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Birthright, un peu de fantasy dans les comics

posté le 10/12/2015

Si les super-héros dominent largement les comics, la SF, le polar et l’horreur sont des genres plutôt bien représentés. Mais pour ce qui est de la fantasy, en dehors de la fantastique série Fables et de feu Tellos, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Quelle agréable découverte alors que ce tout nouveau Birthright qui nous plonge dans un nouveau monde et se révèle plein de potentiel.

On avait découvert le scénariste Joshua Williamson sur la série d’horreur Ghosted où il se révélait parfois superficiel dans son traitement des personnages mais cela n’empêchait as le récit d’être suffisamment efficace pour nous emmener jusqu’au bout. Cette fois, il change de genre avec Birthright, passant à la fantasy avec une touche que l’on sent bien plu personnelle.

Birthright commence par la disparition d’un enfant dans les bois. Un drame qui va déliter sa famille prenant le père pour responsable alors que ce qui s’est passé est inexplicable. Mais un an plus tard, un homme aux allures de guerrier médiéval apparaît là où le gamin a disparu et affirme être ce môme, de retour d’un monde fantastique appelé Terrenos. Mais est-il celui qu’il prétend être ? … et même si c’est bien le fils recherché, à quel point peut-il avoir changé après avoir vécu des années de bataille ?

Le récit est ainsi habilement mené, alternant entre les flashbacks sur l’aventure du petit Mickey à Terrenos et ce qu’il doit vivre maintenant sur Terre avec ses proche, devant accomplir une mission de haute importance pour, soi disant, sauver les 2 mondes.

Si on peut reprocher au scénariste de passer rapidement sur la question et la vérification de l’identité du personnage, on sent que c’est pour faire avancer tout de suite dans une autre dimension, celle de la quête et de la famille. Pour le premier aspect, nous aurons donc la quête passée du héros qui grandit sur Terrenos et nous découvrirons au fur et à mesure ce qui a fait de lui un guerrier (mais dans ce premier tome nous n’en sommes seulement qu’aux prémices), mais aussi la quête présente d’un personnage devenu très ambigu qui devra bien révéler sa nature à un point crucial du récit à venir mais tout reste à savoir quand et comment cela interviendra.

Le second aspect familial est tout aussi intéressant. Si la mère est finalement vite mise de côté, on sent que c’est bien le rapport père-fils qui importe au scénariste. C’est en effet par le point de vue du père que tout se présente, c’est par son prisme que l’on subit la perte du fils puis les retrouvailles et c’est également lui qui le libère pour l’aider dans sa quête. Un rapport intéressant qui devrait petit à petit donner tout autant d’importance à la relation entre les deux frères, ce qui peut déboucher sur un affrontement final vraiment émouvant.

A côté de cela, le monde fantastique rapidement esquissé de Terrenos peut paraître cliché pour un monde de fantasy mais il est vite compensé par le réalisme de la partie sur Terre dans laquelle s’immisce la magie, ce qui peut lui donner une portée plus métaphorique, mais nul doute que l’on en verra un peu plus dans les prochains tomes, ce qui nous permettra de mieux saisir le peu que l’on a vu jusqu’ici.

Mais on peu déjà dire que le dessinateur Andrei Bressan s’en sort avec les honneurs, donnant à ce monde et à ses créatures une vraie personnalité. Son trait est parfait pour le genre de la fantasy et son découpage est efficace et parfaitement rythmé.

On n’attendait pas grand chose d’un nouveau comics fantasy, genre qui peut être rapidement cliché, mais force est de reconnaître que Birthright est une très bonne surprise et un récit très efficace. Ce premier tome, le Retour, introduit une histoire au fort potentiel, tant au niveau des personnages déjà attachants et que l’on devrait aimer de plus en plus, qu’au niveau du monde et de l’histoire qui devrait prendre de plus en plus d’ampleur. Une belle découverte à suivre.

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