartels, les enjeux sont multiples mais en restant concentré, tout est très clair et parait fort bien documenté.
On devient rapidement accro à Narcos et à son ambiance et sa violence, d’autant plus que les acteurs sont convaincants, en particulier Wagner Moura qui campe un Escobar parfait dans son ambiguïté alors que son empire s’étend et que les flics galèrent pour faire justice. Pour le coup, on a bien hâte de voir la seconde saison.

Pendant ce temps là, avec le succès phénoménal de Walking Dead, AMC devait forcément surfer sur la vague et nous offrir une seconde série liée à l’univers des zombies. Il s’agit de Fear the Walking Dead qui se déroule loin de Rick et ses amis, alors que la menace commence toujours avec quelques infections à Los Angeles. Le chaos n’a pas encore pris le dessus mais ça ne saurait tarder. Alors que nous voyons toujours le monde post apocalyptique, il est intéressant d’exposer pour une fois le chemin qui a été suivi pour en arriver là et c’est bien ce que fait la série, posant petit à petit les bases du chaos qui va arriver. On sent ainsi bien l’ambiance se déliter au fil des épisodes pour montrer les infectés de plus en plus nombreux et les hommes de plus en plus retranchés.
Il est alors dommage que cela se fasse du point de vue d’une famille recomposée qui n’a aucun personnage attachant et aux réactions incohérentes, et qu’une fois que les militaires débarquent, nous restons dans le cliché des méchants hommes armés qui retienne une foule peuplée de débiles. Alors on ne regardera pas la suite.

En fin d’été, HBO proposait une nouvelle mini-série de qualité. Et en réunissant le scénariste de the Wire et le réalisateur de Collision, on ne pouvait avoir qu’une histoire aux accents sociaux fort prononcés. C’est bien le cas de Show Me a Hero qui replonge dans l’Amérique des années 80 (avec le son de Bruce Springsteen à l’appui), alors que la ville de Yonkers doit respecter la nouvelle loi pour l’installation de logement sociaux dans les quartiers plus bourgeois. Le jeune maire Nick Wasicsko doit alors faire avec des conseillers qui ne veulent pas perdre leur place, un juge qui doit imposer la loi et des habitants mécontents alors que, d’un autre côté, nous avons des portraits de personnes en difficultés qui finiront par habiter ces logements.
La réalisation reste au plus près des personnages, les enjeux sont régulièrement reposés pour ne ne pas décrocher de cette affaire complexe à laquelle est liée un Oscar Isaac parfaitement touchant dans ce rôle dramatique d’un jeune maire qui veut faire ses preuves et qui finira par confondre les votes avec de la reconnaissance. Malgré quelques longueurs, tout est ici très intéressant et abouti à un final vraiment émouvant. Une mini série qui devrait bien faire parler d’elle aux prochaines cérémonies de récompenses.

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