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Cannes – top 7 des Palmes d’Or anglo-saxonnes

posté le 21/05/2015

En plein festival de Cannes marqué cette année par la double présidence des frères Coen et la projection de Mad Max qui a affolé toute la Croisette, on se disait que ce serait plutôt sympa de revenir sur les Palmes d’Or qui nous ont marqué dans un petit top. Evidemment, celui-ci est loin d’être exhaustif et reflète comme toujours la personnalité de l’auteur qui est bercé par le cinéma anglo-saxon. Sans aucune objectivité, voici en tout cas quelques palmes qui sont toujours aussi cultes, passionnantes et magiques à regarder.

On commence avec le plus grandiose, ambitieux, fou des films américains récompensés à Cannes alors qu’il n’était même pas terminé. Un tournage infernal pour un résultat final passionnant et presque mystique au cÅ“ur de la folie mégalomaniaque d’un colonel en pleine jungle, d’un acteur impressionnant, d’un réalisateur qui ne laisse rien tomber. Apocalypse Now est encore et toujours l’une des pierres angulaires du cinéma américain et se révèle un peu plus à chaque vision cauchemardesque. Une Palme d’Or partagée avec Le Tambour de Volker Schlöndorff, mais on ne se rappelle que de l’horreur présentée par Coppola.

Barton Fink

Les frères Coen ont toujours été les bienvenus à Cannes, y récoltant de nombreux prix, mais peu de films ont été aussi récompensés que leur Barton Fink avec ses 3 récompenses (Palme d’Or, prix de la mise en scène et d’interprétation masculine). Il faut dire que leur film à la fois dramatique et burlesque sur les déboires d’un scénariste a forcément touché la patte artistique du jury mais le film est une véritable réussite et du pur Coen.

La Leçon de Piano

La Leçon de Piano sera le seul film non-américain de se classement mais y mérite amplement sa place. La néo-zélandaise Jane Campion nous offrait là une histoire intime qui parle autant de la femme que de l’amour avec une sensibilité et une sensualité à fleur de peau. Avec pudeur le film se révélait bien plus puissant que n’importe quelle démonstration folle d’amour. Une perle qui n’a pas pris une ride et qui a en plus récompensé son incroyable interprète, Holly Hunter.

Sailor et Lula

A l’inverse du romantisme sensible de Jane Campion, il y a la folie extravagante de David Lynch et de son couple pop, maudit et complètement cinglé Sailor et Lula. Entre Elvis et le Magicien d’Oz dans un monde urbain fou d’amour et violent, le road trip de Laura Dern et Nicolas Cage nous entraîne sur des routes inattendues. Bon, on aurait préféré que cette palme aille à Mulholland Drive qui n’aura qu’un prix de mise en scène mais tant que Lynch est palmé, c’est l’essentiel.

Pulp Fiction

En restant dans la folie, qui aurait un jour cru qu’un ancien employé de vidéo club récolterait une palme d’or pour son 2e film ? Et Quentin Tarantino peut remercier Clint Eastwood pour avoir récompensé à travers l’auteur de Pulp Fiction et Reservoir Dogs un autre cinéma, moins prestigieux, mais très populaire. Depuis, Quentin a tracé sa route en devenant un véritable phénomène culturel sans jamais renier son goût pour le cinéma bis et les dialogues géniaux, toujours bienvenus sur la Croisette avec ses pléiades de stars.

Que le Spectacle Commence

Quand l’un des maîtres chorégraphes, Bob Fosse,  reprend l’histoire de 8 1/2 pour l’adapter à son vécu, cela donne une comédie musicale dramatique et fascinante sur l’enfer de la création (une problématique décidément appréciée sur la croisette). Les chorégraphies sont évidemment impressionnantes et on se laisse enivrer à chaque tableau jusqu’à la mort. Un vrai grand spectacle à la mise en scène aussi travaillée que son personnage est dense et qui aura une palme d’or à partager avec le superbe Kagemusha de Kurosawa.

Taxi Driver

Enfin, terminons sur l’un des plus grands cinéastes américains qui montrait toute sa rage dans les années 70 avec ce Taxi Driver, portrait d’une Amérique en perdition et les conséquences terrible sur l’esprit des soldats de retour du Vietnam. Robert De Niro vu par Martin Scorsese est hallucinant et halluciné dans ce bad trip violent d’un New-York by night qui ne donnait vraiment pas envie d’être fréquenté. Et si le personnage de Travis Bickle résonne encore aujourd’hui, c’est que tout ne s’est pas arrangé dans notre monde.

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