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Critiques express : Dheepan, Rickie and the Flash, the Visit

posté le 25/09/2015

On voit parfois des films sans avoir le temps de les critiquer et ce n’est pas forcĂ©ment parce qu’ils sont mauvais. Voici donc en vrac (et pour le coup, es films n’ont effectivement rien Ă  voir entre eux !), ce qu’on a pensĂ© de Dheepan, Ricki and the Flash et the Visit.

Commençons donc par la Palme d’Or de l’annĂ©e remise Ă  Jacques Audiard pour son Dheepan. Trois rĂ©fugiĂ©s sri-lankais sont arrivĂ©s en France en se faisant passer pour une famille. Ils vont alors devoir s’adapter Ă  la vie de la banlieue dans laquelle ils atterrissent tout en vivant les uns avec les autres sans se connaitre. Le plus grand auteur du cinĂ©ma français contemporain nous entraĂ®ne donc dans une nouvelle fresque sociale aux accents de polar qu’il est bien le seul Ă  pouvoir offrir sur grand Ă©cran. Toutes les composantes de son cinĂ©ma sont lĂ , de ces personnes qui doivent s’apprivoiser pour se dĂ©couvrir des sentiments Ă  l’irruption de la violence dans leur vie alors qu’ils auraient prĂ©fĂ©rĂ© l’oublier.

Le film dĂ©marre ainsi sur un discours social avant de s’orienter petit Ă  petit vers le revenge movie de banlieue en passant par l’histoire d’amour et la construction d’une famille ou encore le trauma de la guerre. Le rĂ©cit est dense mais on ne dĂ©croche pas une seule seconde. Encore une fois c’est une vraie rĂ©ussite qui secoue et une Palme qui est bien mĂ©ritĂ©e.

Dans un tout autre genre, voici la nouvelle future nomination aux golden globes pour Meryl Streep qui entre ici dans la peau d’une vieille chanteuse de rock qui a abandonnĂ© sa famille pour la guitare. Mais cela lui revient en pleine face quand sa fille fait une tentative de suicide après avoir Ă©tĂ© larguĂ©e. Contrairement Ă  ce qu’on pourrait croire, le film porte plus sur Meryl et sa relation Ă  sa famille dans son ensemble plutĂ´t sur sur la relation mère-fille. Mais Jonathan Demme (que l’on a connu plus inspirĂ©) n’oublie pas de filmer l’actrice avec la guitare Ă  la main dans de beaux moments.

Alors oui, c’est assez prĂ©visible, ça fait sourire un peu sans jamais faire de mal, bref, c’est un petit film qui se regarde avec plaisir au coin du feu avec ses vieux parents, c’est tout.

Et voici le retour de M Night Shyamalan. Après la dĂ©bâcle de After Earth, le rĂ©alisateur de Sixième Sens revient Ă  un cinĂ©ma Ă  beaucoup plus petit budget puisqu’il s’engouffre dans une production de Jason Blum (Paranormal Activity) avec the Visit. Il nous propose alors un Ă©nième found footage sans intĂ©rĂŞt oĂą deux enfants vont passer le weekend chez leurs grands-parents et s’aperçoivent que ceux-ci deviennent de plus en plus bizarres. C’est donc filmĂ© avec des pieds et sans aucune inventivitĂ©, avec des sĂ©quences humour bien lourdes, des gros placements de produits (bonjour Hasbro), un twist ridicule et des acteurs toujours mauvais.

Alors oui, certain vont peut-ĂŞtre sursauter, mais le film ne parle absolument de rien et l’Ă©motion qu’il tente d’atteindre restera toujours ridicule. On avait eu un espoir après avoir Ă©tĂ© agrĂ©ablement surpris par Wayward Pines mais dĂ©finitivement, la carrière du rĂ©alisateur atteint encore une fois les abysses.

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