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Kingsman : Services Secrets, critique

posté le 12/02/2015

VoilĂ  la bonne surprise de ce dĂ©but d’annĂ©e. Kingsman : Services Secrets souffle un vent de fraĂ®cheur sur l’espionnage british avec ce qu’il faut d’humour et de scènes d’actions pour un rĂ©sultat super fun !

Après un X-Men le Commencement qui remettait les mutants de Marvel sur la bonne voie, le rĂ©alisateur Matthew Vaughn Ă©tait Ă©videmment pressenti pour en rĂ©aliser la suite mais Ă  prĂ©fĂ©rĂ© dĂ©cliner l’offre (qui sera finalement reprise en main par Bryan Singer pour le passionnant X-Men Days of Future Past) lorsque son ami Mark Millar (consultant sur les adaptations de comics chez Fox et scĂ©nariste de Kick-Ass que Vaughn avait justement adaptĂ© avec succès au cinĂ©ma) lui a proposĂ© d’adapter une autre de ses crĂ©ations : Kingsman : Services Secrets. Et pour le rĂ©alisateur, revisiter l’univers de James Bond des 60’s avec l’irrĂ©vĂ©rence et l’Ă©nergie d’un Kick-Ass, forcĂ©ment, c’Ă©tait plus que tentant.

Kingsman pourrait ĂŞtre un film au pitch assez classique pour le film d’espionnage pop. Un agent de l’agence Kingsman vient de mourir et un remplaçant doit ĂŞtre trouvĂ©. Harry Hart dĂ©niche alors un petit jeune de banlieue qui va devoir faire sa place au milieu des autres candidats gosses de riches alors que le grand mĂ©chant mĂ©galo de l’histoire commence Ă  comploter sur la fin de l’humanitĂ©.

Heureusement, le film se dĂ©tache assez vite de son image « teenager » en alignant tout de suite une plĂ©thore de clins d’œils, abordant le genre avec une irrĂ©vĂ©rence cautionnĂ©e par de grands acteurs britishs (Michael Caine, Colin Firth, Mark Strong) qui prennent un certain plaisir Ă  passer le relais Ă  une gĂ©nĂ©ration suivante. Mais surtout, l’histoire classique nous entraĂ®ne rĂ©gulièrement vers quelques terrains inattendus avec des rebondissements rĂ©guliers qui entretiennent un rythme qui nous emporte facilement.

Evidemment, on retrouve toute la patte de Vaughn et Millar dans le film pour notre plus grand plaisir dans l’envie de dynamiter le genre, mais aussi avec leurs gros dĂ©fauts. Pour le premier, il s’agit surtout de cette posture du cool Ă  tout prix et de cette manie d’ajouter des Ă©lĂ©ments flous dans sa manière de filmer, en particulier lorsque les effets visuels sont de la partie, ce qui a le don de gâcher certains plans qui mĂ©ritaient de meilleures intĂ©grations. Pour le second, il s’agit Ă©videmment de son cĂ´tĂ© grossier voir parfois carrĂ©ment vulgaire, faussement provoquant dans sa violence exacerbĂ©e.

Mais finalement, on tombe quand mĂŞme facilement dedans et ceci grâce Ă  un rythme qui tient sur ses deux heures, des sĂ©quences d’action particulièrement rĂ©ussies, parfaitement chorĂ©graphiĂ©es et parfois mĂŞmes jouissives lorsqu’on en arrive au meurtre de masse et un casting qui s’en donne Ă  cĹ“ur joie. On notera en particulier un Samuel L Jackson en complète roue libre dans son rĂ´le de bad guy avec un petit dĂ©faut de prononciation qui fait forcĂ©ment rire et la rĂ©vĂ©lation du jeune Taron Egerton aussi Ă  l’aise en gamin de banlieue qu’en espion super classe, Ă  suivre de près.

Si on peut lui reprocher son cĂ´tĂ© parfois too much, c’est aussi ce qui fait tout l’intĂ©rĂŞt de Kingsman et qui nous emporte sans mal dans son univers d’espionnage classe et Ă  la violence cartoonesque revendiquĂ©e. C’est donc un divertissement enlevĂ© et rafraĂ®chissant qui nous est offert et par les temps qui court ça permet de bien se dĂ©fouler.

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