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Diversion, critique

posté le 19/03/2015

Les films d’arnaque se suivent et se ressemblent mais restent toujours plutĂ´t agrĂ©able Ă  regarder, et c’est plutĂ´t le cas de ce Diversion.

Les scĂ©naristes et rĂ©alisateurs Glenn Ficarra et John Requa aiment les histoires d’arnaques combinĂ©es aux histoires d’amour, c’Ă©tait beaucoup le cas dans l’extravagant  I Love You Philippe Morris, encore un peu dans la commande Crazy Stupid Love, et c’est encore le cas cette fois dans Diversion. Ils se concentrent ici sur Nicky Spurgeon, escroc professionnel et pickpocket surdouĂ© qui organise de nombreux coups pour payer son train de vie luxueux. Il rencontre la jeune et belle Jess Barrett Ă  qui il apprend tout et dont il va Ă©videmment tomber amoureux malgrĂ© toutes les règles qu’il s’est imposĂ©.

ComposĂ© en deux temps, Ă  savoir la rencontre et l’apprentissage et ensuite une grosse arnaque qui marque les retrouvailles, le scĂ©nario de Diversion est Ă  tiroirs et recèle Ă©videmment, comme dans tous les films d’arnaque, de nombreux retournements de situations, des plus crĂ©dibles aux plus gros. Evidemment, on veut nous faire croire pendant tout le film que les hĂ©ros qui flirtent sont en train de manipuler l’autre sans arrĂŞt mais leurs sentiments sont bien moins ambigus qu’ils ne voudraient le faire croire.

Si toutes les grosses ficelles sont utilisĂ©es, le fait de se faire manipuler fonctionne tout de mĂŞme rĂ©gulièrement car on a envie de se faire prendre au jeu, de la Nouvelle-OrlĂ©ans Ă  Buenos Aires, on passe un bon moment avec des scĂ©nariste qui ont choisi de s’amuser sans grandes prĂ©tentions. Les tours de passe-passe sont ainsi plutĂ´t efficaces et dopĂ©s par une BO souvent appropriĂ©e et des images qui mettent tout cela en valeur avec classe, comme ils avaient pu le faire avec Crazy Stupid Love, malgrĂ© quelques longueurs.

Finalement, la seule chose que l’on regrette, c’est l’implication de Will Smith qui, en dehors de faire ses yeux de cocker et montrer qu’il fait encore de la muscu, a l’air de s’ennuyer un peu dans le film (il faut dire qu’il a Ă©tĂ© choisi pour remplacer au pied levĂ© Ryan Gosling puis Ben Affleck) alors que Margot Robbie s’amuse autant que les seconds rĂ´les. Il est clair que ce casting n’Ă©tait pas le plus attendu et qu’on aurait pu facilement gagner en classe pour Ă©lever un peu le niveau mais ça reste sympa.

Au final, ce Diversion est un petit film d’arnaque sans prĂ©tention qui fait son boulot, celui de nous divertir pendant toute la durĂ©e d’un film, ni plus, ni moins.

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